Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma
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Sujet: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 14.04.12 15:26
Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre
Je me demandais depuis combien de temps je ne m'étais pas accordée une pause, ou au moins pris un verre. Cela devait remonter à des mois, aux pseudo-fêtes auxquelles j'avais assistée pour faire plaisir à Aidan. Rectification faite, j'avais bu comme une vraie pochtronne le soir où j'avais claqué le porte de notre appartement, on se demande bien pourquoi. Cependant, je ne m'étais jamais amusée lors de ces événements, j'avais juste fait acte de présence, agissant comme un automate, pour les beaux yeux des personnalités présentes. Mais quand m'étais-je vraiment amusée pour la dernière fois ? J'avais été tellement prise par mon travail et tant d'autres choses, qui aujourd'hui me paraissent vaines et sans intérêt. Je devais m'accorder une pause, juste pour arrêter ,l'espace d'un instant, de penser à toutes ses choses qui me mettent hors de moi, et qui jusqu'ici m'ont empêché de vivre. Faire du sport sur cette île, ne s'avérant pas être une très bonne idée si je voulais survivre, j'allais juste profiter de la soirée en me rendant au Coconut Bar, dont on m'avait tant parlé. Je ne m'y étais rendue qu'une seule fois auparavant, lors de mes études, et tout ce dont je me rappelle est d'avoir fini la soirée complétement abrutie par l'alcool et dansant sur la plage.
Cela semblait donc s'annoncer comme une soirée parfaite, j'éviterais cependant de boire une trop grande quantité d'alcool, pour ne pas réitérer mon exploit passé. Je n'osais imaginer toutes les choses que j'avais faite cette soirée là, heureusement j'en avais oubliée la majorité. Je ne fis pas d'effort de tenue particulier, une robe, des talons et j'étais partie. Le bar ne semblait pas très bondé, et on ne peut pas dire que l’accueil fut très chaleureux, mais je m'en fichais. J'étais seulement là, pour faire ce que je ne m'autorise pas à faire en temps normal. Dommage d'ailleurs qu'il n'y ait pas de club, ou discothèque sur cette île. Je me souris à moi-même, Aidan était certainement en train d'exploiter ce filon, il allait donc pleuvoir de ce genre d'établissements sur l'île. Je m'en voulais automatiquement d'avoir pensé à lui, j'étais pathétique. Je m'asseyais donc et commandais une vodka, le barman me regardait d'un air très étrange, à la limite du désagréable, mais je décidais de ne pas y prêter plus d'attention. Je comprenais parfaitement le point de vue des habitants; des touristes venus en masse sur leur île, et tout ça dans le but de détruire inconsciemment tout ce qui fait le charme et le pittoresque d'Efaté. Je pense que j'aurais agi comme eux si j'avais été dans la même situation, j'aurais cependant apprécié qu'ils ne me réservent pas le même sort qu'aux autres touristes, étant donné que j'étais de leur côté... Mais non, pour eux apparemment tous les étrangers apparaissaient dans même la case, ceux qui n'était absolument pas bienvenus. Je ne me rendis compte que quelques secondes plus tard, qu'une jeune femme était assise à ma droite. Elle ne semblait pas être de très bonne humeur, et avait les yeux fixés sur son verre d'eau. A son attitude, on pouvait facilement deviner que quelque chose la tracassait, l'attristait. Ce qui me surpris un peu, fut le verre d'eau. En effet, je n'ai encore jamais rencontrée une personne accoudée à un bar, ayant pour seule boisson un verre d'eau, qui plus est en soirée. Elle était peut-être plus jeune qu'elle en avait l'air. Je ne la regardais pas plus longtemps, j'aurais pu paraître impolie. En temps normal je ne vais que rarement vers les gens, je suis plus du genre à attendre que l'on vienne vers moi. Cependant, elle m'intriguait. « Vous allez bien ?» demandais-je. Cela pouvait paraître idiot, je n'étais pas très douée pour entamer une conversation, et j'avais toutes les chances qu'elle n'y réponde même pas. Au moins j'aurais essayé. Je finis alors mon verre et me tournais vers la jeune femme, ce verre d'eau me déprimait. « Deux cocktails sans alcool s'il vous plaît...» Le barman me regardait toujours de cet air bizarre, j'allais bientôt lui demander d'arrêter, c'était gênant. Je m'adressais ensuite à la jeune femme, un sourire timide aux lèvres. « Ce sera sans doute meilleur que de l'eau.» Je ne savais pas ce qu'il me prenait, mes plans de fêtes allaient se retrouver ruiné je le pressentais.
