J'avais dormi toute la nuit. Quand je me réveilla il était déjà onze heures. C'était ma première journée en congé de maternité et j'étais en train de recharger mes batteries. Bien que mes journées allaient de surprise en surprise cela n'affectait en aucun cas mon sommeil. J'avais appris quelques jours auparavant que j'avais un petit frère. Le choc. Puis il s'est avéré qu'il était gentil bien qu'il était assez spécial... Il parlait de robots et de pleins de choses que je ne comprenais pas. Pourtant, cela faisait une présence agréable dans la maison. Bientôt, notre père allait arriver et sans doute que là, l'ambiance serait un peu plus pesante. L'arrivée de Georgie avait fait que je voulais à mon paternel de m'avoir caché son existence. Puis, il y avait aussi ma grossesse. Bientôt six mois et je n'en avais toujours pas parlé à mon père. Il m'avait appris à ne pas mentir, tout comme ma grand-mère mais pourtant je n'arrivais pas à lui avouer que bientôt je serai maman. Cela me faisait penser que je n'avais pas vu Nolan depuis plusieurs semaines. Il avait des chose à régler avec sa femme, mais de là à ne pas répondre à mes messages et mes appels, je commençais à me poser des questions. Et si tout compte fait il avait préféré rester avec sa femme et était reparti à Londres? Cela me rongeait et tout ce que je rêvais c'était qu'on commence vraiment à fonder notre propre famille. Au lieu de ça, je dormais toujours dans la chambre de mon enfance, j'habitais chez ma grand-mère et j'avais un petit frère dans les jambes. Le soleil traversait les rideaux et je me levais pour aller ouvrir ma fenêtre. Dehors il faisait chaud, mais c'était agréable grâce à l'air marin. Je respira un bon bol d'air frais avant d'aller prendre mes vêtement de grossesses et d'aller me changer dans la salle de bains. Une bonne douche fraîche et je descendis les escaliers en me demandant ce que j'allais faire de ma journée. Georgie n'était pas là, grand-mère non plus. J'étais toute seule et je comptais bien aller prendre mon petit-déjeuner tranquillement.

En entrant dans la cuisine, je découvrais avec stupeur que quelqu'un était déjà là. Une personne totalement inconnue. Ma première pensée était d'appeler les flics, la seconde de l'assommer avec une poêle et de partir en courant. Bref, rien de très courageux! Le pire, il mangeait les muffins que j'avais préparé pour mon petit-déjeuner. Faim de femmes enceintes, je n'avais pas un air agréable sur le visage. Il avait un air bizarre. « Non mais t'es qui toi?! » Je le regardais avant d'aller chopper l'assiette de muffins. Pour lui enlever ce péché de gourmandises. Je les avais fait aussi pour Georgie et voilà qu'un vulgaire inconnu était en train de manger nos parts. Et si c'était un voleur? Un meurtrier? Non, il n'y avait jamais eu ce genre de faits divers sur l'île, et pourtant je n'étais pas rassurée. Alors était-ce par une pensée subite ou un instinct étrange, mais je posais l'assiette près de l'évier avant de prendre une poêle dans les mains et de la tendre vers lui comme si je tenais une épée. « Maintenant je te laisse deux secondes pour t'expliquer, ou je te tue à coup de poêle! » Pourquoi le tutoyais-je? Parce qu'il devait être moins âgé que moi. J'étais bien capable de lui lancer une poêle en pleine tête. Je plaiderai la légitime défense. Je le regardais comme un ennemi avant de marcher le long des comptoirs avant que mon bras touche un truc dur et froid. Hurlant et me retournant je tomba nez à nez avec une tortue. Par je ne sais quelle pulsion je faillis l'écrabouiller avec la poêle jusqu'à ce que je sentes une main prendre ma poêle. C'était lui qui s'était levé sans que je m'en rende compte.

cappie & gemma

“ son saxo jaune, connait toutes les rues par coeurs, tous les p'tits bars, tous les coins noirs... ”

Ouvrant les yeux c'est un tout autre décors que ma chambre qui me fait face. Le genre de décors bien rangé et parfait qui apprend dans la seconde que non vous ne vous êtes pas endormit chez votre coup d'hier soir. De plus c'est tellement peu mon genre... enfin quoi que... Bref. Je met quelques secondes d'abord à identifier les lieux, finissant de me réveiller je grogne légèrement contre un réveil qui reste pour le moment inconnu à ma conscience. Ce qui m'a réveillé ? Je cherche la source un instant avant de voir mon cher et tendre ami accroupis de l'autre côté du lit, à une bonne distance cependant. Je sursaute légèrement refermant les yeux de peur qu'il me dise de me lever et qu'on va explorer l'île pour je ne sais quel expérience de la vie sur la thèse de je-ne-sais-qui. Il me prend le bras pour me secouer une nouvelle fois et je grogne un "oui" qui semble le plaire. Parfait si je l'ai rejoins sur son île d'indigène pour qu'il me réveille le matin à je ne sais pas quelle heure j'aurais du rester en Australie. Au moins Jeff ne se lève pas avant dix-sept heures et je n'ai donc pas de danger dans le fait qu'on me lève contre mon gré. Je dois aller voir [...] je reviens après [...] ma grand-mère est partie [...] J'écoute par bride et je hoche la tête sans opposer de résistance. Quoi je vais pas lui proposer de le suivre, j'ai beau être son ami, l'aimer énormément, et tout faire pour... disons autre chose, je suis pas dingue au point de l'accompagner dans ses délires matinaux. Je le vois partir avant de refermer les yeux et de me rendormir un temps. Un temps seulement. Avant de finir par ouvrir de nouveau les yeux, bel et bien réveiller et sans espoir de me rendormir pour la journée. Je soupire. Fixant la chambre où j'ai dormis, cette petite chambre que la grand-mère de Georgie m'a offerte avec gentillesse. Chez les indigènes moi aussi maintenant. Quoi qu'elle n'a pas l'air cannibale faut l'avouer. Ok je déconne pas mal avec ça,je suis pas débile à ce point je sais encore où sont de nos jours les indigènes et que leurs peuples sont réduit à un très petit nombre. Mais tout de même c'est plus amusant de les voir comme ça les habitants de cette île.

