Someday my Prince will come....

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Ann-Lynn Ҩ Declan

« Some day my prince will come... »

« Dis-moi chérie, tu sais qui je suis au moins? »

Voilà, il avait posé la question. Franchement, je serais très étonnée si Lullaby l'a reconnu. Elle connait son nom et son visage mais de là à la reconnaitre comme ça. Surtout d'après des photos. Une photo ne montre pas tout. Pourtant à mon grand étonnement, Lullaby hocha la tête.

« Oui. »

Là, j'étais plus qu'étonnée mais je ne montrai rien lorsqu'elle se tourna vers moi avec un grand sourire. Je me contentai de l'embrasser sur la joue. Mais elle ne pouvait pas l'avoir reconnu, ce n'était pas possible.

« Tu sais vraiment qui il est, ma chérie ?
– Oui, maman ! C'est le monsieur qui va habiter chez nous ! »

Je lâchai un petit rire. Je me doutais bien qu'elle ne s'était pas rendue compte qu'il s'agissait de son père. Elle est encore trop jeune. Après tout, elle n'a que cinq ans. J’échangeai un regard entendu avec Declan. Il fallait lui dire. Je soulevai ma fille pour qu'elle me fasse face. Elle était si belle. Mon dieu... J'espérais qu'elle allait bien réagir avec Declan...

« En fait, ma chérie, Declan est.. Est ton... Ton... »

Mais ma voix se brisa avant que je ne puisse prononcer la phrase en entier. J'avais les larmes aux yeux, par peur de la réaction de ma fille. Si jamais elle ne l'acceptait pas, parce qu'il a été trop absent dans sa vie, je ne pourrai en vouloir qu'à moi. Je le savais bien.

« Pourquoi Maman est triste ? »

Là, je ne sus même pas répondre. C'est fou ce que je pouvais être émotive ces temps-ci ! Comme lors de ma grossesse, mais il est impossible que je sois encore enceinte. Alors ça doit juste être l'émotion d'avoir revu Declan !

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« Oui. »

Comment? Mais nom d'un poisson chat, comment elle a su? Je la regardais, plus qu'étonné. Lynn lui fit un bisou sur la joue.

« Tu sais vraiment qui il est, ma chérie ?
– Oui, maman ! C'est le monsieur qui va habiter chez nous ! »

Ouf. Je me disais aussi. Perspicace, mais pas devin, elle n'a que cinq ans tout de même.
J'échangeais un regard entendu avec Lynn. Il fallait lui dire, mais je n'en avais pas la force.

« En fait, ma chérie, Declan est.. Est ton... Ton... »

Sa voix se brisa avant qu'elle n'ait pu finir. Les larmes aux yeux, elle regarda sa fille. Notre fille. Oh, ma Lynnette, ne pleure pas je t'en prie, ce n'est vraiment pas le moment...
J'observais les réactions de la petite. D'un air penaud, elle me demanda:

« Pourquoi Maman est triste ? »

Lynn me regarda, à court de mots.

« Disons qu'elle a... des problèmes d'adultes. »

C'était pas terrible, mais c'est tout ce que j'ai trouvé. Comment expliquer à une fillette de cinq ans que sa maman pleure car elle ne sait pas comment lui annoncer que son père a débarqué sur l'île? Je pris doucement la petite main potelée de Lullaby.

« Tu sais ma chérie, si je viens dormir chez toi, c'est parce qu'il y a une raison. Et cette raison je vais te la dire, mais j'aimerais que tu m'écoutes bien attentivement, d'accord? »

Elle hocha la tête, intriguée.

« En fait, je suis... comment dire... Ton papa..? »

En plus d'un ton incertain, j'avais murmuré ces derniers mots, comme si j'en avais peur. En réalité, oui, j'en avais peur. Mais j'avais encore plus peur de sa réaction. Et si elle ne l'acceptait pas? Si elle ne concevait pas que je puisse faire irruption dans sa vie et celle de sa maman après cinq années d'absence?
Elle me regarda d'un air dubitatif.

« Non. »

J'avais bien entendu là?

« C'est pas vrai, parce que mon papa il habite en Australie et maman elle m'a dit qu'il pourrait pas venir nous voir. C'est pas bien de mentir monsieur. »

Elle me donna une claque sur l'épaule pour appuyer ses mots. A ben je m'y attendais pas à celle là. La dernière photo que j'ai envoyé date d'à peine quatre mois. Je n'ai quand même pas changé du tout au tout en si peu de temps, si?
La bouche ouverte par la surprise, je lança un regard vers Ann-Lynn. Maintenant que je lui ai dis, je ne peux rien faire de plus...

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Ann-Lynn Ҩ Declan

« Some day my prince will come... »

« Non. »

Je me tournai vers ma fille. Elle ne pouvait pas avoir dit ça. Ce n'était pas possible. Pourquoi ne voulait-elle pas le croire ? Il avait déjà fallu assez de courage à Declan pour le lui avouer et maintenant elle lui disait non. Ce n'était pas possible. Je voulus dire quelque chose mais elle continua.

« C'est pas vrai, parce que mon papa il habite en Australie et maman elle m'a dit qu'il pourrait pas venir nous voir. C'est pas bien de mentir monsieur. »

Et sur ces mots, elle gratifia Declan d'une tape sur l'épaule. Je lui avais bien raconté ça mais de là à ne pas croire son père. Je lui avais dit parce que quelques mois auparavant, elle avait sauté au cou d'un touriste qu'elle avait cru être son papa. Quand il lui avait dit que ce n'était pas lui, la petite avait eu le cœur brisé. Et comme je n'avais pas supporté de la voir ainsi, je lui avais dit que jamais son papa ne viendrait vivre avec nous. C'était impossible. Il ne pouvait pas.