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 17.04.12 21:29
J'avais besoin de me changer les idées. Toute cette histoire avec Nolan me pompait toute mon énergie, et je ne parlais même pas du petit bout qui grandissait de jour en jour dans mon ventre et qui prenait pas mal de mon énergie aussi. En fin de compte je rêvais juste de dormir à chaque moment de la journée. J'avais même passé une partie de l'après-midi à dormir dans la véranda, un livre ouvert sur mon ventre. Je m'étais endormie sans crier gare. Pour une fois j'avais dormi sans rêver, et quand je me réveilla je me sentais reposée. Il était près de dix-huit heures par contre et ma grand-mère était partie à sa soirée entre amies comme toutes les semaines. Je m'étirais avant de lancer le livre sous la petite table de la véranda et de me lever. Je ne me voyais pas passer la soirée seule à la maison, je pourrais rapidement avoir les yeux rougis de nouveau si je fondais en larmes d'un coup. Les hormones ce n'étaient pas pratique en plus quand on avait un chagrin. Je passais par la cuisine avant de prendre un gâteau qui était sur la table de la cuisine et de le manger aussi rapidement que possible. Mes envies devenaient de plus en plus fréquente et faudrait sans doute que je fasse avec. J'espérais juste que je n'aurai pas des envies étranges, comme de manger des spaghettis avec une boule de glace à la vanille. C'était un mélange particulièrement bizarre et cela ne serait pas spécialement bon. J'avais beau aimé les deux, mais en différentes situations. Je pris mon gilet pour sortir de la maison afin de me diriger vers le coconut bar, peut-être qu'il y aurait une bonne ambiance et que mes idées noires partiraient rapidement. En tout cas je l'espérais, tout comme j'espérais ne pas croiser l'épouse de Nolan. Elle était particulièrement bavarde, il avait fallu voir comment elle m'avait parlé alors qu'on se ne connaissait même pas à la porte de l'appartement de Nolan pour comprendre. Je mis une dizaine de minutes pour arriver au coconut bar et entrant il y avait déjà du monde.
J'avais eu tort. Cela faisait pas mal de temps que j'étais là, et j'avais les yeux rivés sur mon verre d'eau. Quand je l'avais demandé le barman m'avait regardé étrangement avant de me demander pourquoi et je lui avais dit de ne pas poser de questions, pourtant il avait fallu d'un regard sur ma silhouette pour qu'il comprenne. Ici, les habitants se connaissaient à peu près tous et même si j'avais l'impression d'être avec des gens que je connaissais, je me sentais bien seule. Cette impression s'estompait quand une voix féminine me demanda si j'allais bien. Première personne qui me le demandait dans ce bar, et quand je relevais mon regard vers elle, je ne pus même pas poser un prénom sur son visage. Je ne la connaissais pas tout simplement et vu l'air du barman, lui non plus ne l'a connaissait pas. Etait-ce une touriste? Sans doute. Si c'était pour fouiner, qu'elle aille voir ailleurs, je n'étais pas particulièrement d'humeur. « Ce n'est pas parce que l'on vit sur une île paradisiaque, qu'on est toujours rayonnant comme le soleil. » Fis-je simplement. C'était l'impression qu'avait la plupart des touristes. Croire que parce que l'on vivait dans un lieu magnifique on ne pouvait pas être déprimé. Est-ce que je venais leur dire quelque chose sur leur comportement moi? Oui des fois quand ils me sortaient par les yeux, comme à la pâtisserie, des fois on avait l'impression de passer pour des abrutis! Elle commanda deux cocktails sans alcool. « Ne vous sentez pas obligé. » Déclarais-je dans un murmure. Je commençais déjà à regretter ce que j'avais dis simplement quand je la vis sourire avec plein de sympathie. Peut-être qu'enfin de compte elle n'était pas comme tous ces crétins. « Je suis sincèrement désolée si vous vous êtes sentie agressée il y a quelques minutes, c'est juste qu'ici, on en a marre que des touristes jugent notre mode de vie. » Je fis signe au barman que c'était bon, qu'il n'y avait aucun soucis quand il posa nos deux verres sur le comptoir. « Vous êtes ici depuis longtemps? Une nouvelle tête ça se repère très vite, comme vous avez pu le constater. »
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 19.04.12 17:50
Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre
L'accueil n'ayant pas été des plus chaleureux, je me doutais que la jeune femme ne serait pas très tendre à mon égard. La pâleur de sa peau m'avait tout d'abord fait penser qu'elle faisait partie de l'amas de touristes présent sur l'île. Cependant aux vues des regards discrets, mais inquiets, que lui lançais le barman, je la plaçais dans la catégorie des natifs de l'île. Mon observation se révéla véridique lorsqu'elle sa réponse vint trancher l'air. Je n'étais définitivement pas la bienvenue, cependant je n'y prêtais pas attention. Elle devait me placer dans la case Touriste Fouineur, ce que je pouvais comprendre, mais j'étais loin d'en faire partie. Si seulement elle avait sû que j'étais là pour protéger sa chère petite île, j'en étais bien incapable, mais je tâchais de mener au mieux ce projet. Elle m'aurait certainement accueillie autrement si j'avais de suite évoqué l'organisation environnementale qui m'employait. Quoi que, ce genre de personnes devaient sans doute être mal vues, elles aussi. Après tout, la plupart des employés pour ce genre de travail profitent du soleil, de la plage et des plaisirs que l'île peuvent leur offrir, sans se soucier de leur mission initiale, protéger l'île. Il y a tant d'hypocrites sur cette planète... Mais je m’égare. Je focalise à nouveau mon attention sur ma voisine.