Je décide donc de me lever, enfilant l'espèce de sarouel en jean kaki pantacourt que j'avais hier et que Georgie semble toujorus regards avec un certain... dégout. Passons. Pied nu, je quitte la chambre avant de finalement revenir sur mes pas et remarqué que Georgie à déposer la cage de se tortue dans ma chambre, sans doute pour que je la surveille. Je soupire en retournant près d'elle, l'ouvrant pour sortir "Carabosse " de son prénom d'adoption de moi-même. La prenant à la maison je traverse la maison trouvant finalement la cuisine où évidement il n'y a personne. Bon ba... j'ai le droit de manger ou pas ?! J'aime pas trop me servir chez les autres mais Georgie m'a bel et bien abandonné pour mon premier jour alors j'ai pas vraiment le choix si je ne veux pas mourir de faim... Quoi que si je deviens encore plus maigre, les indigènes ne me mangeront pas... Ok c'est bon j'arrête avec ce délire parce que je vais bientôt me croire moi-même. Ouvrant le frigo je vois de la salade, j'en prend une feuille que je pose sur le plan de travail et je pose madame tortue à côté avant de me retourner et chercher des verres.

Un temps plus tard je suis assis à table à manger de super muffins avec un bon verre de jus de fruit. Perdu dans mes pensées, une silhouette m'en extrait alors . Non mais t'es qui toi?! Je sursaute légèrement mettant une main sur mon coeur dans l'image qu'elle a bien faillit me faire avoir un arrêt cardiaque. Une fille. Femme ?! J'en sais rien, en tout cas c'est son ventre prédominant qui me fait remarquer qu'elle doit pas être un danger, et être une habitué des lieux. Georgie sister's peut-être ? Sur même ! Elle s'éloigne et juste après je me retrouve sans assiette de muffins et une poêle braquée sur moi comme une arme. C'est mal polit de pointer quelqu'un avec une poêle... Je répond avec innocence. Elle me fixe sans ciller se décalant légèrement. Maintenant je te laisse deux secondes pour t'expliquer, ou je te tue à coup de poêle! Hum, pas très réjouissant comme idée de mort. Je la dévisage ouvrant la bouche mais son regard se tourne sur la tortue de Georgie alors qu'elle hurle et lève la poêle. NON pas ça, pitié pas ça. Je me relève d'un bond la rejoignant ma main attrapant la poêle en l'air avec fermeté mais douceur pour pas qu'elle pense que je veux l'attaquer elle. Je fixe la tortue avec un air de fin du monde, ayant conscience qu'on a bel et bien échappé à la fin du monde si Georgie avait vu sa tortue morte écrasée par une poêle. Quoi que ça n'aurait pas été de ma faute... Georgie supportait une tel annonce sur la mort de sa tortue... Je déclare dans un souffle avant de tourner le regard vers elle, lâchant la poêle avec méfiance. Avant de tendre la main vers elle. Enchanté Cappie... tu es la sœur de Georgie n'est-ce pas ?

C'était la dernière chose que j'avais pensé en allant prendre mon petit-déjeuner: me trouver nez-à-nez avec un homme que je ne connaissais pas. Il n'y avait personne d'autre dans la maison, pas de Georgie, pas de mamie en vue. Personne. Je pariais que c'était encore un coup de Georgie: il avait oublié pour la énième fois depuis qu'il était arrivé de fermer la porte à clé et voilà qu'un inconnu était installé dans la cuisine à manger les muffins que j'avais préparé avec amour pour mon petit frère. Il fallait bien que je monte dans son estime! En tout cas je n'allais pas me faire avoir par: je suis un pauvre petit malheureux. Non, pour moi c'était niet. J'avais pris une poêle et la tendit comme si c'était une arme. J'avouais qu'au fond de moi je n'étais pas rassurée. Un homme dans ma cuisine que je ne connaissais strictement pas, j'aurai bien appelé Nolan pour que n'importe où il soit il se ramène fis-sa. Ah oui c'est vrai, je n'arrivais plus à le contacter. Lukàs? Non je n'allais pas le déranger. Aidan? Il se foutrait de ma gueule avant de me raccrocher au nez, et de plus j'étais loin d'être aussi désespéré! Georgie allait m'entendre pour avoir laisser la porte ouverte avant de partir! C'était qu'en plus il me donnait des leçons de politesses! Sans rire! Je me doutais que si ma grand-mère était dans les parages, elle me donnerait un coup de poêle sur la tête en disant de me calmer. Or, il n'y avait personne et j'étais bien décidée à me battre – même avec une poêle – pour défendre ma vie et celle de ma fille. « C'est mal poli de rentrer chez les gens sans avoir été invité! Alors les leçons de politesses tu te les gardes, et t'as intérêt à te barrer d'ici avant que je m'énerve! » J'espérais pour lui que je n'irai pas jusqu'à péter un plomb. Déjà les hormones faisaient n'importe quoi, on rajoutait cela à un caractère fort et c'était l'apocalypse pour la personne en face de moi. Je le regardais toujours avec méfiance, marchant le long des divers plans de table. Qu'est ce qui pouvait arriver de pire que de retrouver un inconnu dans la cuisine qui mangeait sans se soucier de rien? Non mais en plus il buvait mon jus d'orange! Il fallait surtout pas qu'il se gêne. Il venait d'où? Je me posais plein de questions, jusqu'à ce que je sentis un contact froid et dur au niveau de ma main.

J'avais fait un bond, hurlant même avant d'essayer de tuer la malheureuse tortue qui s'était mise sur mon chemin. Je détestais les tortues. Je ne savais pas pourquoi mais depuis que j'étais petite je fuyais dès qu'il avait cet animal dans mon champ de vision. Combien de fois n'avais-je pas pleuré en voyant une? Savoir qu'elle venait de me toucher et qu'elle était en plus dans ma cuisine en train de manger une feuille de salade, il n'en fallait pas d'avantage pour que j'essaye de la tuer avec ma poêle entre les mains. Heureusement que j'avais ma poêle. Justement, je sentis une poigne se resserrer autour de celle-ci. Je me faisais attaquer, c'était ça sa tactique? Déstabiliser l'ennemi à l'aide d'une tortue pour mieux l'attaquer? Un instinct de survie quelconque, je réussis à me libérer un instant avant de lui assigner un coup de poêle en plein dans les côtes. J'avais peut-être une force insuffisante en combat, mais avec un objet j'arrivais un peu à déséquilibrer l'adversaire. Et si maintenant il me tuait? Je palis un instant, avant de reprendre des couleurs quand j'entendis qu'il mentionna le prénom de mon frère. Il connaissait Georgie? Georgie ramenait des personnes chez nous, et je n'étais même pas au courant? Il fallait vraiment qu'on établisse des règles! Sa tortue? Non, ce n'était pas possible, il faudrait que j'habite avec une tortue alors que j'avais une vraie phobie? Il ne pouvait pas acheter un chat comme tout le monde? Ah non, j'oubliais, du peu que je l'avais côtoyé je savais déjà que mon frère n'était pas comme tout le monde. « Une tortue? Dis-moi que c'est une plaisanterie, qui élève une tortue? » Je le regardais comme s'il venait de dire la pire bêtise du monde. Quoique je me doutais que Georgie serait bien capable d'élever une tortue, cela allait très bien avec son profil. C'est alors qu'il me tendit la main, comme pour faire les présentations me demandant si j'étais la sœur de mon taré de frère. J'étais toujours méfiante et c'était pour ça que je ne serrais pas sa main. « En effet, et toi tu es? » Je marqua un temps de pause avant de déclarer: « Désolée pour le coup de poêle. »

