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 Does it hurt ?

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MessageSujet: Does it hurt ? Does it hurt ?  Empty28.06.12 18:18
Ilse jette un coup d’œil au miroir et abandonne rapidement l’idée d’essayer de dissimuler ses tâches de rousseurs qui pullulent sur son visage rond. Elle se contente d’une touche de crayon, un peu de mascara, et juge que le tour sera joué. A une époque, elle aurait passé près d’une heure à se pouponner pour être certaine de ne pas passer inaperçue dans les rues, mais depuis quelques mois, rien de tout cela ne l’intéresse plus. Depuis l’accident bien entendu.
Elle enfile un short blanc par-dessus son maillot de bain rouge, tire sur son teeshirt coloré, puis coiffe rapidement ses longs cheveux roux avant de les attacher. Là encore, la jeune femme est loin de s’assurer qu’aucun cheveux récalcitrant ne dépasse. Elle les a juste entortillés en un chignon souple avant de tourner le dos au large miroir de sa chambre d’hôtel.

Son regard se pose immédiatement vers la silhouette familière de son petit ami, étendu au travers du lit, encore profondément endormi. Avant l’accident de Corrie, elle serait probablement venue le rejoindre en ronronnant pour le réveiller à grand renfort de baisers en espérant un peu plus que cela. Misha n’attend que ça et elle sait d’ailleurs qu’ils sont là pour ça et que de son attitude dépendra l’avenir de son couple. Mais c’est au-dessus de ses forces.
La rouquine s’attarde un instant à observer sa bouche ouverte, déformée par sa position sur l’oreille dans lequel il se prélasse. Un sourire attendri apparait sur ses propres lèvres épaisses, mais y meurt presque aussitôt. Finalement, elle ne voit pas de raisons de se réjouir et se sent trop honteuse pour continuer à observer Misha ronfler paisiblement sur leur lit. Un lit qu’ils ne font plus que partager pour dormir puisqu’elle ne se laisse plus toucher. C’est sa nouvelle lubie : éclater en sanglots quand il l’approche, malgré sa douceur. Génial…

Agacée (et pour éviter de se dégonfler et de simplement attendre son réveille en s’installant sur le grand fauteuil près de la baie vitrée), Ilse se dirige d’un pas pressé mais discret vers le petit meuble placé près de la porte. Elle attrape son large sac fourre-tout, le passe à son bras, puis se saisit de sa paire de solaires pour les placer sur son nez en quittant la chambre. La moitié de son visage mangé par ses lunettes, elle parcourt les couloirs de l’hôtel Molisa, saluant les quelques clients et personnels qu’elle croise jusqu’à la sortie. Ilse se rend à la réception pour faire appel aux services d’un taxi et se rend à l’avenue Teoma. Pendant le trajet, elle se morfond évidemment, comme à son habitude. Une habitude nouvelle cela dit, liée à l’accident de Corrie.
Elle regrette d’être partie sans Misha. Comment va-t-il le prendre ? Mal certainement… Comment elle-même va-t-elle le vivre ? Et si jamais elle croise une fille qui ressemble à sa sœur ? Si jamais la voiture a un petit accrochage ?
Ilse commence déjà à paniquer et elle descend du taxi avant d’arriver à destination, préférant marcher un peu pour prendre le temps de calmer ses nerfs, laissant un bon pourboire au chauffeur un peu déconcerté.

Ilse n’est pas vraiment à ce qu’elle fait et elle décide très vite d’abandonner sa séance de shopping improvisé pour pénétrer dans un bistrot. Elle s’installe à une table libre à la terrasse et farfouille dans son énorme sac pour en tirer un livre qu’elle a acheté à tout hasard à l’aéroport. Hunger Games. Elle a à peine le nez dedans que le serveur vient prendre sa commande. Elle jette un rapide coup d’œil à la carte et se commande un simple thé.
Mais alors qu’elle s’apprête à retourner à sa lecture, la rouquine aperçoit un visage qui ne lui est pas inconnu. Un visage séduisant qui porte encore les stigmates de sa rencontre avec le poing de Misha…
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Aidan Caulfield
Aidan Caulfield
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♦ Date d'inscription : 24/03/2012
♦ Avatar : James Franco
♦ statut Civil : célibataire