« Dis, maman, pourquoi le monsieur il a menti ? Il est méchant ? Il veut que nous, on soit tristes ? »

Non, mais non ma chérie. Monsieur n'a pas menti, ma chérie. Mais comment je pourrais lui dire ça ? Je regardai Declan, à la fois triste et coupable. Tout était de ma faute, je le savais. J'en étais tout à fait consciente. Je serrai ma fille contre moi, sans l'étouffer pour autant. Je n'étais pas méchante et je savais m'occuper de ma fille, merci.

« En fait, ma puce... »

Je me préparai à mentir, je le savais. Et je regarda Declan en lui disant, de façon muette, d’acquiescer à ce que j'allais dire. Je ne voulais pas mentir à ma fille, mais je n'avais pas le choix.

« Tu te souviens de la dernière lettre que papa a envoyé ? Elle hocha la tête et je repris. Et bien, je ne devais pas te le dire, car c'était sensé être une surprise, papa m'a dit qu'il avait gagné beaucoup d'argent et qu'il allait venir sur l'île. Qu'il voulait venir vivre avec nous, et te voir. Et monsieur, c'est ton papa ma chérie... »

Elle regardai Declan, les yeux écarquillés.

« C'est vrai ? »

Dans sa voix, je lus de l'espoir. Depuis le temps qu'elle rêvait que son papa vienne vivre avec nous...

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« En fait, ma puce... »

Elle me regarda d’un air coupable. Elle allait mentir, je le savais… Qu’est ce qu’elle allait bien pouvoir inventer encore ?

« Tu te souviens de la dernière lettre que papa a envoyé ? Et bien, je ne devais pas te le dire, car c'était sensé être une surprise, papa m'a dit qu'il avait gagné beaucoup d'argent et qu'il allait venir sur l'île. Qu'il voulait venir vivre avec nous, et te voir. Et monsieur, c'est ton papa ma chérie... »

« Beaucoup d’argent », n’était pas les mots exacts, disons que j’ai plutôt économisé très longtemps avec le peu de revenu que m’apportait mon travail étudiant à la boulangerie. Je ne lui avais rien dis non. Enfin, c’était sûrement la façon la plus « soft » de la dire à Lulla. Cette dernière me regarda avec de grands yeux.

« C'est vrai ? »

Dans sa voix, brillait un éclat d’espoir. Bien sur que c’était vrai. Ou du moins, en partie. Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant.

« Bien sur ma puce. Désolé de ne pas être venu avant, mais j’avais beaucoup de choses à faire en Australie. Mais tous les soirs, je pensais à toi. »

Moi aussi, je sais mentir. Mais dire ces mots, m’ont fait encore plus mal que ma chute du haut du toit de ma maison que j’ai faite en vidant les gouttières. Je suis pas doué avec une échelle.

« Mais maintenant, je suis là… »

Je l’embrassai sur la joue. Elle poussa un cri de joie et se jeta à mon cou, bousculant Lynn au passage.

« Mon papa tu m’as manqué ! »

Moi aussi tu m’aurais manqué ma puce, si seulement j’avais su plus tôt que tu existais…

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Ann-Lynn Ҩ Declan

« Some day my prince will come... »

« Bien sur ma puce. Désolé de ne pas être venu avant, mais j’avais beaucoup de choses à faire en Australie. Mais tous les soirs, je pensais à toi. »

Dieu merci ! Il m'a suivi dans mon mensonge et c'est tout ce qui compte pour le moment. Au moins, ma fille est heureuse. Je me doutais bien qu'il m'en voulait encore de lui avoir caché son existence pendant cinq ans mais maintenant, il est là. J'entendis ma fille dire qu'il lui avait manqué en lui sautant dans les bras. J'étais heureuse pour lui. Et pour Lulla bien entendu. Elle était la perle de ma vie, si elle était heureuse, je l'étais aussi. C'est normal après tout. Elle était si mignonne dans les bras de son père. J'aurais bien aimé rester comme ça tout le temps mais je devais encore parler seule avec Declan. Ca ne pouvait pas attendre.

« Lulla, mon ange, tu veux bien aller jouer avec tonton Hélios, tatie Zelda et tatie Démetra ? Je dois parler de quelque chose de grand avec papa, d'accord ? »

Depuis qu'elle est toute petite, elle les appelle comme ça. Mais elle n'a jamais essayé d'appeler mon frère "papa" comme je m'y étais attendue. Peut-être parce que pendant ma grossesse, je lui parlai de Declan. Resté en Australie, à quel point il me manquait. Et puis, les enfants, même bébé, c'est intelligent. Je le jure. Elle sourit, déposa un bisou sur celle de Declan et sur la mienne avant de partir en sautillant. Je la couvai du regard jusqu'à qu'elle soit près de mon frère, avec qui elle serait en sécurité. Qui irait s'attaquer à quelqu'un ayant la carrure de mon frère ? Ou même de Declan.

« Je comprends que tu m'en veuilles toujours mais.. Maintenant, tu ne pourras plus repartir. Tu en as conscience au moins ? Mais surtout... Si Lullaby n'était pas là, si je n'étais pas tombée enceinte ce jour-là, est-ce que tu serais quand même rester sur l'île ? »

Il allait peut-être rire mais cette question trottait dans ma tête depuis que je lui avais tout avoué, sur ma fille. Non, notre fille. Je voulais une réponse. J'en voulais vraiment une. Et il avait plus qu’intérêt à me répondre, d'ailleurs.