Tout en ayant rien fait, j'avais la forte impression de l'avoir contrariée. Les cocktails que j'avais commandé semblèrent l'apaiser. Encore mieux, elle avait l'air de changer d'opinion sur ma personne, ce qui me fit sourire de plus belle. Elle se confondit alors en excuses, tandis que j'attrapais ma boisson, bien évidemment sans alcool. Au moins, de cette manière je ne finirais pas ma soirée à faire la vahiné sur une quelconque plage de l'île.« Ne vous en faites pas, je comprends... Je n'aimerais pas non plus que des personnes que je ne connais pas me jugent à longueur de temps !» A vrai dire je m'étais déjà retrouvée dans de telles conditions... Lorsqu'Aidan avait tenu à me présenter à ses "amis" j'avais fais les frais de jugements, commentaires et paroles peu sympathiques. Des personnes que je connaissais ni d’Ève, ni d'Adam avaient ainsi passé toute une soirée à juger mon comportement, mon physique et ma culture intellectuelle. Bien évidemment cette dite soirée s'était révélée être un vrai désastre pour diverses raisons ; j'étais trop sensible, pas assez cultivée, pas assez jolie ou encore parce qu’apparemment je ne savais pas m'amuser, et laisser vivre mon petit-ami alors. Tous ces commentaires m'avaient, sur le moment, vraiment blessés mais désormais je me fichais du regard des autres. Je n'avais à plaire à personne d'autre qu'à moi-même, et éventuellement à la personne qui m'aime. Je la vis alors adresser un petit signe au barman, qui signifiait que tout allait bien. Je me tournais alors vers ce dernier, dévoilant toutes mes dents en un sourire parfait. Au moins il cesserait de me regarder avec ces yeux de merlan frit, prêt à me bouffer dès qu'un son sortirait de ma pauvre bouche. Ma voisine me demanda alors si j'étais sur l'île depuis longtemps, je souris à sa remarque, et m'empressais alors de lui répondre. Elle n'en était certainement pas consciente, mais elle était la première autochtone à qui j'adressais la parole depuis mon arrivée. « Je suis arrivée il y a environ une semaine... Je ne suis pas vraiment une touriste d'ailleurs, je travaille pour une organisation environnementale, et je dois faire des recherches sur le très cher hôtel d'Aidan Caufield...» La fin de ma phrase s'était révélée beaucoup plus ironique que prévue. J'en avais trop dit, mais au moins comme ça elle savait que je n'étais pas là pour me tourner les pouces et harceler les natifs de l'île. Je laissais échapper un léger soupir en repensant à Aidan... Le temps où nous étions fiancés me paraissait bien loin désormais. Je vis la jeune femme faire une petite grimace quand je prononçais le nom d'Aidan, cela voulait tout dire. Faisait-elle partie du nombre étendu de ses conquêtes ? Elle était tellement jolie, qu'elle aurait très pu en faire partie. Je bus une petite gorgée de ma boisson, puis repris. « Vous le connaissez ? » Sur le coup, je me rendis compte que je ne m'étais même pas présentée. Je parlais de ma vie à une totale inconnue, et je ne connaissais même pas son prénom.
Dernière édition par Charlotte J. Heathford le 19.04.12 23:37, édité 3 fois
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 19.04.12 22:31
A première vue j'aurai cru que c'était une fouineuse, une de ces touristes qui montraient bien qu'elles étaient meilleurs que vous. Que la vie qu'elle menait était plus intéressante que vivre sur une île, que c'était tellement mieux la ville. Quand elles voyaient que cela ne vous mettait pas en colère, elles se vexaient et c'était drôle la tête qu'elles tiraient quand vous déclariez que vivre sur une île était sans doute la meilleure chose au monde pour quelqu'un aimant la nature et ne voulant pas se sentir gêné par la foule. Certes il y avait des inconvénients: les cyclones pendant une saison, la chaleur qui pouvait paraître par moment énervante, mais enfin de compte, on ne voudrait rien changer ici. Pourtant depuis quelques mois, notre paysage changeait, et beaucoup d'habitants faisaient des réclamations auprès du maire, un peu âgé qui était dépassé par les évènements. Je me doutais que dans dix ans, l'île ne sera plus la même. En tout cas, je me ravisa, m'excusant, elle avait l'air vraiment gentille et pas comme les autres. Elle prit place à côté de moi et demanda même deux verres de cocktails sans alcool. Elle avait l'air de me comprendre en matière de jugements. Ici, d'habitude on était pas jugé, les habitants ne se mêlaient pas de ce qu'ils ne les regardait pas, tout le monde faisait sa vie et respectait l'intimité d'autrui. Alors quand on voyait des citadins arrivés et qui voulaient tout savoir de nous, comment on vivait etc, c'était vraiment crispant et agaçant. « Je crois que je ne pourrais jamais vivre dans une grande ville, là où tout le monde fouine et profère des ragots. Quand on est habitué à la tranquillité d'une île depuis la naissance, ce n'est pas possible de se sentir oppressée et épiée dans une grande ville. C'est pour ça que je ne pense jamais partir d'ici, au moins quand on va mal il suffit d'aller méditer dans un coin: la forêt, la cascade, il y a beaucoup de lieux pour libérer ses pensées. » Fis-je avec un sourire. L'île je la connaissais par cœur, assez casse-cou étant plus jeune, j'avais eu pas mal de souvenirs sur ma peau: hématomes dus à une chute, piqûres d'insectes, égratignures. Un vrai garçon manqué étant petite.