cappie & gemma

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La nouvelle arrivante dans la cuisine me fixe toujours avec cet air revêche, et durant un instant je reconnais la relation fraternel qui la lie avec Georgie. Pire que ça même, comment pourrait-on passer à côté d'eux sans voir le lien ? Bon ok je suis aussi très observateur c'est vrai, mais quand même leur regards, le froncement de sourcils, et puis ce côté vaillant dans l'âme. Quoi que je me dis qu'une femme enceinte doit être encore plus névrosée qu'une femme, alors celle-ci doit être au bord de la névrose, non ? Alors si ses hormones se mettent à parler ou plutôt à agir, moi je suis vraiment dans une sacré embrouille. Georgie pourquoi tu m'as laissé seul à la maison ? Je lui explique l’impolitesse de son geste à me pointer ainsi une poêle à la figure mais elle ne semble pas en prendre compte vu qu'elle continue. C'est mal poli de rentrer chez les gens sans avoir été invité! Alors les leçons de politesses tu te les gardes, et t'as intérêt à te barrer d'ici avant que je m'énerve! Houla, ok elle ne rigole pas du tout la sister de Georgie, mais alors pas du tout. Je me redresse sur mes gardes face à sa menace. Non mais on m'a invité, sa grand-mère m'a même prêté une serviette de douche alors c'est pour dire quoi. Pourquoi elle ne lui a pas dit e passant que j'étais là ? Où pourquoi grand-mère Hawkins n'est-elle pas tous simplement resté ce matin pour m'assurer une sécurité un peu plus certaine que celle dont je joui à l'heure actuel face à Gemma Hawkins ?! J'avale ma salive près à répliquer que je suis un ami à Georgie, chose très difficile à croire je le sais bien mais pourtant réel. Mais voila elle rencontre sur son passage Carrabosse et son cris me fait me lever entrevoyant déjà le sort funeste qu'elle va sinon lui réserver.

Je réussis tout de même à immobiliser l'arme au moment où elle va frapper et je soupire en voyant Carabosse bouger lentement pour s'écarter sans savoir qu'elle vient de faillir passer par une crêpe. Soupirant, j'ai pas le temps de bouger par ce coup sec et déjà elle est liberté de mon emprise. Enfin pas Gemma mais la poêle quoi. Et je sens une violente douleur dans mes côtes tandis que le bruit de coup parvient à mes oreilles. Non mais elle est folle ou quoi ?! Aïeuh ! Je m'écris en faisant un bon en arrière pour me mettre hors de porté de coup de cette fille et de sa poêle qui semble en effet ne pas lui poser de problème pour taper avec. Ok la famille de Georgie est vraiment, véritablement taré. Elle s'arrête subitement quand j'évoque la tortue de Georgie et je reste sur mes gardes près à fuir, sait-on jamais quoi. Une tortue? Dis-moi que c'est une plaisanterie, qui élève une tortue? Je soupire en abaissant mes mains pour la fixer, bon elle va peut-être pas me refrapper maintenant, si ? Sa question me fait sourire et je fixe Carabosse un instant. Eh oui qui élève des tortues de nos jour ? Hormis Jeff' et moi pour leur faire faire la course, mais une tortue élevée de la manière que l'élève Georgie, non personne de nos jours ne fait ça ! Georgie ! Je déclare pour toute réponse à sa question. Eh oui, non ce n'est pas les gens étrange, ce n'est pas les gens tout court non juste Georgie qui élève une tortue en l'aimant plus que quiconque.
Je finis par lui tendre la main pour la saluer. Elle ne la sert pas et je la laisse retomber le long de mon corps nullement blessé ou vexé par ce refus là. Il m'en faut plus pour me toucher c'est sur. En effet, et toi tu es? Un ami à lui. Ouai enfin son seul ami devrais-je dire. Pas sur qu'elle me croit, pour la moitié du monde Georgie n'a pas d'ami, il reste seul avec ses robots et personne ne veut lui parler, ou quand quelqu'un veut, la personne est vite désespéré par son comportement qui n'écoute rien. En faite il se plains toujours de moi qui ne l'écoute pas, mais a-t-il seulement écouté avec attention un jour ce que je lui dit ?! Désolée pour le coup de poêle. Je la fixe avant de baisser le regard vers mes côtes et une de mes mains qui est posée dessus depuis tout à l'heure. Ouai désolé, je veux bien qu'elle soit désolé mais ça va pas enlever la douleur quoi ! Ouai ça fait sacré mal en fait ce genre d'objet..; tu t'es pas loupé pour me taper ! Je déclare en grimaçant continuer de regarder ma main en soulevant mon tee-shirt pour voir une plaque rouge qui doit être l'endroit du coup.

Quand on me voyait pour la première fois, on pourrait croire que j'étais une garce froide et sadique. Pourtant, c'était loin d'être le cas. J'étais sans cesse sur mes gardes de peur de souffrir à nouveau. Se faire rejeter par sa mère dès l'âge de deux ans et avoir un père qui habitait dans un autre pays n'était pas le meilleur moyen pour avoir confiance aux personnes. Alors quand je voyais un pur inconnu dans ma cuisine, la vigilance était deux fois plus présente. J'étais sur mes gardes, et je lui certifiais corps et âme que c'était impoli de rentrer dans la maison des gens sans y avoir été invité. Mais étais-je réellement sûre de cette hypothèse? Si ca se trouve c'était Georgie qui l'avait invité. Hum, chose peu probable: il n'était là que depuis quelques jours et je le voyais mal faire ami-ami directement avec les personnes de l'île. Puis en le regardant de plus près, il ne pouvait pas être ami avec Georgie: il était trop différent. Déjà rien que le point de vue vestimentaire et au niveau du comportement. A son arrivée, Georgie avait comme la peur qu'on le dévore, et celui qui se tenait en face de moi était même pas surpris que je sois là, et n'avait même pas peur. Or, ne lui avait-on jamais dit de ne pas se frotter à une femme enceinte dont les hormones pouvaient jouer au yo-yo? Le fait que Nolan soit injoignable depuis près de trois semaines me mettaient aussi de mauvaise humeur et par moment j'étais déprimée. Alors avoir quelqu'un en face de moi qui me disait comment me comporter c'était non. Puis qui lui avait donné les clés ? Oui j'étais obsédé par cette question. En tout cas quand je lui avais répondu, son visage s'était fermé et il devait croire que j'étais une psychopathe sans coeur. J'attendais son explication quand je fis la rencontre d'une tortue sur mon passage. Horreur! Malheur! J'avais fait un bon en arrière, près à l'attaquer en l'écrasant avec une poêle mais au final, le coup parti dans les côtes de l'inconnu. C'était par pure légitime défense, mais j'espérais ne pas avoir provoquer une fracture. Chose impossible, Lukàs le mentionnait bien que je n'avais aucune force dans mes maigres bras.