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« Mais surtout... Si Lullaby n'était pas là, si je n'étais pas tombée enceinte ce jour-là, est-ce que tu serais quand même rester sur l'île ? »

Ah ! Quelle question ! Evidemment que je… je… Ouais, non, je n’en sais rien en fait. Peut-être… Après tout, ce n’est pas pour Lulla que je suis venu, c’est pour Ann-Lynn. Mais à la base, je ne suis ici que pour une année. Je ne sais même pas si je resterai plus… J’ai quand même toute ma famille et mes amis à Melbourne. Je ne peux pas leurs dire du jour au lendemain que je pars pour un an et finalement, ne jamais revenir. Ils ont déjà assez mal prit le fait que je parte sur un coup de tête. « Tu le regrettera mon frère ! » m’a dit Alan. J’ai l’impression que ça commence déjà.
De toute façon, la question ne se pose pas, puisque Lullaby est là.
D’ailleurs, mon regard se posa sur ce petit monstre qui sautait sur Hélios. Et dire que j’ai crus que c’était son père. Ce que je peux être con parfois !
Lynn me posa son regard pesant sur moi. Elle voulait une réponse. J’évitais la chose d’un haussement d’épaules.

« Arf… »

Je me trouve tellement explicite parfois. Bon. Je m’enfermerais bien dans un trou de souris en ce moment. Mais qu’est ce que je peux bien lui dire ? Je n’en sais rien moi-même ! Pourquoi je suis venu déjà ? C’était déjà pas assez dur de tenter de l’oublier sans succès pendant 5 ans, fallait en plus que je vienne la rejoindre ! Enfin soit.

« Voilà quoi. Sinon, tu te plais bien sur cette île ? »

A ce moment, je me serais bien giflé. Très subtil Declan, franchement magnifique… Ce n’est pas avec ce genre de question qu’elle changera de sujet. Mais on n’est jamais sans l’espoir d’un miracle. Je lui fis mon sourire charmeur que je fais dans ces situations. Alan m’a toujours dit que ça faisait craquer les filles. Je n’ai jamais compris pourquoi. Surtout que depuis que Lynn est partie, je n’ai pas réellement eu le temps de l’utiliser.
Je lui pris la main.

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Ann-Lynn Ҩ Declan

« Some day my prince will come... »

« Arf… »

Ce n'était pas une réponse, et pourtant. Je savais bien ce qu'il voulait dire. Sa famille allait lui manquer, ses amis aussi. Après tout, qu'étions-nous, Lulla et moi, pour lui par rapport à sa famille, ses amis, ses connaissances ? Ceux ou celles avec qui il sortait en boite de nuit, et tout des trucs comme ça. Je le comprenais, bien entendu. Mais ça faisait mal quand même. Peut-être suis-je égoïste de dire ça mais je ne le laisserai pas repartir. Je ferai tout pour que ça ne se passe pas comme ça. Quitte à la séquestré. Bon, c'est une image, je ne compte pas le faire mais je ne veux pas qu'il reparte.. Pour Lulla, vous comprenez... Non. C'est faux, en fait... Je ne veux simplement pas qu'il reparte. Je ne veux pas... Je veux pas le perdre encore une fois. Je sais, la première fois c'est moi qui suit partie mais si j'avais pu rester, ô si seulement j'avais pu, je l'aurais fait ! Mais à quinze ans, il était impensable que je reste seule là-bas et puis, habiter chez lui ? Non, je ne voulais surtout pas déranger et puis la grossesse, Lulla... Tout ce serait passé différemment si j'avais pu rester, je le sais.

« Voilà quoi. Sinon, tu te plais bien sur cette île ? »

J'aurais bien éclaté de rire si la situation n'était pas si grave. S'il espérait changer de sujet, c'était raté là ! Je fis un petit sourire quand même, lorsqu'il prit ma main que je serrais. Ca faisait si longtemps qu'on n'avait pas eu de petits contacts comme celui-là. Et je dois dire que ça me chamboulait un peu.

« Tu ne saurais pas rester... C'est ça que tu essayes de dire ? Et je te comprends... Alan, ta mère, ton père.. Ils sont tous là-bas. Je ne peux pas t'infliger ça mais... Mais repartir, ce serait cruel quand même... Pour elle. Et ne jamais retourner serait cruel pour eux. Tu sais bien que je respecterais ton choix mais n'évite pas ma question, Declan... Tout mais pas ça... »

Après le "pour elle" j'aurais bien rajouté "et pour moi aussi" mais je n'ai pas eu le courage de le faire. On devait absolument avoir cette discussion, c'était indispensable !

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« Tu ne saurais pas rester... C'est ça que tu essayes de dire ? »

Mais non ! J’ai rien essayé de dire du tout ! D’où elle sort ça ? Même si il y a un fond de vérité, j’ai rien dis du tout ! M’enfin !

« Et je te comprends... Alan, ta mère, ton père.. Ils sont tous là-bas. Je ne peux pas t'infliger ça mais... Mais repartir, ce serait cruel quand même... Pour elle. Et ne jamais retourner serait cruel pour eux. Tu sais bien que je respecterais ton choix mais n'évite pas ma question, Declan... Tout mais pas ça... »

Que répondre. Dilemme. Tout aurait été tellement plus simple si je n’étais pas venu… Mais a présent, c’était trop tard. J’avais déjà dis à Lulla que j’étais son père, et elle avait l’air tellement contente.

