Chaque absence a sa justification. PV Gemma Hawkins.
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Sujet: Chaque absence a sa justification. PV Gemma Hawkins. 20.05.12 20:40
Bon. Me voici de retour sur ma chère île. Seul. Oui, je suis seul et Leah ne reviendra pas après un voyage professionnel. Je me suis absenté pendant trois semaines et je reviens seul. Enfin non, une bonne nouvelle pour Gemma et j'ai hâte de la voir. Je suis tellement heureux. Je suis libéré de mes problèmes sentimentaux mais pourtant, je ne suis pas tranquille. Je suis retourné en Angleterre avec Leah et c'est là-bas que j'ai rompu. Assez sale comme idée, j'assume. Mais au moins, c'est fait que ce soit avec elle ou avec ma famille. Et je peux vous dire que les réactions ont étés assez homogènes : tristesse, énervement. " Non Nolan... Tu ne peux pas faire ça maintenant. Pas tout ça ! "La réaction de ma mère, plutôt désemparée. Lui dire que je divorce mais que j'ai déjà une nouvelle relation et que ma petite amie est enceinte. Sous le choc, la pauvre. Je n'ai pas bien agi, j'ai été plutôt maladroit, c'est vrai mais c'est fait. Du côté de mon père, c'était bien plus délicat. Il était loin d'être désemparé. Disons qu'il était plutôt... Enervé et je m'en suis pris plein la figure, il faut le dire. Ca a plutôt crié à la maison familiale, presque de la casse. Mon père me voyait passer toute ma vie avec Leah et ne s'attendait pas à ce divorce vu qu'en partant de Londres, j'avais l'air très amoureux. Seulement, à ce moment là, Gemma n'existait pas dans ma vie et rien n'était prévu. Mais à présent, elle est là et j'en suis fou amoureux. Je suis fou de Gemma et je me fiche de toutes les autres femmes. Mon père ne le comprend pas et même depuis mon départ de Londres, notre relation est très tendu. Il va bien s'en remettre. Il n'a pas le choix s'il veut revoir son fils et surtout, s'il voudra découvrir sa première petite fille dans quelques mois. La pire réaction est bien entendu celle de Leah. Je l'ai entendu me crier dessus pendant cinq ou six jours. Oui, elle ne lâchait rien et j'ai dû me prendre au total trois ou quatre gifles. J'avais bien l'habitude à un moment. Je ne pourrais pas l'oublier. J'ai été amoureux, on s'est mariés, on a passé plusieurs années ensemble. Mais c'est du passé et je lui souhaite tout le bonheur du monde à présent. Ce qui me fait le plus peur, c'est qu'elle revienne sur l'île dans l'unique but de me pourir la vie. Et j'ai peur de ce qu'elle pourrait faire à Gemma. Enfin, pour le moment, tout est terminé. D'ailleurs, c'est terminé pour toujours.
Je suis de retour sur l'île depuis cette nuit. J'ai pris un énorme plaisir à retrouver ma maison et à dormir dans un énorme lit juste pour moi. Je compte bien faire une surprise à Gemma avec les nouvelles que je lui apporte. Quoi que... Je ne lui ai pas donné de nouvelles depuis une quizaine de jours et elle risque de m'en vouloir, ce qui est totalement compréhensible. Mais j'ai fais ça dans l'unique but d'agir seul, sans quelqu'un qui risque de faire des conneries sous la colère. J'irai la voir ce soir, après son travail. Elle finira bien la journée et avec un peu de chance, on finira dans le même lit. Si seulement... Elle me manque tellement. Ca a commencé lorsqu'elle a découvert l'existence de Leah. On ne s'est pas vus pendant une dizaine de jours puis, avec ma femme entre nous, c'était très difficile pour passer du temps ensemble. La peur de se faire prendre ou juste trouver un moment à nous deux. Et mon absence a eu lieu. Ca fait tellement longtemps que l'on n'a pas dormi ensemble. J'ai juste envie de goûter à ses lèvres, de sentir son parfum et de toucher son corps, son ventre. Les deux femmes de ma vie me manquent tellement. La journée est donc passé lentement. Il était 19h15 lorsque je me trouvais devant le logement de la jeune Hawkins. Le temps était clair, c'était agréable et j'espérais vivement qu'elle soit de bonne humeur. Avec la grossesse, ça ne doit pas être évident. J'étais vêtu d'un Jean's noir et d'une chemise blanche et pour ajouter une touche de chance à nos retrouvailles, je tenais un bouquet de roses rouges dans ma main. Je me raclais alors la gorge avant de sonner à la porte espérant qu'elle soit déjà rentrée. Ma respiration se coupa alors quelques instants.