MON PASSEPORT
ÂGE: 29 ANS
À PART BRONZER, J'AI UNE AUTRE OCCUPATION: Héritier et gérant d'une chaîne hôtelière de luxe
MÊME AU MILIEU DE L'OCÉAN, MON PORTABLE FONCTIONNE:

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MessageSujet: Re: Does it hurt ? Does it hurt ?  Empty30.06.12 16:10



Huit heures du matin, j'ai l'impression que la nuit vient à peine de s'installer. Un soupir faiblard, une grimace et une sonnerie de réveil étouffée plus tard, je me redresse malgré tout dans mon lit et porte une main à mon visage endormi. Je n'étais pas un lève-tard, loin de là, pourtant, là, je n'aurais eu aucun remord à passer quelques heures de plus à ne rien faire, sinon comater à moitié et digérer les derniers abus de boissons de la veille; évidemment, ce matin était le seul où je ne pouvais me le permettre, car si j'aurais pu me laisser passer outre mes principes pour une fois, je savais pertinemment que mon père n'apprécierait pas que j'attende quelques heures encore pour lui passer le coup de fil hebdomadaire traditionnel, sachant que le décalage horaire entre l'île d'Efaté et la côte est des États-Unis était plutôt contraignant. Mon attention se porte ensuite à mes côtés, un geste systématique, répétitif, salement routinier; toutefois, ce matin, mon regard ne croise pas les traits d'une sombre inconnue piochée sur la plage ou au bar ou ceux d'une des quelques privilégiées pas trop gonflantes qui peuvent revenir ici de temps à autre. Juste des draps, vides, frais. J'amorce un soupir, ni attristé ni déçu mais presque content, désireux de pouvoir flemmarder en tout insouciance sans avoir à réfléchir à la manière dont je me défilerai lorsque la compagnie de cette fille sortie de nulle part commencera à m'ennuyer. Toutefois, il n'a pas le temps de s'échapper de mes lèvres : un geignement étouffé le devance au moment où j'appuie un peu trop fort sur ma pommette, pas assez réveillé encore pour me rappeler que ce n'est pas une très bonne idée, aux vues de la couleur qu'elle a adoptées, il y a deux ou trois jours déjà, gracieusement aidée par les phalanges d'un type croisé à la fête improvisée au bar de la plage... Ou plutôt, du petit ami de la fille croisée à la fête improvisée au bar de la plage. Je n'étais pas le genre d'homme qui aimait la bagarre, encore moins les coups qui pouvaient remettre en question l'harmonie précieuse de mon visage, pourtant, ma grimace a bien vite fait de se transformer en un sourire léger mais cocasse. Je devrais m'en vouloir, regretter d'être allé ouvertement draguer cette rouquine -enfin, je crois- même si j'ignorais qu'elle était accompagnée de cette tronche de cake assise un peu plus loin, comme n'importe qui doté d'un brin d'éducation et de valeurs le ferait; je ne peux que sourire alors que je quitte mon lit, en songeant aux mensonges que je pourrai monter autour de cet hématome et qui feront de moi un type courageux et blessé lors d'une terrible lutte pour sa vie ou un truc du genre, imparable pour faire flancher les cœurs féminins en moins de deux.