« Je n’en sais rien chérie… »

Oh non, je l’ai appelé « chérie », c’était sorti tout seul. J’espère qu’elle ne m’en tiendra pas rigueur.

« Bien sur que j’ai envie de rester ! Mais Melbourne me manque déjà. Puis maintenant il y a Lulla… Je t’en veux toujours, tu sais. Ça fait quand même cinq ans que je suis papa sans le savoir. Je viens de me prendre cinq années dans la face sans d’un seul coup. Enfin soit, ce n’est pas le sujet. Je ne sais pas si, toi, tu veux que je reste, mais moi j’en ai envie. Au début je me suis dis que je pourrais toujours retourner de temps en temps en Australie, mais je viens déjà de dépenser toutes mes économies pour venir, alors… »

J’avais volontairement appuyé sur le « toi ». Parce que depuis le début, elle me parle de Lullaby, mais pas de ses ressentis à elle. Je soupirais de lassitude. Déjà que j’étais crevé après tout ce temps de voyage, il fallait en plus qu’on me bassine avec des révélations et des retrouvailles… Enfin, les retrouvailles, j’étais venu pour ça, mais encore une fois, je m’attendais à autre chose.
Je lui serrais la main un peu plus fort, comme si j’avais peur qu’elle reparte encore loin de moi.

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Ann-Lynn Ҩ Declan

« Some day my prince will come... »

« Je n’en sais rien chérie… »

Chérie ?! Il a vraiment dit ça ?! Non, il ne doit pas l'avoir fait exprès. Ni même consciemment. C'est pas possible. Je voulus répondre quelque chose mais il reprit.

« Bien sur que j’ai envie de rester ! Mais Melbourne me manque déjà. Puis maintenant il y a Lulla… Je t’en veux toujours, tu sais. Ça fait quand même cinq ans que je suis papa sans le savoir. Je viens de me prendre cinq années dans la face sans d’un seul coup. Enfin soit, ce n’est pas le sujet. Je ne sais pas si, toi, tu veux que je reste, mais moi j’en ai envie. Au début je me suis dis que je pourrais toujours retourner de temps en temps en Australie, mais je viens déjà de dépenser toutes mes économies pour venir, alors… »

Moi qui avait toujours quelque chose à dire, là, j'étais sans voix. Je le savais qu'il voulait rentrer en Australie, à Melbourne. C'est logique, toutes les personnes qu'il aime sont là-bas ! Je n'ai pas le droit de l'obliger à rester c'est sûr... Et puis, il m'en veut toujours. Il vient de me le dire. Mais il ne sait pas à quel point il me fait du mal en disant ça. Je refuse de laisser paraître ça. Il ne doit pas le savoir. Et pourtant, il me serre un peu plus la main. Mais qu'il ne s'inquiète pas, je ne compte pas partir de si tôt. Pas maintenant. Puis il va me voir au moins pendant un an, enfin s'il reste. Puisqu'il va dormir chez moi. Mais il a accentué le "toi", donc il veut vraiment savoir ce que j'en pense. Et je dois dire que j'ai peur de dire ce qu'il ne faut pas que je dise.

« Oui. Oui, bien sûr que je veux que tu restes ! Quand je parle de notre fille, je parle aussi de moi. Parce que je ressens la même chose qu'elle, du moins en ce qui te concerne... »

Je ne me rendis compte de ce que j'avais dit qu'après coup et je rougis. Mais c'était la vérité et il avait le droit de savoir...

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♦ Date d'inscription : 22/06/2012

« Oui. Oui, bien sûr que je veux que tu restes ! Quand je parle de notre fille, je parle aussi de moi. Parce que je ressens la même chose qu'elle, du moins en ce qui te concerne... »

Bon. Au moins elle m’aime toujours, c’est déjà ça. Moi aussi. Mais alors, pourquoi avions-nous cette discussion ? Et puis j’en ai marre. Je l’aime cette petite blonde aux grands yeux verts.

« Mais… Je t’aime en fait. »

Et c’était la vérité. Mon cœur bat plus fort quand je tiens sa main. Et il battait cent fois plus la nuit avant son départ…
Attends une seconde… Je viens de lui dire « je t’aime » là ? Oh non. Oh non non non non… C’est peu être trop tôt… Elle a reculé tantôt, quand je me suis approché d’elle, elle n’appréciera peut-être pas que je lui dise que je l’aime.
Sous la pseudo panique qui m’envahi, sentant mes joues s’empourprer, je retirais ma main de la sienne et croisais les bras, regardait ailleurs. En plus, j’ai osé repenser à notre dernière nuit ensemble. Mon corps contre le sien, faisant union tout les deux, en symbiose… Rien que d’y songer, j’en ai des frissons jusque dans le pantalon. De plus, elle ne m’a pas seulement « offert » sa virginité. Moi aussi, je… comment dire… je lui ai « offert » aussi, en quelque sorte. Mais ça, elle ne le sait pas. Elle pensait peut-être que j’avais de l’expérience, alors qu’elle a été ma seule et unique fois. La plus belle nuit de ma vie…
Et je continue ! Arrête de penser à ça Declan, tu ne fais qu’aggraver la situation… En ce moment, je dois être rouge écrevisse. « Super tomate » comme m’appellerais Alan. Ce qu'il peut être con parfois...