La conversation s'était axée sur la tortue. Mais qui diable pouvait élever une tortue? A la base on élevait un chien, un chat ou même des oiseaux ou mieux: un poisson rouge, mais une tortue. Je la vis justement bougée et j'hésitais franchement à lui mettre un coup de poêle, au pire, je dirais à Georgie que je ne l'avais pas vu, qu'elle s'était enfuit ne supportant pas le climat de l'île et je lui offrirais un chat en échange. Pas sûr qu'il me croit, il pourrait même me tuer, donc autant ne pas le prendre de risque. Je préférais reculer d'un pas, comme si le moindre mètre qui me séparait de l'animal, suffisait à ma conscience pour penser que j'étais loin de lui. En tout cas à ma question, il répondit du tac au tac que c'était Georgie, tout simplement. « Il est encore plus bizarre que je ne le pensais. » Fis-je à demi-voix. Sérieusement: il étudiait la robotique, il créait des robots – hors de question au passage que j'en vois se trimballer dans la maison – il parlait de choses dont je ne savais même pas l'existence et maintenant il élevait des tortues. La normalité chez les Hawkins n'existait pas! Quand je lui demandais qui il était, il me déclarait un ami de Georgie. Il avait des amis? Non ça c'était méchant comme pensée. « Tu viens donc de Perth? C'est l'immigration en ce moment? » Blague à part. Georgie arrivait, suivit de son ami, puis après ce serait autour de mon père et le prochain? Pourquoi un tel exode sur cet île? En matière d'accueil il faudrait que je m'améliore: je venais d'assigner un coup de poêle sans crier gare en plein dans les côtes, et je lui fis mes excuses alors qu'il continuait à se masser au niveau des côtes. J'avais vraiment taper si fort? J'étais assez fière, Lukàs ne pourrait pas dire que j'ai la force d'un poids plume. « Faut bien savoir se défendre. » Je vis la marque, et j'avais un réel sentiment de fierté. « Je peux prendre une photo? Non parce que mon meilleur ami me dit que je sais pas frapper, là il fera sans doute moins le malin. » Je vis son air et je soupira avant de garder la poêle avec moi et de me diriger vers les plaques électriques. « Je hisse le drapeau blanc, ami de Georgie. Tu deviendras peut-être mon ami par la suite, c'est quoi ton prénom? » Il me revint une pensée par la suite: « c'est toi qui lui a dis pour les bijoux ethniques? » Je lui montra un bracelet à mon poignet. « Tu as bon goût. Bon, tu veux des œufs? C'est pas juste avec mes muffins que cela fera un plat complet. »

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Au bout d'un moment je finis évidement par me prendre un coup, c'était presque évident. Même si j'aurais franchement aimé le contraire, c'est bon je savais que Georgie était pas net, mais en faite c'est de famille, ils aiment tous me frapper ou quoi ?! Surtout qu'avec une poêle c'est pas vraiment très amical ou très bénin comme douleur et ça fait de suite très mal, pas de là à me demander si elle m'a cassé quelque chose, faut l'avouer elle doit pas avoir beaucoup de force dans les bras. Mais le fer de la poêle à quand même renforcé l'impact de manière à faire vraiment mal. Je m'écarte réellement d'elle et donc de la portée de sa poêle en sachant maintenant qu'elle est oui capable de s'en servir pour me frapper. Quelle personne ferait ça ?! Elle essaye même pas de me laisser une seconde que déjà je suis frappé... La prochaine fois j'exigerais de Georgie qu'il me présente à tout membre vivant dans sa maison et susceptible de m'attaquer en ne sachant pas qui je suis. Je veux bien croire que les hormones ça chamboulent, je veux bien oui, mais quand même. On frappe pas les gens comme ça, c'est douloureux.

On finit par en arriver à parler de la tortue de Georgie et quand je parle de lui, elle semble soulagé légèrement et semble presque se calmer, bien que son regard méfiant ne disparaisse pas. Je préfère donc rester où je suis et ne pas tenter le diable pour un deuxième coup. Je finis par lui dire que c'est donc Georgie qui élève cette petite bête à quatre patte qui ne bouge quasiment jamais et qui est pas trop... agréable au touché. Elle en semble effaré, et oui navré d'apporter ce genre d'informations sur ton petit frère. Il est encore plus bizarre que je ne le pensais. Je lève les yeux vers elle haussant les épaules, encore une fois je rétorquerais bien qu'il est pas bizarre mais seulement Georgie mais faut être réaliste, Georgie c'est l'incarnation de la bizarrerie. Je sourie légèrement à sa tête dépité alors qu'elle semble toujours pas à l'aise avec une tortue dans sa cuisine, ce que je comprend entièrement croyez le bien. Et encore c'est qu'un aperçu de Georgie ce genre de chose.. Je déclare avec sincérité. Avant de me présenter comme l'ami de Georgie ce qui est guère convainquant certes mais tout de même. Elle ne semble pas remettre mon information en cause, en même temps je connais Georgie, j'ai sa tortue, y'a pas d'autre explication qu'une "amitié" possible entre nous deux. Tu viens donc de Perth? C'est l'immigration en ce moment? Je hausse une nouvelle fois les épaules cette fois-ci avec un sourire face à sa question et ses dernières paroles. Oui c'est vrai que là ça doit faire un peu beaucoup, manquerait plus que quelques potes à moi arrivent... Quoi que non on va éviter cette idée horrible. J'avais envie de vacances et aussi de voir Georgie pour voir si tout allait bien donc... voila.