« J'ai envie de pancakes... Non, j'en ai besoin, là, tout de suite. » Mon petit frère. Il me fixe avec des yeux implorants, sa voix me fait penser à celle d'une femme enceinte qui lorgne sur des fraises. Si je n'avais jamais entendu une telle déclaration de la part de celle qui, il y a quelques mois encore, partageait ma vie et qui m'aurait ravi, parce que j'aurais d'instinct songé à cette même image de future maman trop gourmande, je ne suis que moyennement étonné de la requête de mon frère. Je ne me fais aucune idée sur sa possible grossesse; je vois juste à son regard vitreux que sa nuit n'a pas été plus longue que la mienne, à sa mine dégoûtée face à la papaye que je suis en train de découper qu'il n'arrive pas à se faire aux coutumes culinaires locales et je sais bien qu'il connait mon attrait pour la cuisine. Cependant, ce dernier point perd tout son poids lorsque, en bonne âme que je suis, j'ouvre le réfrigérateur géant de la cuisine pour n'y trouver que deux canettes de soda, un pot de beurre de cacahuètes et un cadavre de bouteille qui n'a rien à faire là. Une moue s'installe sur mes traits, mais son air de chien battu a raison de moi, même lorsque je constate que c'est le jour de congé de mon assistante et que je ne pourrai pas l'envoyer à ma place à la tache tellement pénible et odieusement dégradante d'aller acheter de quoi cuisiner un petit-déjeuner digne des américains que nous étions.

Heureusement, Port Vila n'est pas si coupé du reste du monde que je veux bien le dire lorsque j'en vante les mérites aux investisseurs dans mon projet hôtelier et quelqu'un y a déjà amené la précieuse connaissance du pancake trop gras et malsain ; je n'aurai pas besoin d'aller discuter du prix des œufs et du beau temps avec les vendeurs du marché. Je claque la portière du bijou de technologie allemande derrière moi, ôte mes lunettes de soleil et écrase ma cigarette dans le cendrier de l'entrée en deux temps trois mouvements, avant de pousser la porte du Tropik Bistrot. Je me dirige directement vers le comptoir, désireux d'emporter ma commande avec moi et non pas de m'installer à l'une des tables de l'établissement. Le serveur m'y invite pourtant, après m'avoir annoncé que je devrais patienter quelques instants, mais je me contente de sourire et de me détourner, pour m'accouder sur le bar et parcourir les lieux du regard. Il est encore tôt, mais l'endroit compte tout de même déjà quelques clients, que je devine être pour la plupart des touristes, même si quelques visages ne me sont pas inconnus. Je songe au fait que les locaux n'étaient pas si fermés d'esprit qu'ils le prétendaient en voyant des œufs brouillés ou des croissants remplacer les fruits et spécialités de l'île dans leurs assiettes, lorsque mon regard s'arrête sur celui qu'il croise, rivé sur moi. Coïncidence ou simple coup de mon inconscient, je sens l'hématome qui a atteint l'apogée de manque de discrétion sur ma joue se mettre à me picoter vaguement, alors que je reconnais les jolis traits de cette fille, de l'autre soir. Je reste un instant immobile puis détourne les yeux autour de moi une nouvelle fois, bien moins nonchalant, comme si je cherchais quelqu'un du regard; je ne m'y ferai pas prendre une fois de plus, autant repérer où se tapit son molosse de suite. Je n'y arrive pas, toutefois, et même ma paranoïa ne me fait pas apercevoir un mouvement suspect ici ou là. Je décide malgré ça de garder mes précautions et d'attendre sagement que ma commande soit prête, en me retournant en direction du tenancier qui les prépare, même si, au fond de moi, je sais très bien que je finirai immanquablement par tenter une nouvelle approche, n'appréciant pas de rester sur un échec, encore moins lorsqu'un pseudo-petit ami vient mettre un peu de piquant dans l'histoire. Je m'efforce pourtant de penser à autre chose et d'ignorer la jeune femme, mais son regard pèse sur moi, je le sens, et je finis par y flancher. « Il est encore caché dans un coin en train de nous épier, c'est ça ? » Accroche que je lance sur une voix discrète mais audible, ne reposant mon regard sur elle qu'après l'avoir terminée. Je me redresse et mes coudes quittent le bar pour que mes mains puissent s'enfoncer dans les poches de mon jean, tandis qu'un air un peu souriant, un peu méfiant, un peu réprobateur s'installe sur mes traits. J'ai été vague mais je sais qu'elle me comprendra, du moins, je l'espère, parce que je n'aimerais pas que son visage se couvre de la même lueur suspicieuse que celle qui s'est emparé du serveur face à moi qui doit se demander à qui je m'adresse.

