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 there's nothing like you and i

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Charlotte J. Heathford
Charlotte J. Heathford
there's nothing like you and i  161e7s
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MON PASSEPORT
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MessageSujet: there's nothing like you and i there's nothing like you and i  Empty07.08.12 14:23



there's nothing like you and i


« Tu te rappelles de ce qu'on disait quand on étaient petites ? » Ou plutôt de ce qu'elle disait lorsque nous étions adolescentes ? Malheureusement je me rappelais de tout ; de la fois où elle avait déclaré être amoureuse de notre cousin Charles, du jour où elle avait décidé qu'elle ne se marierait jamais car elle trouvait que le mariage n'avait aucun sens, et qu'elle désirait être libre à jamais, ou encore quand elle avait passé des heures à parler de son ouvrage préféré, Orgueil et Préjugés. Oui je me souvenais de quasiment tout, cela ne m'empêcherait sans doute pas de répondre négativement. Je n'avais pas envie de replonger une nouvelle fois dans nos souvenirs communs, nous pourrions y passer des heures. En fait c'est Lou qui pourrait passer des heures à raconter les mêmes anecdotes, celles qu'on évoque à chaque repas de Noël avec nostalgie. « Nous disions tellement de choses... Je me souviens que tu as décrété que tu serais la future Madame DiCaprio ! » dis-je en souriant. De mon transat, je la vis se redresser et enlever ses lunettes de soleil pour me toiser, un sourire amusé aux lèvres. « J'avais totalement oublié ! Malheureusement j'ai aussi oublié qui tu rêvais d'épouser à cette époque... T'en fais pas, ça va me revenir... » ajouta-t-elle avec un clin d'oeil. Elle était capable de retourner à la maison familiale, fouiller dans notre ancienne chambre et dénicher le fameux trésor que représente mon journal intime. Je ne lui soufflerais pas la réponse, reprenant ma pose initiale, affalée comme un mollusque au bord de la piscine, je fermais les yeux. Je pouvais entendre à quelques mètres de moi, le rire de mon frère et de ses deux filles, Eleanor et Norah, deux jumelles adorables de quatre ans. L'on pouvait entendre des bruits d'eau, je devinais que Noam venait de se jeter dans la piscine pour amuser mes nièces, mes sosies d'après mon entourage. Nous passions pour la première fois depuis notre enfance des vacances en "famille", ou du moins ma famille squattait une maison secondaire des Caulfield. Je le percevais ainsi, car j'aurais tellement aimé pouvoir leur payer des vacances au lieu de profiter encore une fois de la générosité du père de mon fiancé. Aidan était d'ailleurs là, enfin sans être là ; il était certainement dans l'un des nombreux bureaux qu'offrait la villa, à lire un énième dossier ou à passer son millième coup de fil de la journée. Je ne pouvais le lui reprocher, de plus je le voyais très mal se prélasser au soleil comme Lou et moi le faisions en cet instant. Le répit fut de courte durée. « Tu sais, je ne me souviens pas t'avoir vu aussi heureuse que ces dernières semaines... Peut-être qu'Aidan est ton prince charmant... » déclara-t-elle très sérieusement, tandis que j'éclatais de rire. Aidan pouvait être attentionné, adorable, mais il ne pouvait être qualifié de prince charmant. Lou me paraissait très enfantine pour le coup, cette histoire de prince charmant n'est valable que pour les jeunes filles à la recherche de l'amour tels que les dessins-animés Disney peuvent l'illustrer. « Pourquoi ris-tu ? J'ai l'impression que tu ne te rends pas compte d'à quel point tu es chanceuse.. » m'interrogea-t-elle, totalement insensible à mon rire. Je repris alors contenance et quittait ma position larvaire pour aller m'asseoir à ses côtés. Elle avait baissé rapidement les yeux, et j'avais compris de suite compris la cause de ce malaise. Elle était célibataire parmi nous, alors qu'elle rêvait d'une toute autre vie ; Noam était marié, père de deux magnifiques filles et un troisième bébé allait bientôt arriver, tandis que dans quelques mois j'allais me marier. « Je sais que j'ai de la chance de l'avoir, mais ne compare pas Aidan à un prince charmant, il le prendrait mal je crois ! Et puis tu seras maman bien avant moi ne t'en fais pas. » Elle sembla perplexe, or elle n'ignorait pas tout ce que je pensais, redoutais au sujet des enfants. Mon rôle actuel, celui de tante dévouée, me convenait on ne peut mieux. « Mmm... Tu crois vraiment que ton fiancé est d'accord avec ça ? Permets-moi d'en douter... » Nous allions à nouveau ricocher sur le même sujet, comme si les dires d'Aidan à ce propos ne suffisaient pas, elle allait ajouter son grain de sel. Elle me répéterait que j'étais faite pour avoir des enfants, preuve en est que Norah et Eleanor passaient le plus clair de leur temps à me suivre, à me réquisitionner dès que l'envie leur prenait, et que c'est ce que maman désirerait plus que tout. Or j'allais soigneusement ignorer le sujet. « Etre Tata Charlie me convient parfaitement... » Elle sourit, elle avait compris le message. «Alors Tata Charlie, va me chercher de la crème solaire ! » Je m'exécutais alors et me levais en direction de la villa, mais je fus interceptée et me retrouvais la tête en bas. Aidan venait de se saisir de moi et me transportais sur son épaule, comme un vulgaire sac à patates. Je détestais avoir la tête en bas, ce qui me poussa à lui hurler de me lâcher, sous les regards amusés des enfants et autres témoins de la scène. Il ne m'écoutait pas, se contenant d'avancer vers la piscine. Non, il n'oserait pas me jeter à l'eau, je priais pour en tout cas. Je lui hurlais une dernière fois de me lâcher, ce à quoi il répondit «Vos désirs sont des ordres... » C'est ainsi que je tombais dans l'eau, sous le regard médusé de Lou et les rires de Noam et sa progéniture.

