Finnick Maxendre Hepburn

Bonjour à tous, moi c'est Finnick Maxendre Hepburn, comme vous pouvez le voir je suis originaire d'Angleterre. J'ai Vingt-trois ans en effet je suis né(e) le 31 Juillet 1989. Dans la vie, je m'amuse mais aussi je travaille en effet je suis infirmier Je me plais sur cette île, ou du moins j'en donne l'impression. Cela fait vingt-deux ans que je suis à Vanatu c'est pour ça que je suis du groupe Beautiful world. Ah et bien entendu mon avatar est Julian Schratter

Ma vie, toute une histoire

-Je te jure maman... je voulais pas finir chez le directeur... je voulais pas je te jure!

Le petit Maxendre renifla et s'approcha lentement de la femme qui l'avait mis au monde, l'avait bordé avec tant de douceur durant les premières années de sa vie et avait apaisé ses chagrins de sa douce voix mélodieuse. Le sang qui maculait ses habits en lambeaux était arrivé là sans que le petit homme ne le veuille réellement. Jamais, du haut de ses six ans, même turbulent comme il l'était Maxendre aurait cherché à faire saigner un de ses camarades de classe. Pourtant, il s'était retrouvé moins d'une heure auparavant dans le bureau du Directeur accompagné de ses parents. Son père s'était contenté de lui lancer un regard las, fatigué et de soupirer. Tout ceci n'était pas sa faute et ça, son père était incapable de le comprendre. Les lettres d'avertissement, les appels des parents avaient été trop nombreux durant les derniers mois. Pourtant, sa mère assise à la même hauteur que lui, le regardait les yeux remplis de fierté, de joie et de tendresse.

- Il a dit que tu ne pourras plus jamais rien faire avec moi et que t'étais pas une vraie maman... tu sais, alors je l'ai frappé.

Honteux, le petit Maxendre baissa les yeux et fixa le bout de ses chaussures toutes neuves. Ce n'est seulement lorsqu'il sentit la main de sa maman se poser sur sa joue qu'il releva les yeux et s'approcha un peu plus d'elle pour entourer sa taille de ses bras avant de fermer les yeux pour ne plus voir le fauteuil roulant dans lequel elle passerait la fin de ses jours.

(...)

- J'en ai vraiment marre. C'est toujours chez moi qu'on fugue, mais regardez, si on se réfugie toujours dans mon jardin, c'est techniquement pas une fugue pour moi!

Dans la pénombre qui régnait, Maxendre leva les yeux au ciel en poussant un lourd soupire. Il n'avait ni besoin de lampe de poche, ni besoin de se retourner pour imaginer l'expression de Charlie. C'était encore et toujours le même blabla, là même rengaine lorsqu'ils prévoyaient leur sortie nocturne. La jeune fille essayait en vain de les convaincre durant trois jours qu'aller chez elle était une très mauvaise idée malgré le fait que Nathanaël et Maxendre soient assez informés sur la situation familiale de leur amie pour savoir que sa mère s'en moquait totalement. C'est le petit regard que Nathanaël lui lança qui empêcha Maxendre de se retourner et de lancer un regard noir à la fillette. La lampe de poche toujours orientée vers le sol pour éclairer le chemin qui les mèneraient au fond du jardin pour rejoindre leur Q.G, le garçon fini par se retourner et fixa longuement Charlie qui le défia du regard. Nathanël soupira.

- Tu sais très bien que c'est impossible alors commence pas... Chez moi si mon père nous trouve, je ne donne pas cher de notre peau et on parle même pas des parents de Nath', alors c'est chez toi et c'est comme ça. Voit ça comme un privilège de nous héberger une nuit par semaine Charlie, lança-t-il avec un petit sourire. Et puis, si vraiment ça te dérange autant que ça, tu peux partir personne ne te retient !

L'atmosphère qui auparavant était légère s'alourdit subitement. Nathanaël soupira à nouveau avant de prendre la main à Charlie qui avait commencé à hurler, prête à réveiller tout le quartier. En moins de dix secondes elle se tut et s'avança la tête haute vers la cabane où les trois amis se retrouvaient toujours. Haussant les épaules, Maxendre la suivi en ignorant le regard plein de reproche que lui jeta son meilleur ami. Aucune inquiétude en lui. Il savait parfaitement que d'ici deux jours, les dialogues avec Charlie auront repris, c'étaient toujours comme ça entre eux, depuis que Nathanaël l'avait ramenée.

(...)

Les dizaines de personnes toutes entièrement de noir vêtues avaient toutes peu à peu quitté le cimentier et s'étaient dirigées vers le fameux repas que certain attendaient tant malgré les circonstances. Maxence n'aurait rien pu manger, ne voulait pas manger. Le jeune homme avait même refusé de se mêler à la foule et était resté à des dizaines de mètres de la tombe. Trop faible pour voir le cercueil en terre et imaginer le corps dans la boîte celée jusqu'à la fin des temps, trop lâche pour aller rejoindre ses proches et ses deux petits frères, ses petits frères. Il ne pouvait, ne voulait accepter cette réalité qui le déchirait, le brisait de l'intérieur. Comme il aurait souhaité être sous terre lui aussi et comme il en avait honte ! Honte de respirer alors que son cœur ne battait plus, honte de ne pas avoir pu l'aider, de ne pas lui avoir assez souvent répété combien il l'aimait. Un frère, un allié, sa moitié voilà ce qu'il avait perdu et ça, il ne pouvait le surmonter. La vie n'aurait plus de sens sans leurs coups d'éclats, sans son rire contagieux. Sans Nathanaël à ses côtés pour avancer, la vie n'était plus que fade et douloureuse. Le temps n'y changerait rien, les larmes non plus. Cette moitié qui lui avait été arrachée sans crier garde serait à jamais irremplaçable.

D'un geste rageur, Maxendre essuya la larme solitaire qui roulait sur sa joue et se décida enfin à fixer le petit tas de terre encore tout frais. Son estomac se serra violemment et le jeune homme cligna des yeux durant une bonne minute pour chasser les larmes qui brouillaient sa vue avant qu'il se rendre enfin compte qu'il n'était pas seul. Évidemment. Son cœur se serra et la bile lui monta. Elle était là elle aussi, c'était forcé. Rassemblant le peu de force qu'il lui restait et tachant de faire bonne figure, Maxendre avança de quelques pas prudent jusqu'à arriver à sa hauteur. Doucement il glissa sa main vers la sienne et entremêla ses doigts au siens. Il sentit sa tête se poser contre son torse lorsqu'il ferma les yeux. Doucement il déposa ses lèvres contre son front avant de murmure doucement ;

- Ça va allez, je suis là. Ça va allez Charlie.

Une promesse balayée par le vent qu'il se faisait à lui-même et aussi à Nathanaël. Charlie ne serait pas seule, pas encore une fois, il ne le permettrait pas.

Entre toi et moi

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