Un peu plus loin, Lullaby me fait « coucou ». Je lui répondis d’un signe de main timide. Il me faudra un temps fou avant d’accepter le fait que ce soit ma fille. Elle était tellement jolie… Elle fera des ravages, une fois plus grande. Faudra faire attention à ça. En tant que « père model », je veillerai à chaque garçon qui pénètrera dans ma maison. Notre maison.
Mon cœur battait de plus en plus fort, frôlant la crise cardiaque. J’espère au moins qu’elle ne l’entendrais pas.

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Ann-Lynn Ҩ Declan

« Some day my prince will come... »

«Mais… Je t’aime en fait. »

... QUOI ?! Mon dieu, je viens de faire une mini crise cardiaque là ! C'est quoi ça ? Mais pourquoi il m'a dit ça ?! Oh bien sûr, moi aussi... Mais il ne doit pas le savoir. Et pourquoi il m'a dit ça ?! Je suis toute rouge, je sens que j'ai les joues en feu. Mais pourquoi ?! Pourquoi ?! Oh bien entendu, je ne l'ai jamais oublié. Et je ne pourrais jamais l'oublier mais tout de même. On vient de se revoir après cinq longues années de séparation, et là, il me dit ça comme ça. Mais je peux pas lui répondre, et pourtant je ne peux pas le laisser sans réponse ! Ce serait très impoli de ma part. Et puis si c'est la vérité. Mais... Non ! Décidément je ne peux pas. C'est trop dur. Pas maintenant, pas tout de suite. Pas ici. Non, définitivement je ne peux pas. Ces mots-là ne sortiraient jamais. Et pourtant. Mon dieu, c'est horrible. Si je l'aime pourquoi je me torture comme ça ? En plus, mon silence ne doit pas être facile à supporter. Je m'apprête à passer un autre sujet mais mon subconscient en a décidé autrement puisque ce sont d'autres mots qui sortent. CES mots. « Je t'aime. » Et oui, c'est exactement ce que je viens de dire. Mais je vais couper au court. Je suis paniquée et à mon avis, ça doit se voir !

« Si ça te dérange pas, on en reparlera plus tard... Mais... Rah... Non.. Je sais pas... Je sais plus... »

Ce que je viens de dire n'a aucun sens ! A part avoir l'air ridicule, je ne vois pas du tout ce que je suis entrain de faire ! Il doit me prendre pour une attardée, c'est pas possible autrement. Peut-être que je suis entrain de devenir complétement après tout ? Je parle bien toute seule, ce serait compréhensible. Enfin, si le fait d'entendre une petite voix dans sa tête fait partie des symptômes de la folie. Bon, je devrais arrêter de me prendre la tête avec ça.

« Declan, je suis sûre que tu peux comprendre qu'après cinq ans d'absence, j'ai du mal à accuser le choc. Il faut que je m'y fasse. Et puis me balancer ça comme ça ! Comme si tu en avais douté ! Enfin... Je peux comprendre hein mais... Rah je sais pas... »

Y a des fois où je devrais me gifler. Réellement. Mais si je le fais, ça va paraître bizarre aux yeux de Declan. J'ai qu'à attendre qu'il me réponde. Et s'il veut repartir, je comprendrais très bien. Je l'ai pas repoussé, j'ai même répondu mais tout de même. Il pourrait avoir besoin de réfléchir ou quelque chose du genre, ce serait tout à fait normal et je comprendrais complètement.

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Spoiler:

♦ Date d'inscription : 22/06/2012

Je l’entendis murmurer un petit « Je t'aime. » discret. Je me retournais d’une pièce. Oh gosh, elle venait vraiment de me dire ça ? Elle vient réellement de répondre à mon « je t’aime » inopiné ? Elle m’a l’air bien paniquée. Toute nerveuse, elle me bafouilla :

« Si ça te dérange pas, on en reparlera plus tard... Mais... Rah... Non.. Je sais pas... Je sais plus... »

Gné ? Ce qu’elle vient de dire n’a pas de sens. Reparler de quoi ? Elle veut que je reste, je resterai. Je veux squatter chez elle, je squatterai. Lulla veut m’appeler « papa », elle me nommera ainsi. Tout est dit, rien n’est à ajouter. Et pour les « je t’aime » qui viennent d’être échangé… Effectivement, on en rediscutera plus tard. Il est peu être un peu tôt pour, après cinq ans, faut pas rire non plus…

« Declan, je suis sûre que tu peux comprendre qu'après cinq ans d'absence, j'ai du mal à accuser le choc. Il faut que je m'y fasse. Et puis me balancer ça comme ça ! Comme si tu en avais douté ! Enfin... Je peux comprendre hein mais... Rah je sais pas... »

Lui balancer ça ? Lui balancer ça ?! Mais elle vient de faire pareil ! Elle vient de me répondre ! D’un autre côté, elle a raison. Après cinq ans… Mais de toutes façons, on en discutera après. J’en ai juste marre là…
Je me levais d’un seul coup, et lui tendis la main, sans rien dire. Parfois, les mots ne suffisent pas. Elle la prit avec un sourire en coin. On s’éloigna un peu, après que Lynn ait lancé quelques regards inquiets vers Lulla.

« Ne t’inquiète pas, elle est avec ton frère… »

Elle n’avait sûrement pas de quoi s’inquiéter. Vu la carrure imposante d’Hélios, personne n’oserait s’approcher de la petite… Ni même allé lui parler. On marcha un peu en silence, sans rien dire. Quand je me stoppais brutalement, me plantais devant son nez et la regardais dans les yeux.

« J’ai parcourus des kilomètres pour venir te retrouver. »

Je m’approchais lentement.