Je pris mon verre entre le main, que le barman posait devant moi. Je lui souris avant d'approcher mon verre de mes lèvres. Heureusement que je n'avais pas bu une gorgée, sinon je me serai étranglée sur place, en attendant un nom que je n'aurai pas voulu entendre de la journée. Pour une fois, j'avais un peu de répit, il ne me suivait pas et voilà que son nom résonnait dans le bar. Aidan Caulfield. Je me crispa, faisant une grimace au passage, mes mâchoires se serrant. Elle l'avait remarqué, elle me demandait si je le connaissais: « Franchement? C'est le pire connard et pervers que je connaisse au monde. Je lui ai foutu une paire de baffe là dernière fois. » Je souris en reposant à cet épisode. On était à la plage et alors qu'il n'arrêtait pas d'essayer de me séduire pour que je finisse dans son lit, il avait sous-entendu que ma grossesse serait fausse et qu'il serait moins surpris que je sois un homme. Peu flatteur, limite insultant, je l'avais frappé avant de le planter sur le sable fin. « Je trouve ça très bien d'avoir des gens de l'environnement. Beaucoup d'habitants se sont plaints récemment. Personne ne veut d'une île industrialisée limite, avec des hôtels haut de gamme et tout ce qui s'en suit. On est bien chez nous. » Déclarais-je en buvant cette fois-ci une gorgée de mon cocktail sans alcool. Décidément, lui, il était partout. Bizarrement, elle avait l'air de bien le connaître alors qu'elle venait juste d'arriver, je ne voulais pas faire ma curieuse. Pourtant, j'avais une envie folle de cracher sur le nom de Caulfield, et je ne pris pas des gants: « Voyez-vous, Aidan Caulfield est le genre d'homme blessé dans son égo quand on ne veut pas lui céder et finir dans son lit. Ca fait sept mois qui me court après, et il croit dur comme fer qu'il m'aura alors que j'ai quelqu'un et que je vais être maman en plus. Chose qu'il a cru mensonge. Je crois qu'il est vraiment pire que je croyais. Un véritable enfoiré. » Je posa mon regard sur ma camarade de boissons, grimaçant. « Désolée d'être aussi cassante avec lui, c'est peut-être un ami à vous, enfin si vous travaillez dans l'environnement, vous êtes plutôt de l'autre côté, à savoir un peu son ennemie? » Fis-je avec un doux sourire avant qu'elle me dise son prénom. « Enchantée Charlotte, moi c'est Gemma. »
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 19.04.12 23:47
Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre
Elle me confia rapidement qu'elle ne pourrait pas vivre dans une grande ville, ce que je comprenais parfaitement. On ne pouvait pas passer d'une petite île tranquille comme Efaté au trafic et aux buildings d'une ville comme New-York. Ce genre d'endroit est d'ailleurs connu pour être stressant, polluant, et tout un tas d'autres côtés négatifs, cependant la vie y fourmillait, et c'était ça que j'aimais le plus. J'adorais le calme, les paysages d'Efaté, mais je n'étais pas certaine de le supporter plus d'une semaine. Tandis que dans les grandes villes j'étais sûre de m'épanouir, d'avoir de l'espace et ainsi toujours trouver un endroit ou me rendre. Cependant je comprenais l'attachement que la jeune femme éprouvait pour l'île, car tout y était parfait, apaisant. Je laissais échapper un petit rire quant aux ragots qui proliféraient dans les grandes villes, elle n'avait pas tort ; tout le monde cherchait à savoir absolument tout sur ses voisins, colocataires, et même des gens que l'on ne connait pas. Sa phrase me fit cependant penser à la fameuse série Gossip Girl, car j'avais un tantinet l'impression qu'elle se faisait une fausse idée de la ville. J'aurais apprécié de la voir se débrouiller dans une agglomération de plus d'un million d'habitants, avec un trafic dense, où tout le monde bouscule tout le monde. La pauvre aurait été totalement perdue. Il faut dire que moi-même, la première fois que je me suis rendue à New-York j'étais complètement terrorisée par tout ce trafic, et je n'avais plus su où regarder, ni quoi faire. Mais avec le temps, on s'y habitue. Ce genre de villes définitivement me fascinait. Je bus une dernière gorgée, puis pris la parole. « C'est sûr que l'île est plus que calme... Mais tu sais ce n'est qu'une question d'habitude, et puis les grandes villes ne sont pas aussi affreuses que tu le penses !» dis-je en souriant. Je l'avais automatiquement tutoyer, sans faire exprès. Je me repris alors rapidement « Ça ne te dérange pas si je te tutoie ? » C'était sortit de ma bouche tellement naturellement que je n'avais même pas réalisé. D'habitude j'avais beaucoup plus de mal à passer du vouvoiement au tutoiement, j'étais toujours gênée sans savoir pourquoi.