Je ne savais pas pourquoi je pensais à ce genre de choses maintenant ; peut-être ma famille me manquait plus que je ne pouvais le laisser entrevoir, ou bien avais-je seulement envie d'aller me baigner. Les deux étaient fort probable, mais j'optais pour mon désir de baignade, puisque je me trouvais sur une île, au milieu de l'océan Pacifique. Autre raison, j'étais sans doute fatiguée d'éplucher les mêmes dossiers pour la énième fois. Mon lit était recouvert de papiers en tout genre, comprenant des compte-rendus sur l'état du lieu de construction, des rapports d'organisations environnementales ou encore des photos, que je trouvais totalement inutiles. J'avais l'impression de m'être transformée en une sorte d'avocate, prête à tout pour empêcher l'ouverture de cet hôtel - bien que j'ai totalement conscience que ce soit hors de ma portée désormais. Il fallait bien l'avouer, j'étais lassée et je n'avais qu'une envie, partir de Port-Vila, et ne plus jamais entendre parler de ce maudit hôtel. Il ne m'en fallut pas plus pour me lever et d'un coup balayer tous ces papiers qui se retrouvèrent au sol, du mauvais côté du lit bien évidemment. La première partie de ma chambre était impeccable, propre et bien rangée, tandis qu'une fois que l'on dépassait le lit l'on pouvait trouver des vêtements à terre, et ma valise encore ouverte et à moitié déballée, parce que je refusais de ranger toutes mes affaires dans une armoire. J'avais perdu toute notion du temps et lorsque je réalisais qu'il était vingt-heure passée, je me décidais à aller passer la soirée sur la plage ou peut-être, trouver un petit restaurant agréable en chemin. Je ne fis pas d'effort exceptionnel de présentation, gardant le même jean et t-shirt ample de la journée Je me maquillais légèrement, et attrapais mon sac, pour me diriger vers la porte, les yeux rivés sur mon portable. C'est de même que je sortis de la chambre et sursautais lorsque j'entendis un bruit étrange, laissant tomber mon téléphone. Un rien m'effrayait. Je me baissais alors pour le récupérer et vis un homme, du moins ses jambes, et aux chaussures qu'il portait cela ne pouvait être que lui. « Qu'est-ce que tu fais là ?» lâchais-je, ne laissant planer aucun doute sur ma mauvaise humeur. Je me relevais, plaçais mon portable dans une poche, puis le fixais. Aidan s'était visiblement trompé d'étage, de lieu, tout simplement d'endroit. « Si tu cherches la chambre de la magnifique top-model, c'est un étage plus haut ! »

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Aidan Caulfield
Aidan Caulfield
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MessageSujet: Re: there's nothing like you and i there's nothing like you and i  Empty11.08.12 21:52