« Ca fait cinq longue années qu’on ne s’est pas vus, j’en ai juste marre d’attendre. »

Je m’approchais encore, jusqu’à ce qu’elle puis sentir ma respiration s’accélérer contre son visage. J’ai pris un Mentol de toutes façons. Je murmurais dans un souffle.

« Surtout, tu m’arrête quand tu veux. »

Je m’avançais dangereusement vers sa bouche.

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Ann-Lynn Ҩ Declan

« Some day my prince will come... »

Bon... On se promène d'accord. Mais sans rien dire, ça ne le fait vraiment pas. C'est le silence absolu et je déteste vraiment ça ! Enfin bon, après qu'il m'ait dit « Je t'aime » Puis il s'arrêta, mais qu'est-ce qu'il lui prenait bon sang ?! Il était devant moi, mon regard plongé dans le sien... Il avait toujours eu de beaux yeux... Je pense que c'est ce que je préférais chez lui !

« J’ai parcourus des kilomètres pour venir te retrouver. »

Il se rapproche... Il se rapproche ?! IL SE RAPPROCHE ?! Oh mon dieu ! Non, non, s'il vous plait... Pas que ça me dérangerait, pas du tout même mais ce serait terriblement gênant ! Enfin... Personne ne risque de nous voir mais tout de même. Et puis... Aaah !

« Ca fait cinq longue années qu’on ne s’est pas vus, j’en ai juste marre d’attendre. »

Marre d'attendre ?! Nos visages sont vraiment terriblement près l'un de l'autre. Mon coeur bat à cent à l'heure. Peut-être même à deux cent. Il bat tellement fort que j'ai l'impression que je vais faire une crise cardiaque dans la minute ! C'est absolument horrible mais... Bon, d'accord, c'est vrai. Je l'avoue, j'ai envie de l'embrasser. Mais je l'ai déjà repoussé alors pourquoi ?! Pourquoi est-ce que je fais ça ?!

« Surtout, tu m’arrête quand tu veux. »

En plus, me murmurer ça... Il est complètement fou. Je vois sa bouche qui se rapproche dangereusement de la mienne mais je ne veux pas l'arrêter. Enfin une partie de moi veut l'arrêter, l'autre ne veut pas l'arrêter. Alors qu'est-ce que je fais ?! ... Trop tard. Mon corps a agi tout seul. Je l'embrasse. Oui, je l'embrasse. Et c'est tellement bon... Ca fait cinq ans que je ne l'ai pas embrassé, cinq ans.. Et j'adore ça ! ... Mon dieu, qu'est-ce que je viens de dire là ? Je romps doucement le baiser et m'écarte un peu de lui. Je suis certainement aussi rouge qu'une écrevisse mais je ne peux pas m'en empêcher ! C'était tellement bizarre ! Enfin c'était surtout divin. Mais ça il est hors de question que je lui dise, même si c'est certainement écrit en grosses lettres sur mon visage... Rah c'est horrible, qu'est-ce que je vais faire ? Je pose mes mains sur mes joues dans l'espoir de calmer les rougeurs et puis je le regarde. Je souris, un peu gênée, il faut bien l'avouer.

« Declan... Je... Enfin... Qu'est-ce que... »

Voilà. Je ne suis plus capable de former une phrase correcte. Il m'a fait perdre tout mes moyens ! C'est pas possible ça... Autant attendre qu'il parle parce que moi... J'ai perdu la parole, enfin en partie. Je ne sais plus faire de phrases, c'est parfait..

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♦ Date d'inscription : 22/06/2012

Magique. Tout simplement magique. C’est le mot qui me viendrait si je devais décrire ce pur moment de « fusion » entre Lynn et moi. Un de ces moments tellement magnifiques qui reviennent tel un miracle après cinq longues années d’absence… Un frisson me traverse l’échine.
Ann-Lynn s’éloigna un peu de moi. La pauvre était aussi rouge que ma joue après avoir demandé à Stacy Jones de sortir avec moi, en sixième… Pour ma part, j’étais étrangement serein. Une sorte de satisfaction m’envahit. Elle ne m’avait pas rejeté, au contraire, elle m’a suivit. Bien. Je me sentais étrangement bien.

« Declan... Je... Enfin... Qu'est-ce que... »

Visiblement, elle est trop bouleversée pour parler correctement. Trop brusque ? Je ne pense pas, je lui ai même dis de m’arrêter si elle le voulait. Je lui pris la main dans un sourire et on alla s’asseoir sur un rocher à trois mètres d’où nous étions.

Je n’avais pas envie de parler, mais il le fallait bien. Elle ne dirait rien tant que son visage ne serait pas redevenu de couleurs plus ou moins normale, et autant elle que moi détestions ces silences qui s’éternisent. Mais franchement, je ne sais pas quoi lui dire… Si, je pouvais lui raconter que je l’aimais, que je n’ai jamais cessé de l’aimer… Mais aussi que j’ai envie de crier la joie de nos retrouvailles sur la place de l’église, mais en même temps d’étriper le premier clochard venu afin d’extirper la colère que j’ai emmagasiné depuis que j’ai appris l’existence de ma fille. Car, bien que des milliers de petits Declan danse la Samba dans ma tête par la faute de notre baisé, je lui en veux toujours. C’est triste, mais c’est comme ça. A chaque fois que j’y pense… Nom d’une sardine, m’oublier ainsi pendant cinq ans ! Enfin soit.