Faut bien savoir se défendre... Je peux prendre une photo? Non parce que mon meilleur ami me dit que je sais pas frapper, là il fera sans doute moins le malin. Je relève la tête vers elle en la dévisageant. Ok maintenant j'ai la conviction que la folie c'est de famille, Georgie est un génie, sa soeur une tarée ! Non mais elle va pas bien, elle me frappe et après me fixe fièrement et veut prendre ça en photo. Sa grossesse lui vide le cerveau ou quoi ?! Sans te vexer je pense que c'est surtout la dureté du métal de la poêle qui a fait aussi mal ... avec une réelle force ça aurait fait plus de dégâts. Je rétorque avec fixant ma peau avant de rabattre mon tee-shirt sur mon ventre relevant de nouveau le regard vers la demoiselle bien enceinte face à moi. Donc Georgie va être tonton ?! Je rie légèrement à cette idée. Je hisse le drapeau blanc, ami de Georgie. Tu deviendras peut-être mon ami par la suite, c'est quoi ton prénom?...c'est toi qui lui a dis pour les bijoux ethniques?... Tu as bon goût. Bon, tu veux des œufs? C'est pas juste avec mes muffins que cela fera un plat complet. Elle me montre quelques instant après son bracelet et je sourie en hochant la tête, et bien pour une fois que Georgie suit mes conseils c'est un miracle. Moi c'est Cappie, et oui je lui avais proposé ça mais je penserais pas qu'il le ferait, il suit rarement mes conseils... mais merci c'est gentil, je suis heureux que ça te plaise. Et pour les oeufs, je veux bien, avec les décalages horaires, je suis mort de faim ! Je rétorque avec sympathie envers cette fille qui une fois rassurée sur ma personne semble devenir beaucoup plus amical et serviable. Voir même vraiment gentille. Je m'assois à table devant mon verre de jus de fruit, l'observant. Sans indiscrétion... ton bébé naitra quand ? Quoi je suis curieux.

Je me demandais si l'ami de Georgie était plus bizarre que lui-même. Hum, après réflexion, il ne pouvait pas l'être. Qui pouvait être plus bizarre que Georgie? Il élevait des tortues – oui pour ma part, c'était l'argument le plus plausible pour être taré. En tout cas il avait déjà l'air d'être plus sociable que mon demi-frère. Quand j'avais ouvert la porte à Georgie pour la première fois, il avait l'air complétement apeuré comme si j'allais le manger. Pourtant, je n'étais pour autant rassurer d'avoir un homme que je ne connaissais pas dans ma cuisine. On ne savait jamais... C'était pour ça que j'avais eu peur quand je sentis une étreinte se faire à mon poignet et qu'une minute plus tard il se tordait de douleurs au niveau des côtes: je lui avais assigné un coup de poêle. J'étais déjà confuse parce que je venais de faire, mais d'un côté, il m'avait fait peur. Toute seule avec lui, je n'étais pas du tout à mon aise. La tortue appartenait à Georgie, j'allais lui dire droit dans les yeux que je ne voulais pas que cet animal traîne partout dans la maison. Il ne manquerait plus qu'un jour je la retrouve dans la douche... Horreur! Quand il me déclarait que ce n'était qu'un petit aperçu des choses que pouvait faire mon frère, je ne pus pas du tout rassuré. Qu'est ce qu'il faisait d'autre? Il fallait que je me prépare au pire... « Attends... ne me dit pas qu'il élève d'autres animaux? J'aime les animaux, excepté les tortues, j'ai une véritable phobie, mais je ne veux pas qu'ici ca devienne une pension pour animaux! Ne me dis pas qu'il est encore plus bizarre que je le pense... » Je commençais à imaginer toutes sortes de choses: une invasion d'iguanes, de serpents. Mon dieu, je commençais à en avoir la chaire de poule, du coup je tentais de faire diversions sur mes peurs en lui demandant s'il venait de Perth. J'avais vu juste. A croire que tout le monde avait eu la même idée. Du jour au lendemain on passait de deux à quatre, et bientôt à cinq. Ça allait radicalement changé notre quotidien paisible. Il m'expliquait alor qu'il voulait des vacances et voulait voir si Georgie allait bien. Rigolant je ne pus m'empêcher de lui demander: « Pourquoi? Tu croyais qu'on l'avait fait cuir dans une marmite et qu'on l'avait mangé? » Il fallait vraiment être un crétin pour penser ce genre de choses.

J'étais fière de mon coup, j'étais fière de montrer que je pouvais me défendre toute seule sans l'aide de la gente masculine. Pourtant, il me certifia que c'était grâce à la poêle, que sinon il n'y aurait pas eu le même effet. Il voulait que je le tape de nouveau? Je ne répondis rien, arquant juste un sourcil l'air de dire: fais gaffe à ce que tu dis mon gars. Par la suite je me calma, sentant mes nerfs relâchés, je pris la direction des plaques électriques pour commencer à préparer le petit-déjeuner. Je lui demandait son prénom alors que je sorti le grille-pain du placard du bas avant de le poser près de la plaque électrique. Je coupais des tranches de pains de mie alors qu'il me disait qu'il s'appelait Cappie. Prénom étrange mais je me ravisa de lui faire part, je n'avais pas envie qu'il aille dire à mon frère que j'étais une garce qui rigolait des autres. « Des toasts ca te va aussi? Tu sais où il est parti Georgie? Je n'aimerai pas qu'il se perde dans la forêt, il en serait bien capable. » J'ouvris le frigo avant de prendre les œufs qui y étaient et de retourner devant la plaque électrique où la poêle – l'arme du crime – avait eu le temps de chauffer. « Tes œufs tu les veux brouillés ou sur le plat? » J'avais l'habitude de faire les petits-déjeuners puisqu'ici c'était moi qui cuisinais avant tout. J'adorais ça, depuis que j'étais haute comme trois pommes j'avais pris le plaisir de concocter des plats en compagnie de ma grand-mère c'était elle qui m'avait donné l'envie de devenir pâtissière. J'étais deux fois plus calme, et le contraste avec les minutes précédentes était flagrant. La tortue était plus loin, donc ma peur s'était atténuée et à présent je voulais juste manger mon petit-déjeuner car moi aussi j'avais très faim. Les toasts que j'avais mis à griller, sautèrent et je les pris avant de les mettre dans une petite assiette et de les poser sur la table. Je pris par la suite une tasse pour verser le thé que ma grand-mère avait laissé, après l'avoir réchauffé et portais la tasse à mes lèvres quand il me demande quand est ce que j'aurai le bébé. « Dans trois mois. Bientôt en somme. » Fis-je avec un sourire avant de boire plusieurs gorgées de mon thé. « En fait, comment tu es arrivé dans cette maison? Pour savoir, si je dois tuer quelqu'un. » Sous-entendu: Georgie a-t-il demandé la permission?