La discussion se focalisa alors sur Aidan, sujet que j'avais à tout prix voulu éviter, alors pourquoi en avais-je donc parlé ?!? Elle ne semblait pas le porter dans son cœur cependant. Qu'avait-il donc bien pu lui faire ? L'avait-il tromper comme moi, ou bien avait-il juste été désagréable ? Je terminais mon cocktail, j'allais avoir besoin d'alcool désormais. « Un verre de vodka s'il vous plaît.. » dis-je très sérieusement. Le barman, et elle aussi d'ailleurs, semblat assez surpris par ma demande. A sa tête, je devinais qu'il pensait que je faisais partie de ces femmes qui ne tenaient pas l'alcool et il avait bien raison. Cependant il ne serait pas témoin, des dégats que causeraient ce verre sur moi ce soir. J'avalais une gorgée de ma boisson, n'ayant pas besoin de l'interroger sur les méfaits de mon ex-fiancé. Elle se mit alors à parler d'environnement, l'action des organisations étaient apparemment plutôt bien vues par les habitants, ce qui me réchauffait le coeur. Au moins je ne faisais pas ce travail pour rien.« C'est ce que nous voulons éviter à tout prix, l'île est parfaite comme elle aujourd'hui ...» Cependant, elle comme moi, savions que tout allait être transformé du jour au lendemain, et que personne ne pourrait rien faire contre malheureusement. Puis elle reprit au sujet d'Aidan, qui semblait de plus en plus maléfique. Elle n'avait cependant pas tort, Aidan avait réellement un problème, mais je ne désirais pas savoir quel était ce problème. Il était définitivement un cas désespéré, cela faisait sept mois qu'il la draguait, sept mois que nous étions séparés. La colère montait en moi, mais je me concentrais sur mon verre, désormais à moitié-plein. « Un vrai goujat d'après ce que tu viens de me dire... Mais il est comme ça avec tout le monde, ou bien juste avec toi ?» Le mot était faible, mais je n'argumentais pas plus. Discrètement, elle essaya de savoir ce qu'était Aidan pour moi, enfin ce qu'il avait été. Je ne savais pas comment formuler, sans apparaître méchante ou encore totalement amoureuse. « Un ami, certainement pas ! En fait... je l'ai quitté il y a quelques mois de cela, lorsque j'ai appris qu'il m'avait trompé avec un bon nombre de filles... Cinq ans de relation anéantie par ce très cher Aidan... » dis-je calmement, puis avalant d'un trait le reste de ma vodka. Elle sembla étonnée que je ne l'avais pas encore insulté. Je me sentais vraiment triste en repensant aux cinq années qui s'étaient envolées en quelques secondes, mais je ne pouvais rien changer désormais. Elle mentionna d'ailleurs qu'elle s'appelait Gemma, ce à quoi je répondis par un sourire. Le barman n'avait pas l'air de vouloir me donner une autre vodka, peureux de me laisser me saouler. Elle mentionna aussi être enceinte, or j'étais totalement accroc aux petits bambins et tout le monde qui gravite autour. « Et l'arrivée du bébé est prévue pour quand ? Tu dois être vraiment excitée...» Je l'aurais été, si j'attendais un enfant aujourd'hui. Elle avait l'air un peu plus jeune que moi, or je ne sais pas si au même âge qu'elle j'aurais été enchanté par un tel événement.
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 20.04.12 22:26
A la base j'avais prévu de passer une soirée tranquille. Seule, au bar avec un verre, sans alcool. Je voulais prendre l'air, changer mes idées. Ce que j'avais du mal à faire. Ce pendant, une personne dont je ne connaissais pas le prénom venait de s'installer à côté de moi et avait pris la parole. Peut-être qu'en fin de compte je serai en compagnie d'une fille plutôt gentille. Je n'aimais pas pourtant la présence des citadins, mais elle, c'était différent. Je me demandais comment elle arrivait à vivre dans une ville étouffante, où les gens essayaient de vous épier dès qu'ils en avaient l'occasion. Elle aurait pourtant des difficultés à se faire à la vie de l'île. C'était très calme, et quand on avait l'habitude de vivre dans les villes à plus d'un million d'habitants, on aurait pu se croire dans un autre monde. Silencieux, respectueux, c'était rare de nos jours. Elle croyait que je pensais que les grandes villes étaient affreuses. Pourtant j'étais déjà allée voir mon père, à Perth en Australie, là où il avait déménage à la suite du divorce avec ma mère. C'était grand, pollué avec énormément de personnes, mais pendant deux semaines je pouvais le supporter. Pourtant, pour moi, rien ne serait mieux que de vivre toujours sur l'île d'Efaté. C'était tout ce dont j'avais besoin: du calme, la mer à proximité, la végétation, des gens accueillants qui vous respectait pour ce que vous étiez. Chacun de toute manière, avait son mode de vie. « Hum, je trouve en fait que cela est assez dépaysant une grande ville. Je vais pourtant de temps en temps à Perth, mais je suis toujours heureuse de rentrée ici. J'ai l'impression quand je reviens sur l'île, d'avoir une énorme bouffée d'oxygène. Quand on grandit ici, on a bien du mal à aller vivre dans une ville à plusieurs millions d'habitants. » Je n'avais même pas fait attention à l'emploi de son tutoiement. Peut-être car ici c'était habituel, même si avec les touristes on utilisait le vouvoiement. Du coup je n'avais même pas remarqué que cela faisait plusieurs minutes que j'employais le vouvoiement. « Oh non, cela ne me dérange pas. On est plus habitué au tutoiement en plus. Puis le vouvoiement fait vieillir je trouve. » Fis-je en riant légèrement.