Ma main était toujours dans la sienne. Nos pieds nus trempaient toujours dans l’eau glacée, s’écrasant en clapotis sur le rocher sur lequel nous étions assis. Trop occupé à regardé le soleil qui baissait à vue d’œil, afin de briser ce silence pesant, je lui dis sans la regarder :

« Lynn, s’il te plait… Dis moi que tu m’en veux pas de m’être immiscé dans vos vies. Mais surtout, nom d’un raton laveur, promet moi qu’on ne sera plus jamais séparé par des conneries telles que l’éloignement ou quoi que ce soit d’autre. »

Voila, silence rompu, mission accomplie. Je jetais un bref coup d’œil à son visage d’ange. Son visage était redevenu rose. Elle ne daigna même pas me regarder non plus, regardant également la farandole de couleurs qui s’offrait à nous, mélangeant le bleu de l’océan, le noir des rochers et les multiples colorations chatoyante que prenait le ciel au fur et à mesure que le soleil descendait. Mon regard quitta ce visage d’ange qui me fait tant craquer depuis maintenant bien des années. Le vent caressait agréablement mon visage. A peine quelques secondes s’étaient écoulées depuis mes questions, mais cela me paraissait des heures.

« Réponds-moi, je t’en supplie… »

J’avais murmuré ça de façon inaudible. Pas sur qu’elle l’ait entendu. Je soupirais. J’étais tellement épuisé…

♦ messages : 44 ♦ Date d'inscription : 13/06/2012

Ann-Lynn Ҩ Declan

« Some day my prince will come... »

Un couché de soleil. Bien que j'en vois chaque jour depuis cinq ans, je les trouve toujours aussi beau. Et ce n'est pas prêt de changer ! Mais celui-ci est différent. C'est le premier couché de soleil que je vois avec Declan sur cet ile. Et j'espère que ce n'est pas le dernier ! Je ne veux pas qu'il reparte. Pas maintenant et pas dans un an. Je veux qu'il reste. Avec ce que je gagne en étant pianiste, je devrai pouvoir lui permettre, si j'économise, de revoir sa famille et ses amis pendant des vacances, non ? Bon d'accord, c'est très égoïste ce que je dis.

« Lynn, s’il te plait… Dis moi que tu m’en veux pas de m’être immiscé dans vos vies. Mais surtout, nom d’un raton laveur, promet moi qu’on ne sera plus jamais séparé par des conneries telles que l’éloignement ou quoi que ce soit d’autre. »

Mais si tu retournes en Australie, nous n'aurons pas le choix, Declan. Voilà ce que j'ai failli lui répondre. Mais non, il vaut mieux que je ne lui dise pas. Il pourrait peut-être penser que je veux qu'il parte ! Ce qui est totalement faux ! Je veux qu'il reste, justement ! Et Lullaby l'a déjà accepté ! Il ne peut pas repartir.

« Réponds-moi, je t’en supplie… »

J'étais assez proche de lui pour avoir entendu cette phrase. Pourtant ça ne faisait pas longtemps qu'il m'avait parlé ! Enfin, je crois. Ai-je une aussi mauvaise vision du temps qui passe ? Oui, peut-être. Ce n'est pas impossible effectivement.

« Non. Bien sûr que non, je ne t'en veux pas du tout ! Bien au contraire, j'ai même envie de te remercier d'être revenu.. Mais ta famille te manquera, Alan aussi et mon métier ne te permettra pas d'aller les voir très souvent, tu sais ? Tu ne vas pas m'en vouloir de t'arracher à eux de cette façon ? Je n'ai pas le droit de faire ça Declan, mais je ne veux pas que tu repartes... Jamais. Ou avec Lulla et moi... »

Il ne savait pas ce que ça me coutait de lui avouer tout ça. Du temps où nous sortions ensembles, je lui avais promis qu'on ne serait jamais séparés mais à ce moment-là, je ne savais pas que je n'aurais pas le choix.

« Declan, s'il te plait, dis-moi que tu ne repartiras jamais loin de nous, de moi... Je sais que ce n'est pas quelque chose de facile mais je t'en prie.. Je sais que je t'ai dit des choses pas très gentilles aujourd'hui... Mais le choc et puis je t'imaginais en couple.. Alors... »

fiche par century sex.

Spoiler:

♦ Date d'inscription : 22/06/2012

« Non. Bien sûr que non, je ne t'en veux pas du tout ! Bien au contraire, j'ai même envie de te remercier d'être revenu.. Mais ta famille te manquera, Alan aussi et mon métier ne te permettra pas d'aller les voir très souvent, tu sais ? Tu ne vas pas m'en vouloir de t'arracher à eux de cette façon ? Je n'ai pas le droit de faire ça Declan, mais je ne veux pas que tu repartes... Jamais. Ou avec Lulla et moi... »

" Mon métier ne te permettra pas d'aller les voir très souvent ". Je ne sais pas pourquoi, cette phrase attira mon attention. Pendant que Lynn sera à son travail, qu’est ce que je ferai moi ? Je ne vais quand même pas me tourner les pouces, tout seul, au milieu d’une maison vide ! Je pourrais faire le ménage, mais lorsque j’essaie la moindre petite tâche ménagère, je casse plus de choses que je n’en nettoie… Je ne préfère donc pas toucher à quoi que ce soit. Il faudrait que je me trouve un travail ici, si je veux rester plus longtemps qu’un an. Mais avec mon piètre diplôme de professeur d’anglais, je n’irais probablement pas loin… Surtout s’il faut que je m’intègre. J’ai détecté une certaine amertume envers les nouveaux venus sur cette île. A moins que ce ne soit qu’une illusion…? Je ne sais pas. Je me poserai la question de l’intégration plus tard.
Une deuxième partie de sa réplique m’attira. " Tu ne vas pas m'en vouloir de t'arracher à eux de cette façon ? ". Ce n’est pas elle qui m’empêche de rentrer, c’est moi qui ne veux pas partir… C’est moi qui ai décidé de venir. C’est moi qui décide de rester. Lynn ne doit en aucun cas se sentir coupable, c’est pour elle que je suis venu, c’est elle que j’aime…