Spoiler:

cappie & gemma

“ son saxo jaune, connait toutes les rues par coeurs, tous les p'tits bars, tous les coins noirs... ”

Attends... ne me dit pas qu'il élève d'autres animaux? J'aime les animaux, excepté les tortues, j'ai une véritable phobie, mais je ne veux pas qu'ici ca devienne une pension pour animaux! Ne me dis pas qu'il est encore plus bizarre que je le pense... Je vois dans ses yeux une nouvelle inquiétude qui en deviendrait même presque de la peur phobique. En même temps elle vit sous le même toit que Georgie elle devrait faire attention et commencer à s'y habituer aux trucs bizarre. Si un jour on lui dit qu'un raton laveur dément l'ensemble des thèses de je ne sais qui... il va se choper un raton-laveur pour tester cela. Oui c'est Georgie en effet dans toute sa splendeurs, taré, associable, chiant. Oui oui j'en suis raide dingue même si on le croit à peine quand je parle ainsi de lui. Mais je suis réaliste, j'ai beau être entièrement et totalement dingue de lui, je sais très bien qu'il en va de ma santé mentale parce qu'on ne peut pas vraiment craquer pour Georgie, non ?! non pour le moment il n'élève que sa tortue... avec qui il semble avoir le plus de rapport humain et être marié à elle... Je lance avec quasi aigreur en jetant un coup d'oeil à cette fameuse tortue qui a toutes les louanges de Georgie et moi tout les coups... Pourquoi? Tu croyais qu'on l'avait fait cuir dans une marmite et qu'on l'avait mangé? Là, elle parle de ma raison d'être ici je relève la tête vers elle pour la fixer avec un sérieux totalement faux; Ouai c'est d'ailleurs ainsi qu'on me prend toujours pour un crétin, je passe toujorus pour le crétin. Mais c'est tellement mieux que d'être prit au sérieux ! Quoi vous vivez sur une île tel les indigènes... j'ai eus peur pour lui moi ! je riposte avec authenticité.

Finalement elle se remet avec sa poêle dans une activité plus... banale qui se veut donc de préparer le petit-déjeuner. Je la fixe d'ailleurs avec admiration. Est-elle vraiment de la même famille que Georgie ? Lui qui passe son temps à me descendre, me dénigrer, me critiquer et sinon à ne pas me remarquer, elle semble son stricte contraire et même... bref. Je l'observe un long moment, pas pour la mater, bien qu'elle soit vraiment belle, non je remarque juste certains traits de comment avec Georgie... Bien que parents juste par leur père, ils se ressemblent sur certains angles... Des toasts ça te va aussi? Tu sais où il est parti Georgie? Je n'aimerai pas qu'il se perde dans la forêt, il en serait bien capable. Tes œufs tu les veux brouillés ou sur le plat ? Waow c'est qu'elle en pose des question, aussi bavarde que moi ? Étrangement, je sais pas vraiment comment ni pourquoi, mais j'aime bien cette fille, son calme, sa différence apparente avec Georgie, tout en elle me plait réellement. Je me remet assis sur ma chaise, l'observant faire sans rien faire d'autre, seulement je finis par me relever pour prendre la tortue de mon ami et aller la remettre dans sa cage que j'ai posé dans le coin de la cuisine en arrivant. les toast seront parfait ! J'en ai aucune idée... il est partit tôt je crois... mais je ne sais plus trop pourquoi, je dormais encore il m'a réveillé juste pour me prévenir... mais c'est bon, étrangement quand il se balade seul il risque rien... du moment qu'il ne croise pas de personne sur son chemin... Sur le plats s'il te plait ! Je lui répond avec politesse et pour une des rares fois avec un ton de conversation normale et non comme toujours mes conneries et mes tons de gamins...

Dans trois mois. Bientôt en somme. Je regarde son ventre très arrondis qui semble sur le point d'éclater. J'ai jamais su si je trouvais une femme enceinte dégueulasse ou magnifique. Ca m'a toujorus hypnotisé entièrement je trouve ça juste.... j'en sais rien... mais en même temps ce corps qui se déforme, s'étire... j'en sais rien je suis partagé. Je l'avoue. Tu sais si c'est une fille ou un garçon ? Oui je suis peut-être trop curieux, mais parfois je m'intéresse énormément à des sujets que les gens trouvent "pas si important que ça", quoi que là en l’occurrence ça l'est... même si je l'a connais que depuis quelques minutes c'est pas faux faut dire. En fait, comment tu es arrivé dans cette maison? Pour savoir, si je dois tuer quelqu'un. Je la regarde riant légèrement avec franchise, buvant une gorgée de jus de fruit avant de pouvoir lui répondre. je passe une main dans mes cheveux bien trop long, surtout sur cette île où on crève littéralement de chaud, je devrais les couper un jour... au lieu de me servir de mon bandeau pour juste les coincé rapidement et qu'il ne bouge plus. Bref. Et bien... j'ai pas vraiment prévu l'argent pour payer un hôtel, je pensais dormir avec Georgie dans sa chambre mais vu qu'il vivait là... J'ai croisé hier soir ta grand-mère qui a accepté de m'accueillir ici quelques temps... donc voila c'est un peu grâce à eux deux que je suis ici... Mais je suis vraiment désolé pour ce matin, je ne voulais pas t'effrayer. Je pensais que vous m'aviez laissé seul à dire vrai...

Spoiler:

Le pire qui pourrait se passer après l'apparition de la tortue? Que Georgie amène beaucoup d'animaux dans la maison. Dire que j'avais jamais réussi à persuader ma grand-mère de m'acheter un animal de compagnie à l'adolescence: chien ou chat. Jamais! Et voilà qu'il arrivait avec une tortue et que maintenant cet animal habitait sous le même toit que moi. Favoritisme, je ne voyais pas autre chose! Je devais me mettre en tête qu'il faudrait bien que je m'habitue à la présence de cette tortue, de toute manière je n'avais pas trop le choix: si je faisais une crise et que je jetais la tortue par la fenêtre, je subirais soit la colère, soit les larmes de Georgie tout le reste de ma vie, et il ne m'avait pas fallu longtemps pour remarquer qu'il avec le caractère d'un môme de cinq ans: il pouvait facilement pleurer. Alors que mon frère devait avoir que quelques années de moins que moi, j'avais la nette impression qu'il était né, il y a cinq ans. On pouvait même l'acheter avec des friandises comme pour acheter la confiance ou le secret d'un enfant. Je regardais attentivement son présent ami dans la cuisine, et je me posais la question suivante: comment Georgie pouvait avoir un ami pareil? Car d'un simple coup d'œil, j'avais déjà remarqué qu'ils étaient tout le contraire. C'était comme si il y avait un côté vanille et l'autre chocolat. C'était flagrant. Ce qu'il me disait était particulièrement inquiétant: Georgie avait une relation avec un animal à la limite humaine, et en voyant le visage de son ami, je voyais que c'était loin d'être une joie partagée. « Merci de me prévenir, comme ça je ne serai pas surprise s'il fait des choses... bizarres avec sa tortue. » Je roulais des yeux avant de rire un peu. Ainsi, la tortue de Georgie était la privilégiée dans les relations du jeune homme? La chance. J'avais remarqué la moue l'ami de mon frère et je ne pus m'empêcher d'être curieuse: « Ca à l'air de t'ennuyer qu'il passe son temps avec sa tortue, je me trompe? En fait, vous êtes devenus amis comment? Vous êtes réellement différents. » Il n'était jamais bon d'être trop curieux, mais je ne pouvais pas faire autrement. Je voulais tout le temps tout savoir, c'était un trait fort de ma personnalité. Pour rire, je lui demandai s'il avait cru qu'on l'avait mit dans une marmite et qu'on l'avait mangé. Pour rire, mais lui non. Je ne pus m'empêcher de rire d'avantage. « Ecoute, oui on habite sur une île, mais non nous ne sommes pas des cannibales ou des coupeurs de têtes. Le Japon est une grande île, ce ne sont pas des indigènes. Comme les Seychelles hein. En tout cas merci, j'ai beaucoup ri. » J'essuyais une larme qui s'était pointé au coin de mon œil tellement j'avais rit.