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MessageSujet: Re: Does it hurt ? Does it hurt ?  Empty30.06.12 21:41
Elle est tentée de lever son livre devant son visage pour tenter de le dissimuler à la vue du garçon, mais a conscience qu’elle paraitrait totalement ridicule et ne serait pas discrète. De toute façon, le temps qu’elle le scrute impoliment, le grand brun a eu tout le loisir de la repérer, de se sentir épier et il est trop tard pour choisir la fuite. Il ne reste plus à Ilse qu’à espérer qu’il n’osera pas l’approcher de nouveau, voire qu’il n’est pas parvenu à la remettre à cause de ses lunettes de soleil qui lui mange la moitié du visage. Sauf qu’elle sait parfaitement que même avec une paire de solaire sur le nez, sa bouille reste atypique et il y a peu de chance qu’il ne l’ait pas reconnue.
Assurément : il ne lui reste que l’option dégonflage. Sauf que pour être venue jusqu’à sa table l’autre soir pour lui parler avec autant d’aplomb, ça n’a pas l’air d’être le style de la maison… A contrecœur, la rouquine espère presque que le passage à tabac dont il a été victime servira de leçon au garçon.

Et ça semble finalement être le cas puisqu’il reste à sa place et lui tourne pratiquement le dos pour refaire face au comptoir sur lequel il s’appuie. Ilse en serait presque un peu déçue tout de même. Un peu vexée.
La jeune femme éprouve tout de suite du remord à cette pensée et se sent idiote. Il est logique qu’il ne veuille plus rien avoir à faire avec elle après la manière dont Misha l’a traité l’autre soir. Elle-même n’en mènerait pas large à sa place. Cela dit, elle n’aurait jamais abordé qui que ce soit de cette manière non plus alors, l’un dans l’autre…

Les secondes s’égrènent avec une lenteur pénible. L’envie de lire lui a totalement passé à présent et elle commence à se sentir moite, peu à son aise à la terrasse du bistrot. L’endroit lui parait bruyant, le soleil trop chaud, et Ilse en vient à regretter d’avoir quitté la fraicheur de sa chambre d’hôtel. Voilà ce qui arrive aux vilaines filles qui abandonnent leur petit ami endormi !
C’est du moins certainement ce que lui sortirait Misha s’il l’entendait penser. Encore qu’il se montrerait un peu plus vindicatif que ça.
Sa commande finit par arriver et Ilse n’a pas d’autres choix que de la consommer maintenant qu’elle a déposé quelques piécettes sur la table. Elle veut en finir au plus vite mais la brûlure sur sa langue la dissuade assez tôt de tout engloutir d’une traite. Et puis elle aurait vraiment l’air stupide à s’installer à une table pour la quitter aussi précipitamment. Le garçon comprendrait tout de suite que c’est sa faute et… et puis quoi ? Qu’est-ce que ça peut bien lui faire ?
Mais elle est une fille comme les autres, malgré Misha et malgré le deuil qu’elle porte, et l’idée de passer pour une imbécile devant un garçon séduisant qui, en prime s’est intéressé à elle et l’a donc trouvée à son goût, lui déplait.

Elle vient enfin de se résigner à terminer son thé tranquillement en essayant de paraître belle mais inaccessible, quand le grand brun prend la parole. Au départ, elle se demande si c’est vraiment à elle qu’il vient de s’adresser mais la réponse lui paraît vite évidente : c’est bien le cas. Ilse sent ses joues s’empourprer quasi instantanément et elle se félicite d’avoir gardé ses lunettes de soleil extra large sur son nez parsemé de tâches de son.


"Nan il…il est resté à l’hôtel" s’entend-t-elle répondre, regrettant presque aussitôt ses paroles.

Et si jamais l’envie lui prenait de se venger ? S’il décidait de faire payer la petite rouquine allumeuse qui, selon lui, l’avait attiré dans ses filets avant de le jeter en pâture à son petit ami ?

"Je suis désolée pour… ça" ajoute-t-elle alors en se tournant sur son siège pour mieux lui faire face, désignant le visage tuméfié du brun.
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