there is nothing like you and I

Je sais, j’en reviens. Si j’avais su que ta chambre était juste en dessous, je l’aurais allongée sur le canapé plutôt que sur le lit, tu penses bien... Le plancher aurait sûrement moins grincé. On ne t’a pas trop dérangée, si ? Bon, excuse-moi, mais je ne veux pas perdre plus de temps, j’ai déjà un sacré retard sur mon planning de la soirée, je ne voudrais pas voir mon quota diminuer, tu comprends ? C’est peut-être ce que j’aurais dû lui répondre. Me comporter comme le dernier des connards, ou simplement, l’ex que plus rien ne touche, celui qui est meilleur que l’autre, celui qui a refait sa vie en un claquement de doigt et la raconte à l’autre avec autant de détails et d’aisance qu’il le ferait face à son meilleur ami. Au regard que lève Charlotte vers moi lorsqu’elle se redresse, je devine que c’est la réponse qu’elle attend, à peu de choses près. Qu’est-ce qu’elle pouvait espérer d’autre, en fin de compte ? Je n’étais que l’homme qui l’avait trompée, manipulée, utilisée, privée de cinq années qu’elle ne pourra pas rattraper, rien de plus, rien de moins. Notre dernière rencontre aurait pu me laisser croire encore que son avis n’était pas si tranché, mais son brusque départ n’avait fait que confirmer son irrévocabilité, en me laissant là, une fois de plus incapable de la rattraper, dans la surprise et l’incompréhension. Enfin, ce dernier point est discutable ; je n’étais pas naïf, je n’étais pas innocent, je savais très bien pourquoi elle avait claqué la porte de cette façon. Toutefois, je préférais me convaincre du contraire, comme si refuser de voir la vérité telle qu’elle était allait me protéger de celle-ci, du mal que je lui avais fait et que je lui faisais encore. À quoi est-ce que je m’attendais, en fin de compte ? Il n’y avait pas d’autre issue possible, pas de fin alternative, pas de télécommande pour revenir en arrière et reprendre le cours de notre vie d’avant ou de touche d’avance rapide pour repartir sur quelque chose de nouveau en se disant que tout cela n’était que de l’histoire ancienne - utopiquement. J’en étais convaincu, et pourtant je me trouvais là, face à elle, dans l’hôtel dans lequel elle séjournait. Une preuve de plus qui ne faisait que démontrer que je préférais me voiler la face et étouffer les voix qui trottaient dans ma tête sous une affirmation lourde, irrévocable. Cette fois-ci, cependant, la raison que je m’efforçais de me faire n’avait donc pas fait le poids face à la vérité de mes sentiments et je m’étais retrouvé accoudé au comptoir de l’accueil du Molisa Hotel plutôt que celui du bar où j’étais pourtant attendu. Quelques mots échangés avec le pauvre réceptionniste que j’aurai mis au chômage d’ici une poignée de semaines lorsque l’établissement mettra la clé sous la porte face à celui qui portera mon nom et je me dirigeais vers les escaliers. Même démarche mécanique qui m’avait conduit jusque là je ne sais trop comment, même nervosité ancrée sur mes traits comme à chaque fois que je n’arrivais plus à jouer la carte du type faussement sûr de lui, j’étais arrivé devant la porte de la chambre numéro 11, même démarche mécanique qui m’avait conduit jusque là je ne sais trop comment. C’est là que la question fatidique s’était posée : qu’est-ce que je faisais là ? Indéniablement, j’en avais ressenti le besoin, mais pas moins véridique, je ne savais pas comment l’expliquer clairement. Au fond de moi, même si tout n’était pas aussi limpide et clair que je le voudrais, je connaissais les raisons qui m’avaient poussé à venir jusqu’ici. Charlotte me manquait, beaucoup trop, beaucoup plus que ce dont je convainquais les autres et surtout moi-même ; notre dernière rencontre n’avait fait que confirmer cela, comme de l’huile jetée sur un feu pour l’éteindre, une cigarette tendue à quelqu’un qui tente d’arrêter de fumer pour le désintoxiquer pour de bon. Je les connaissais, mais j’étais parfaitement incapable de les exprimer, comme je n’avais jamais pu extérioriser le moindre sentiment, la moindre pensée qui pouvait me mettre dans l’embarras ou en position de faiblesse. Encore une fois, je pouvais prendre comme témoin cette soirée, il y a quelques jours de ça, où, même si mon comportement et mes agissements n’avaient pu que trahir mon ressenti, je n’avais pas été capable de lui répondre qu’elle me manquait elle aussi ou de ne pas m’emmêler les pinceaux pour déboucher sur un malentendu, alors que pourtant les occasions s’étaient présentées, plus que jamais. J’avais donc attendu là quelques secondes, quelques minutes, trop refermé sur moi-même pour évaluer ce laps de temps avec précision, trop loin dans mes pensées pour savoir ce que j’en avais fait ; le fait est que lorsque j’ai entendu la porte à laquelle j’aurais du frappé sans laisser le temps à la raison de tenter de reprendre le dessus s’ouvrir, j’étais trois pas plus loin, face à un tableau quelconque que je regardais sans le voir. Mes mains courant le long du cadre de celui-ci, il s’était quelque peu détaché de la paroi, rien de frappant, mais qui a suffi à le faire claquer sourdement lorsque je l’ai relâché, surpris de voir Charlotte apparaître alors que je n’avais pas encore réussi à décider si je devais la voir ou non. Puisque le choix ne se posait plus, j’étais revenu sur mes pas alors que la jeune femme ramassait son portable - si j’étais suffisamment lâche pour songer à me défiler quelques secondes plus tôt, je ne l’étais pas suffisamment pour m’éclipser maintenant.

La "question fatidique" s’était échappée un instant de mon esprit en voyant apparaître mon ex fiancée ; elle a fait un retour fracassant lorsque cette dernière l’a formulé à son tour, sur un ton qui a fini de me mettre mal à l’aise, sans un regard vers moi. Je ne m’en plaignais toutefois pas, préférant nettement cela à celui qu’elle pose sur moi, un instant plus tard. Vague déchirure, je m’efforce pourtant d’enfermer ça dans un coin de ma tête, de mon cœur, pour l’écouter enchaîner sans me laisser le temps de lui donner cette réponse que je ne trouverai pas. Si j’ai soutenu son regard jusque là, je détourne la tête à sa remarque. Je sais, j’en reviens. C’est sûrement la réponse qu’elle attend, celle qui serait le plus en adéquation avec le ton qu’elle emploie, mais ce n’est pas ce que je dois lui donner, ce n’est pas ce que je veux répondre. uc




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