Après ce moment hilarant, je me remis aux fourneaux pour préparer un bon petit déjeuner. Moi aussi j'avais faim et le bébé aussi. J'avais retrouvé un appétit normal et je voulais manger mes œufs brouillés avec quelques toasts. Chez les Hawkins on avait toujours privilégié le petit-déjeuner britannique, sans savoir pourquoi. J'avais pris les œufs puis lui avait demandé s'il préférait au plat ou brouillés. Pendant qu'il me déclarait que Georgie ne risquait rien à part s'il rencontrait des gens, je coupais les toast en deux avant de les mettre dans le grille-pain et de l'actionner. « Les gens ici ne sont pas méchants, on a juste du mal avec les touristes qui nous prennent de haut. Georgie est tellement candide que j'ai plus peur qu'il se fasse mal dans un endroit qu'il ne connait pas que de rencontrer les habitants. » Il me répondit avec politesse qu'il les préférait aux plats. Je fis un sourire avant de casser les œufs dans la poêle pour qu'ils cuisent. Dire que quelques minutes plus tôt je lui avais mis un coup de poêle et qu'à présent je le trouvais assez sympathique. Il était bavard, j'aimais bien les gens qui parlait sans soucis. Il me demandait par la suite quand est-ce que j'aurai mon bébé. Trois mois. Trois petits mois qui allaient passer rapidement surtout si on prenait en compte que notre père à Georgie et à moi allait bientôt débarquer sur l'île. Ce serait loin d'être reposant. Pendant que je finissais de cuire les œufs il posa la question que tout le monde posait: fille ou garçon? Je me retournais avec la poêle dans la main avant de déposer les œufs dans une assiette de reposer la poêle sur la plaque électrique pour préparer mes yeux brouillés. « Fille. » Fis-je avec un sourire avant de prendre l'assiette où était les œufs sur le plat et d'y ajouter les toasts qui étaient sortis du grille-pain. Je la posa devant Cappie. « Tiens. » Je retournais finir de préparer mes œufs brouillés avant de les mettre à leur tour dans une assiette et de prendre des toasts pour aller m'asseoir devant Cappie qui m'expliquait que c'était ma grand-mère qui l'avait autorisé à dormir ici. Là, je ne pourrais rien dire. N'empêche j'aurai aimé que l'on me mette au courant, ou que l'on m'en touche un mot pour ne pas que je sois surprise ainsi au réveil. « Pas de mal. J'aurai aimé juste qu'un des deux me mettent au courant. M'enfin, vraiment désolée de cet accueil douloureux... » Fis-je en montrant la direction de ses côtes. « Bon tu vas me dire ce que tu en pense de ces œufs. » Je souris avant de commencer à manger puis de me servir un verre de jus d'orange.

Spoiler:

cappie & gemma

“ son saxo jaune, connait toutes les rues par coeurs, tous les p'tits bars, tous les coins noirs... ”

Merci de me prévenir, comme ça je ne serai pas surprise s'il fait des choses... bizarres avec sa tortue. Je rie de sa réplique, et d'imaginer son regard sur Georgie lorsqu'il serait avec sa petite tortue chérie. Bon ba au moins, il sentira que c'est pas normal d'être comme ça avec sa tortue. Quoi c'est vrai après tout. Pas de soucis, il lui parle comme une gamine dont il serait amoureux... enfin tu verras. Je lui répond, mi-figue mi-raison avec un sourire amusé bien que je préférerais que ce soit pas de sa tortue qu'il soit amoureux. Mais ça, c'est personnel. Je fixe un moment la table dans mes pensées alors qu'elle commence à préparer le petit-déjeuner. En fait j'aurais du la rencontrer elle, qu'elle soit pas enceinte et pas casé parce qu'elle semble le côté idéal de la famille Hawkins pour tomber amoureux, et non pas tel que Georgie. Ca à l'air de t'ennuyer qu'il passe son temps avec sa tortue, je me trompe? En fait, vous êtes devenus amis comment? Vous êtes réellement différents. Je relève la tête en l'observant un instant avec un demi sérieux, réfléchissant vraiment à sa question sans balancer une réponse stupide dans la foulée. Étrangement depuis le début de la matinée, face à cette Gemma je reste très sérieux, et laisse même de côté mon aspect à toujours passer pour plus stupide que tout. Si ça m'ennuit qu'il soit raide dingue amoureux de sa tortue, alors que celle-ci en a rien à foutre de lui, et que moi qui suis dingue de lui je n'ai le droit qu'aux coups et au désintéressement de sa part. Je reste un moment silencieux avant de hausser les épaules. C'est assez difficile d'être ami avec un mec qui n'a pour passion que les robots, alors si en plus sa seule amie est une tortue ... on passe un peu pour le mec invisible. Je répond avec sincérité, tenant ma cuillère je trace sur la table des arcs de cercles avant de finir par repenser à la suite de sa question. On est à la même université, je suis un ingénierie... je sais pas trop après comment ça s'est fait... j'ai un peu tout fait pour le faire sortir à mes soirées, puis ba de fil en aiguille... j'en sais trop rien. Mais oui lui c'est l'intelligence suprême comme tout le monde le dit et moi... moi je préfère le bière pong ! Je déclare en reposant un sourire amusé et gamin sur mon visage. C'est bien la réalité entre nous deux, on a chacun son rôle. Tout comme lui c'est de fuir et me frapper et moi toujours d'essayer en vain de faire avancer les choses. En vain oui. Ecoute, oui on habite sur une île, mais non nous ne sommes pas des cannibales ou des coupeurs de têtes. Le Japon est une grande île, ce ne sont pas des indigènes. Comme les Seychelles hein. En tout cas merci, j'ai beaucoup ri. Je la regarde avec un sourire amusé avant de faire une mini révérence pour lui signifier que tout le plaisir est pour moi. Ouai ok faire le clown est un peu aussi mon but suprême dans la vie.