« Declan, s'il te plait, dis-moi que tu ne repartiras jamais loin de nous, de moi... Je sais que ce n'est pas quelque chose de facile mais je t'en prie.. Je sais que je t'ai dit des choses pas très gentilles aujourd'hui... Mais le choc et puis je t'imaginais en couple.. Alors... »

Je soupirai bruyamment, avant de lui dire platement et simplement :

« Je ne compte pas partir. Mais je ne compte pas passer ma vie ici non plus. Je resterai plus d’un an, ça c’est sur… Je me trouverai un travail ici. Je m’occuperai de Lulla afin de rattraper mes cinq années d’absences. J’irai voir ma famille pour les fêtes. Et puis après… adviendra ce qu’il adviendra. C’est comme ça que je vois l’avenir, sans faire plus de prévisions. La seule chose dont je suis sur, c’est que je suis venu pour toi et que tu ne dois surtout pas culpabiliser si je ne vois plus souvent Alan et ma famille. C’est mon choix, et j’espère qu’il est bon pour que je puisse en faire d’autres avec toi… »

Ce monologue, digne des plus belles déclarations d’amour, me donnait froid dans le dos. Je n’avais plus l’habitude de parler à quelqu’un comme ça, la dernière fois que je l’ai fait, étant peu avant qu’elle ne me quitte. Lorsque nous étions ensemble, je lui disais souvent des mots, auxquels elle répondait amoureusement par un baiser. Mais après cinq ans, je n’y étais plus habitué, si bien que je baissais la tête sur mes pieds, afin de ne pas croiser son regard, attendant un quelconque réponse de sa part.

♦ messages : 44 ♦ Date d'inscription : 13/06/2012

Ann-Lynn Ҩ Declan

« Some day my prince will come... »

« Je ne compte pas partir. Mais je ne compte pas passer ma vie ici non plus. Je resterai plus d’un an, ça c’est sur… Je me trouverai un travail ici. Je m’occuperai de Lulla afin de rattraper mes cinq années d’absences. J’irai voir ma famille pour les fêtes. Et puis après… adviendra ce qu’il adviendra. C’est comme ça que je vois l’avenir, sans faire plus de prévisions. La seule chose dont je suis sur, c’est que je suis venu pour toi et que tu ne dois surtout pas culpabiliser si je ne vois plus souvent Alan et ma famille. C’est mon choix, et j’espère qu’il est bon pour que je puisse en faire d’autres avec toi… »

Voilà, c'est fait, j'ai des frissons. Après cinq années sans entendre un seul mot de ce genre, une déclaration - surtout de cet homme là - me fait de l'effet, je l'avoue. Seulement sa deuxième phrase m'intrigue un peu. Il ne compte pas rester toute sa vie ici... Mais, pour retourner à Melbourne, je suppose... Il faudrait, s'il veut vraiment partir avec mon petit ange et moi, avoir une somme plutôt importante d'argent. Ce que je n'ai pas vraiment pour le moment, et le temps qu'il se trouve du travail. Et ce n'est pas une chose facile, vous pouvez me croire. Mon père a eu de la chance, il a été muté donc possédait déjà un travail sur l'île. Mais dès qu'il s'agit d'un nouveau-venu... Certaines personnes ne sont pas très chaleureuses. Ca dépend qui, évidemment ! Certaines personnes sont très chaleureuses, surtout lorsqu'il s'agit de petits nouveaux. Mais bon, je ne vais pas m'éterniser sur le travail disponible sur l'île, je pense que Declan attend vraiment une réponse. Mais qu'est-ce que je peux faire ? Avant, je l'aurai bien embrassé mais là... Bon, je sais que tout à l'heure, je l'ai embrassé mais ce n'était pas la même chose !

« Bien, c'est comme tu veux. Je crois que je vais enfin pouvoir dire à Lullaby que nous formons une vraie famille. Enfin, plus ou moins mais elle est trop jeune pour comprendre ça. Enfin bon... Nous parlerons de l'avenir plus tard, si tu veux bien. Il se fait tard et il faut t'installer, que je fasse à manger enfin bon... Je suis certaine que tu comprends ! »

Je lui souris et lui prit la main, reprenant le chemin de la plage. Pas que j'aie voulu couper au court une conversation qui dura depuis déjà assez longtemps à mon gout mais... Non, il fallait vraiment rentrer. De plus, les parents devaient commencer à s'inquiéter de ne pas voir revenir leurs trois enfants toujours mineurs...

Arrivée à la plage, je lâchai doucement la main du brun en marchant vers ma famille. Je pris ma fille dans mes bras, elle avait tellement couru qu'elle irait vite au lit, ce soir. Ce n'était pas un désavantage. Au moins, j'avais la soirée pour moi. Je dis au revoir à mon frère et mes deux sœurs avant de reprendre le chemin de la maison avec Declan, et ses valises. Il en avait prit un peu trop, je pense. Mais bon, j'avais de la place dans ma maison, heureusement... Ce n'était pas une si mauvaise journée en fait...

fiche par century sex.

RP Clos