Oui j'avais mentionné le fait que je connaissais Aidan. Rien qu'en disant cette phrase, elle commanda un verre d'alcool. Je fus très surprise, comme le barman. Le fait qu'elle travaille dans l'environnement ne faisait qu'augmenter la sympathie que j'avais vis-à-vis d'elle. Elle allait se battre pour que l'île reste la même et je pense que ce serait un véritable cadeau pour les habitants qui la prendrait eux aussi en sympathie. Elle serait en quelque sorte leur sauveuse. « Je pense que si tu réussie, tu vas être vraiment apprécié ici. Les touristes croient que nous sommes des sauvages, et c'est pour ça que l'on est pas forcément sympathique, mais au final, on veut juste que notre île reste comme elle est et que l'on respecte notre mode de vie. » Aidan revint dans la conversation et elle posa même une question qui m'intriguait, s'il était juste comme ça avec moi ou avec d'autres filles. Je voyais son regard pensif vers son verre. Je ne savais pas à l'instant si la vérité était bonne à dire, mais pourquoi mentir? J'étais quelqu'un de franc. « Oh, je pense que ce n'est pas seulement avec moi, sinon il doit être en manque depuis sept mois. » Fis-je avant d'éclater de rire. Je repris mon sérieux par la suite. « Non franchement, je crois qu'il cherche vraiment à plaire, sauf que ça y'est il est tombé sur une fille qui ne veut pas de ce genre de relation, et il a été blessé dans son égo de séducteur. » Je me demandais combien de filles il avait réussi a dupé. Beaucoup sans doute. Finalement ce mec il avait vraiment fait du mal aux gens, surtout aux filles. Il était encore pire que ce que je pensais. Quand j'écoutais l'histoire de Charlotte, j'étais hébétée, et ma haine vis-à-vis de monsieur Caulfield ne faisait qu'augmenter. Comment pouvait-on foutre en l'air cinq ans de relation en un claquement de doigts? C'était là que je me disais qu'avec Nolan c'était moins important. Je devais souffrir moins que ce que Charlotte avait tant souffert. Je me sentais bête, et je grimaçais. « Je suis désolée de l'avoir insulté, je ne savais pas que tu étais une de ses ex. Tu sais, je vais être franche, je pense qu'il ne sait pas ce qu'il a perdu par ses gamineries. Je veux dire, ca fait juste dix minutes que je te parle, et tu es quelqu'un de particulièrement gentille. C'est un abruti ce mec. Rahh j'ai envie d'aller encore le frapper. » Je râlais avant de boire quelques gorgées de cocktail sans alcool qui passait bien mieux que ce que j'aurai cru. Je regardai son verre à présent vide. « La réponse que tu cherches n'est pas dans ce verre. Si tu veux dégager ta colère, saute de la falaise et crie un grand coup. C'est ce que je faisais à chaque fois à l'adolescence, bon pendant un temps je ne vais plus pouvoir me le permettre. Ou alors tu peux allez à la cascade, c'est très apaisant. Ou mieux, mais radical, tu tues Aidan, ou au moins tu l'amoches suffisamment. » J'essayais de la faire sourire. Ce n'était jamais évident dans ce genre de situation. Par la suite, elle me demanda quand était prévu l'arrivée du bébé. « Hum, dans quatre mois, donc durant le mois d'août je pense. Excitée oui, apeurée un peu aussi, ce n'était pas prévu, mais on est content quand même. »
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 28.04.12 15:32
Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre
A croire que le monde entier ne tournait qu'autour d'une seule et unique personne ; pas moi ni ma charmante nouvelle connaissance, mais bien mon ex-fiancé. Même en me retrouvant sur cette île, une bonne partie de ses habitants savaient qui était Aidan Caufield, normal vu qu'il possédait l'hôtel responsable des changement sur l'île. J'aurais apprécié cependant trouver un endroit où cet homme n'aurait laissé aucune trace, où il demeurait totalement inconnu, pour cela je devrais sans doute m'exiler en Alaska, voire même au Pôle Nord, si je voulais être certaine de ne plus entendre parler de lui. L'idée était d'ailleurs tentante pour l'écologiste qui sommeille en moi, la faune et la flore sont absolument époustouflantes dans ces contrées. Je rêvais d'ailleurs de passer des journées à étudier des ours et des loups, encore plus de me balader dans les forêts boréales enneigées. Je m'imaginais parfaitement arpenter les plaines froides, emmitouflée sous une énorme couche de vêtements, vivre telle une ermite, loin de ma vie d'avant. J'étais certaine – malgré le climat extrêmement froid et hostile – de me plaire dans ce genre d'endroits. C'était d'ailleurs étonnant, je pensais à de tels paysages alors que je me trouvais à Efaté, probablement l'une des îles tropicales les plus paradisiaques au monde. En somme tout le contraire de l'Alaska, seul le calme leur était commun. Peut-être qu'après avoir fini mon travail ici je pourrais demander à travailler là-bas, mais je m'égarais. Ma mission sur l'île était malheureusement bien loin d'être terminée, elle se révélait même de plus en plus compliquée car, oui j'avais voulu faire fermer ce complexe hôtelier, mais c'était son projet... Je ne savais même plus ce que je devais faire désormais, car il avait raison, le fait que je sois impliquée discréditait tout notre travail. Logiquement j'aurais donc dû céder le dossier à quelqu'un d'autre, pour l'avenir du projet mais il était hors de question pour moi d'abandonner maintenant. Je m'empêchais de soupirer, tant je savais que plus j'avançais dans le temps plus il m'était difficile de réaliser les objectif que nous avions visés. Même si j'arrivais à empêcher fermer cet hôtel, tout ce bordel n'était que le début de l'industrialisation de l'île, et je ne pouvais pas me battre contre le monde. Toute trace d'optimisme avait ce soir disparu en moi, alors que face à elle j'aurais dû afficher un discours gagnant, en contradiction avec mon ressenti. Gemma me confia que je serais très vite appréciée si j'arrivais à préserver l'île, je lui souris donc, assez contente du potentiel changement qui pourrait s'opérer. Cependant je n'y arrivais pas, ils me détesteraient sans aucun doute. Je devais avoir l'air absente, et je l'étais, je me contentais alors simplement d'acquiescer à ses paroles.