Elle me demande ensuite où est Georgie et à ma réponse je la vois me fixer avec un sourire inquiet. Les gens ici ne sont pas méchants, on a juste du mal avec les touristes qui nous prennent de haut. Georgie est tellement candide que j'ai plus peur qu'il se fasse mal dans un endroit qu'il ne connait pas que de rencontrer les habitants. Je rie un long moment avant de me reprendre. Oh non justement, c'est quand il est avec des gens que Georgie se met à cafouiller et risque le plus de faire des conneries ou de finir dans des situation bizarre... il a du partir jouer son explorateur, il reviendra en un seul morceau je suis sur... Je lui répond avec sureté et un sourire conciliant. Elle me répond alors que son bébé est une fille et je hoche la tête avec un léger sourire, Georgie tonton alors là je m'y serais jamais attendu, ça va être beau ma parole. Gemma me pose devant les yeux une assiette avec mes oeufs, me mordant la lèvre avec faim, je la regarde finir de préparer les siens avec attention attendant qu'elle vienne s'asseoir pour commencer à manger. Je la remercie pour mon assiette la voyant bientôt s'asseoir face à moi avec sa propre assiette bien garnie. Pas de mal. J'aurai aimé juste qu'un des deux me mettent au courant. M'enfin, vraiment désolée de cet accueil douloureux... Oui moi aussi j'aurais bien aimé que les deux la prévienne, parce que ce genre de réveil et d'accueil, certes c'est amusant et distrayant mais c'est surtout très douloureux pour mes côtes qui ont encore du mal à s'en remettre. Et puis si j'ai vu la grand-mère hier en arrivant ils auraient pu me présenter Gemma quoi, histoire que je rencontre pas par hasard des gens dans la maison. Oui c'est sur... et pas grave pour l'accueil, au moins il était original. Je lance avec un sourire en commençant à manger mes oeufs alors qu'elle me dit qu'il faut que je lui dise comment ils sont. J'ai bien envie de répondre qu'ils ont ... goût de pomme de terre mais je me retiens de ma connerie pour manger un instant en silence avant de relever la tête. Ils sont géniaux... et crois moi ça faisait tellement longtemps que j'en avais pas mangé que j'attendais ça avec impatience, et ils sont à la hauteur de mes attentes. Merci ! Je lance avec une adoration sur jouée.

J'en avais beaucoup à apprendre de mon demi-frère. Dans la famille Hawkins on était tous un peu bizarre, mais lui, il décrochait sans doute la palme d'or. Savoir qu'il élevait une tortue était assez intriguant pour ma personne. Je ne connaissais personne au monde qui pouvait élever une tortue, si des tortues d'eau, les toutes petites d'accord, mais une grosse tortue de terre, c'était très rare. Je me demandais comment je pourrais m'habituer à cette présence pour le moins... original. Il faudrait qu'il la garde dans sa chambre, il manquerait plus que je l'écrase et ce serait sans doute la fin du monde. Du moins c'est ce que je pensais quand son ami me déclarait qu'il lui parlait comme une gamine dont il serait amoureux... Ca faisait peur. Il voulait peut-être se marier avec elle? Mon dieu, il serait encore plus fêlé que je le pensais. En tout cas, je ne pouvais qu'être d'accord sur un point, mon jeune frère avait l'impression d'avoir cinq ans. Il s'émerveillait devant pas mal de choses et on ne pouvait croire qu'il ait réellement son âge si ce n'était que cela se voyait physiquement. Je me disais que je pourrais très bien m'entendre avec son ami, même si je lui avais assigné un coup de poêle quelques minutes plus tôt, il avait l'air tout à fait agréable. Il savait choisir ses amis c'était déjà ça. Après tout, il aurait pu en avoir qui profiterait de son caractère candide... Cette histoire d'amitié me surprenait et je voulais en savoir plus, c'était alors tout naturelle que je lui avais demandé comment ils avaient pu devenir amis puisqu'ils étaient relativement différents. C'était comme si d'un côté il y avait la vanille et de l'autre le chocolat. Pendant que je préparais le petit-déjeuner j'écoutais ses explications. Je comprenais alors que Georgie avait du mal à se faire des amis. Tiens ça me rappelait quelqu'un: moi. A croire que dans la famille nous avions du mal à paraître pour des gens sociaux. Lui, construisant des robots et moi poussant souvent des gueulantes. Merci papa. Je ne pouvais que comprendre qu'il passait pour quelqu'un d'invisible, puisque moi-même étant petite je m'étais renfermée à cause de mes problèmes familiaux et que j'avais bien eu des difficultés à nouer des relations. Pourtant, Georgie avait l'air vraiment de vivre dans ce monde. Il n'allait pas aux soirées qu'on l'invitait. « Si tu veux, on peut essayer de le décoincer pendant les vacances, après tout il y a des soirées et je suis persuadée que ma grand-mère va le mettre carrément à la porte en lui disant d'y aller pour profiter de sa jeunesse. Puis cela ne lui ferait pas de mal, il est blanc comme un cachet d'aspirine! » Je fis un sourire en regardant Cappie. Si on se mettait à deux peut-être qu'on arriverait à quelque chose. Je ne pouvais que l'approuvé sur le fait que Georgie était l'intelligence suprême: « Le premier jour, il m'a sorti un mot bizarre que je ne saurai même pas te le dire de nouveau. »

Je m'inquiétais un peu le fait que Georgie soit parti dans laisser le moindre mot. Cappie n'avait pas l'air de savoir où il se trouvait et je me demandais si on avait pas oublié de lui dire de ne pas aller dans des endroits où il pouvait se perdre. Ce n'était pas le fait de se perdre qui inquiétait son ami, mais celui s'il rencontrait des personnes. Georgie bafouillait et se mettait dans des situations cocasses. Ça me rappelait la première journée où il était là. C'était exactement ça. En un seul morceau? Hum, j'espérais qu'il savait où il mettait les pieds, car il ne manquerait plus qu'il tombe dans un trou quelque part. « Si tu le dis, de toute manière, il ne peut pas aller bien loin par cette chaleur. Je ne pense pas qu'il est habitué au temps chaud et humide, il va vite rebrousser chemin. » Je finis de préparer le petit-déjeuner avant de m'asseoir fasse à lui en lui faisant encore une fois, mes excuses pour l'accueil douloureux que je lui avais fait. Il me déclarait qu'au moins l'accueil avait eu lieu d'être original et je ne pus m'empêcher de rire. Quand je lui demandais comment était mes œufs, j'avais bien du mal à correctement les faire au plat puisque j'avais l'habitude des brouillés ou en omelette il me déclara que c'était très bien, mais son ton en disait long. « Apprends à mentir à l'avenir. Tu n'es pas obligé de les manger s'ils ne te conviennent pas. » Je versais du jus d'orange dans un verre avant de commencer à le boire par petites gorgées, puis reposant mon verre près de mon assiette je repris la parole: « Quel est ton programme du jour? Enfin, plutôt de l'après-midi, tu comptes visiter l'île? Je peux te servir de guide si tu veux. » Cette promenade pourrait m'en apprendre plus sur Georgie. Après tout, je voulais le connaître.