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Sujet: Re: Chaque absence a sa justification. PV Gemma Hawkins. 20.05.12 21:12
Je ne comptes même plus le nombre d'heure que je dors par nuit. C'est juste un nombre hallucinant. Je rentre dans mon sixième mois de grossesse, et je me sens complétement épuisée. C'est dingue ce que ma fille pompait comme énergie. Moi qui était à la base du genre matinale, je dormais pratiquement jusqu'à midi. Je pouvais profiter de mon début de congé maternité pour recharger mes batteries. Mon énergie avait été mis à rudes épreuves ces derniers temps: une rivale à qui j'avais envie de crever les yeux, une relation amoureuse compliquée, l'apparition d'un demi-frère, et d'un ami de celui-ci. Trop de choses en peu de temps. J'avais bien dormi, au moins c'était déjà ça. Je profitais de chacune de mes nuits. J'avais pris directement mon déjeuner, rejoignant à table mon demi-frère et ma grand-mère. Je mangeais à grandes bouchées, comblant le bruit que mon estomac faisait. Je mangeais deux fois plus, et des fois je mangeais des choses assez spéciales. Ma grand-mère me disait que cet après-midi elle allait se balader avec Georgie, et je lui dis que je ne viendrais pas avec eux car j'avais des choses à régler à la boutique avant que je ne vienne plus pendant plusieurs mois. Il fallait que je donne des recettes à ma collègue pour qu'elle continue à produire sans que je sois là. Ma journée allait tout simplement être banale. J'avais prévu de passer voir mon meilleur ami, mais il me déclara qu'il n'était pas disponible aujourd'hui. Après le déjeuner je partis rapidement vers ma boutique avant d'entrer et de saluer chaleureusement ma collègue. On travaillait ensemble depuis le début et on s'entendait à merveille. Il y avait aussi quelques clients qui avaient déjà hâte que je revienne. Ce n'était qu'une question de mois, puisque je comptais bien reprendre mon travail après mon congé parental. J'avais déjà réfléchi à tout cela. Pourtant je devais bien en parler avec une personne et cette personne n'avait pas donné signe de vie depuis deux semaines. Il me manquait, et j'avais la trouille. La trouille qu'il soit parti définitivement avec sa femme et que je me sois fait planté. C'était probable.
J'avais passé le reste de la journée à traîner sur la plage à regarder la mer et à me reposer. Tout était calme, pour une fois il n'y avait pas de surplus de touristes. C'était vraiment agréable. Il était dix-sept heures et je m'accordais encore deux petites heures avant de rentrer chez moi. Georgie avait du être tout excité à l'idée d'avoir passer la journée à aller aux quatre coins de l'île et je savais déjà que je le retrouverais à me raconter ses exploits. C'était marrant d'avoir un petit frère en fait. En pensant à ça, je sortis mon téléphone de la poche de mon gilet assez long avant de composer le numéro de mon père. Bizarrement il ne s'était pas manifesté. Je m'étais relevée, commençant à marcher sur le sable. « Gemma? » « Oui ce n'est pas Georgie. » Silence. Je l'avais pris au dépourvu. « Je comptais te le dire. » « Quand? Quand tu viendrais sur l'île c'est ça? Figure-toi que moi aussi j'ai quelque chose à te dire: je vais avoir un bébé dans trois mois. » Autre silence. J'avais eu peur pendant le temps qu'il ne parlait pas qu'il était tombé dans les pommes. Non, j'aurai entendu un bruit suspect. Il ne disait rien. Le choc. Oui, apprendre que sa fille était enceinte de six mois, n'était pas de tout repos. « Je pense que je ne peux pas t'en vouloir de n'avoir rien dit. » « Exact. Tu arrives quand? » « Dans deux semaines. » J'avais hâte de le voir. Cela me ferait bizarre de partager des vrais repas de familles. Je gardais le fil de la conversation téléphonique avec mon père tout le long du trajet en direction de la maison. Cela me faisait du bien de passer du temps avec lui et j'avais l'esprit plus léger. Quand il sut que j'attendais une petite fille il était très heureux. Mon père je l'aimais tellement. Je raccrocha au bout d'un moment, me rendant compte qu'il était dix neuf heures et qu'il fallait que j'accélère le pas si je ne voulais pas attirer les foudres de ma grand-mère. J'avais enfin atteint la rue, puis ma maison et là... Sa silhouette je l'aurai reconnu parmi mille. Je restais un moment silencieuse, le regardant de dos avant de m'approcher. « Comme c'est gentil de te souvenir que j'existe. » Fis-je d'un ton cassant. Je lui en voulais, à un point inimaginable. Sans nouvelle depuis trois semaine, il aurait pu se passer tellement de choses: mais il s'en était passé! Je respirais ce pendant pour me calmer, mais je n'y arrivais pas. Il se retourna, je croisais son regard un instant. Je n'avais aucun sourire sur les lèvres, la bonne humeur de quelques minutes auparavant s'était envolée. Je vis alors le bouquet de fleurs qu'il tenait dans sa main. Vraiment? Il pensait se faire pardonner avec un bouquet de fleurs? Je n'avais pas envie de me donner en spectacle devant la maison, je n'avais pas envie que ma famille me voit dans un état déplorable. « Ton bouquet tu peux te le mettre là où je pense. »
Chaque absence a sa justification. PV Gemma Hawkins.