J'écoutais beaucoup trop attentivement quand elle s'exprima sur Aidan. Et l'une de ses paroles me choqua plus qu'il n'aurait fallu. « Oh, je pense que ce n'est pas seulement avec moi, sinon il doit être en manque depuis sept mois. » J'avais immédiatement baissé la tête vers mon verre. Sept mois que nous étions séparés, sept mois qu'il lui courrait après, apparemment motivé par l'envie irrépressible de lui sauter dessus. Voilà comment il se « consolait » de notre rupture. Pitoyable. Au moins l'on pouvait constater que rien n'avait changé, et je pouvais comprendre qu'il fut attiré par Gemma ; elle était adorable, intelligente, et avait l'air plus que déterminée. Je ne pouvais nier que mon cœur se serra tandis qu'elle continuait de parler, j'avais l'impression de n'être plus rien qu'un vague souvenir de sa vie, facilement remplaçable, facilement oubliable. Néanmoins je tentais de reprendre contenance, il ne fallait pas qu'elle voit à quel point je me sentais mal. Je relevais la tête rapidement, un sourire timide accroché aux lèvres, dans le but de la rassurer. Le verre que je venais de finir trahissait cependant mon mal-être, et cela n'allait pas être le dernier de la soirée. Je la vis alors se confondre en excuses, mes révélations l'avaient quelque peu surprise. Je gardais ce petit sourire timide, mais mon regard était beaucoup plus distant. « Ce n'est pas grave tu sais... Et tu peux l'insulter, ça ne me dérange absolument pas, si c'est vraiment ce que tu penses de lui ! Merci, mais je ne suis pas un cadeau non plus... » Elle était vraiment adorable, et je pense que dans d'autres circonstances j'aurais ris. Je fus néanmoins surprise quand elle déclara qu'elle avait encore envie de le frapper. J'imaginais très mal Aidan se prendre un coup de cette jolie blonde. La représentation que je m'en faisais était absolument hilarante, la réalité devait être tout autre. « Comment ça « encore » ? Tu l'as déjà frappé ?!?» Il me semble d'ailleurs que je n'avais même jamais osé le baffer. Qui aurait osé d'ailleurs ? Gemma était donc définitivement quelqu'un au caractère très trempé, je n'ose même pas imaginer comment elle réagit face à quelqu'un qu'elle hait réellement. Elle ne semblait pas porter Aidan dans son coeur, et ce que je pensais ce confirmait. Elle essayait de plus de me faire rire, tâche semblant bien impossible. Elle essayait de me remonter le moral, ce qui était tout à son honneur. Je me voyais cependant très mal sauter d'une falaise sans me casser quoi que ce soit, de plus je fais partie du cercle très renommé des poules mouillées. Je laissais échapper un petit rire car si jamais je tentais d'amocher Aidan, j'avais encore une fois beaucoup plus de chances de me faire mal que lui. Je repoussais alors mon verre, le barman sembla acquiescer, je n'allais décidément plus pouvoir me passer de ses commentaires silencieux. Je regardais à nouveau ma voisine, bienveillante. « En fait je ne suis pas vraiment en colère...» plus maintenant à vrai dire. Je repris alors la parole rapidement, pour ne pas perdre le fil. « Je suis plus déprimée qu'autre chose. Aussi étrange que cela peut paraître je n'ai ni envie de l'amocher, ni de le tuer, bien que je suis certaine que tu adorerais que ça arrive. En fait c'est à moi que j'en veux, c'est moi l'idiote de l'histoire... » Oui j'avais été naïve à un tel point, lui faisant une confiance aveugle. J'étais encore plus idiote maintenant, incapable de lui en vouloir, et l'aimant toujours inconditionnellement. Je devais certainement souffrir d'une maladie, c'était un moment ce qu'avait pensé mon frère, puis il avait simplement décrété que j'étais masochiste et donc irrécupérable.
Indiscrète, je l'avais aussi questionné sur le merveilleux évènement qu'elle attendait, enfin ce n'était qu'une question de point de vue. Adolescente, je m'étais dit que je finirais vieille fille avec une dizaine de chats pour seule compagnie. Ou bien encore que je serais juste la tante sympa, ma soeur n'ayant jamais cachée son désir d'avoir une famille nombreuse. Je n'avais jamais supporté les bambins ; les couches, les cris, tout cela m'avait toujours hautement dégoûté. Je me rappelle même certaines conversations avec ma mère, m'implorant d'avoir des enfants le plus tôt possible car elle rêvait de devenir une grand-mère jeune. Malheureusement elle n'a pas vécut assez longtemps pour que cela se réalise. De plus, je m'étais souvent disputée avec Aidan à ce propos, avoir des enfants m'étant inconcevable à l'époque. Cela ne faisait que quelques mois que mon dégoût s'était dissipé sans savoir pourquoi, ma mère aurait répondu Certainement parce que tu approches des trente ans, ma chérie. Elle n'aurait sans doute pas eu tort, mais pour l'instant je me concentrais avant tout sur mon travail. Gemma déclara qu'elle était apeurée, et excitée en même temps ce qui était parfaitement compréhensible, et que de plus ce n'était pas prévu. « Ne t'en fais pas, je suis sûre que ça ira ! Et puis les imprévus sont les meilleures choses dans la vie... »
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 29.04.12 14:54
Je ne savais pas pourquoi, mais je me sentais presque en confiance avec elle. Je disais presque, car comme d'habitude j'avais bien du mal à faire réellement confiance aux personnes, même à mon entourage. Mon idée principal, avait été de juste discuter avec le barman et de rentrer chez moi par la suite, mais tous mes plans avaient été changés en une fraction de minute. Me voilà à parler avec celle qui allait sans doute nous sauver de ce fichu hôtel: car avouons-le, un hôtel haute-gamme allait attirer plus de touristes qu'à la base – qui était déjà énorme – et ainsi on verrait notre île, partir de plus en plus en fumée. Je ne voulais pas qu'il y ait encore plus de touristes qu'à présent, et si une pouvait faire changer la donne c'était bien elle. Je me doutais déjà le maire allait la recevoir chaleureusement – ce qu'il n'avait pas forcément avec Aidan – et qu'il montrerait tous les recoins de l'île à préserver. Les habitants la prenaient à la base pour une touriste venue sans doute se dorer la pilule mais quand ils verraient sa véritable mission, ils seraient enjoués. Je le savais, mon instinct me trompait jamais. Pourtant, ce n'était pas de son métier de travailler dans l'environnement, ni de sauver l'île qui était au centre de la conversation, mais bien son ex: Aidan Caulfield. Cet homme était partout, on avait beau le fuir, il était présent, même sans être là: dans une conversation, dans une pensée. En tout cas il méritait vraiment le statut de connard que je lui avais donné l'autre jour sur la plage. A ce que je comprenais, elle était restée pas mal de temps avec lui, et ce type tout ce qu'il a pensé à faire, c'était de la tromper. Franchement, il était vraiment con. Cela me faisait mal pour lui, et d'un côté cela m'intriguait: comment elle avait réussi à tenir du temps avec lui? Elle devait être un genre de super-woman car j'avais beau réfléchir, je ne trouvais aucune hypothèse plausible. Quand je mentionna le fait que cela faisait sept mois qu'il me courrait après, elle ne répondit rien; J'avais un franc-parler, tout le monde le savait, mais peut-être devrais-je me contenir quand je ne connaissais pas forcément la personne. Je vis sa tête, et je grimaçais: « Je suis désolée, des fois je ne réfléchis pas avant de parler, je dis toujours ce que je pense. » Il faudrait s'y habituer, tout le monde connaissait une Gemma grande-gueule et non une Gemma qui se taisait sans cesse.
Que dire? Que faire? J'étais complétement surprise par son comportement. Est-ce qu'elle allait fondre en larmes d'un instant à l'autre? Qu'est ce que j'allais faire? Je n'étais pas habituée à ce genre de situation, au pire je me serais attendu à un : allons le brûler sur le bucher ensemble. C'était ce que toute conquête manipulée dirait non? Or, là, je la voyais effondrée, devant un verre qu'elle venait de vider et elle avait beau me dire que je pouvais l'insulter si c'était ce qu'elle pensait, elle n'avait pas l'air très enjouée. Elle se sentait coupable? Non ce n'était pas possible. « Bon, on ne se connait pas, mais je pense que tu n'es pas fautive. Il n'y a qu'à regarder Aidan en fait. C'est vraiment un con et franchement bientôt il tombera sur plus fort que lui. Quoique c'est déjà fait, il n'arrive pas à m'obtenir et je te jure que tu devrais voir une scène, tu serais très contente de voir comment par moment il se sent faible. Ah c'est tellement plaisant de voir cet air vaincu sur son visage que je ne m'en lasse pas. En fait, il faudrait que tu montres que cela ne t'atteint pas, il constaterait alors que finalement tu vis bien mieux sans lui, et vu son égo sur dimensionné cela lui ferait mal. » Fis-je avec un doux sourire comme pour essayer de la réconforter alors que je pris mon verre sans-alcool en main pour en boire plusieurs gorgées. Je lui avais aussi proposé de le frapper une bonne fois pour toute. Ça elle le releva, en mentionnant bien le fait qu'il fallait le frapper encore une fois. D'un côté il l'avait chercher sur la plage, il ne m'avait pas écouté c'était entêté, j'aurai du lui donner un coup de poing pour lui faire une marque pendant plusieurs jours pour qu'il s'en rappelle. Hum oui c'était une bonne idée ça aussi. « Euh... Oui. » Déclarais-je avant de rouler des yeux. Je ne savais pas si cela lui ferait plaisir ou non. « D'un côté, il l'avait cherché, il a eu le droit à deux gifles bien fortes avant que je le plante sur la plage. Lui, il devrait apprendre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, il ne s'en mangerait pas autant. » J'avais posé de nouveau mon verre, j'espérais tant lui remonter le moral. Sur une île paradisiaque on ne pouvait pas rester déprimé, c'était impossible et ce soir elle avait l'air vraiment de se morfondre. Elle déclarait même que c'était elle l'idiote dans l'histoire. Je ne comprenais pas, en fait pourquoi tous les gens se disaient que c'était forcément eux les fautifs? Entre mon meilleur ami qui disait que c'était de sa faute avec Billie, et maintenant Charlotte. Bon, moi aussi je m'étais dis que j'étais la fautive envers Nolan, mais finalement, cette sensation était rapidement passé. « Je ne suis pas d'accord. Tu ne l'as pas trompé non? Alors tu n'es pas la fautive. Il ne faut pas prendre les erreurs des autres pour leur fait plaisir. Tu n'as pas à culpabiliser. »
On avait mentionné ma grossesse. Chose qui me rendait de plus en plus épanouie bien les hormones qui venaient de temps en temps s'incruster dans mon humeur. Comme la dernière fois où chez Nolan j'avais passé ses nerfs sur sa femme, bientôt ex-femme, il avait été surpris que même le mot ''salope'' eut franchi mes lèvres. Je ne le voulais pas mais c'était venue comme si de rien n'était. En parallèle j'étais aussi apeurée, chose parfaitement logique. Quand elle parlait j'avais l'impression de réentendre les paroles de mon meilleur ami. « Oui, on me l'a déjà dit. » Fis-je avec un doux sourire. « On verra dans les prochains mois, je sens que le papa va adorer passer des nuits blanches, après tout il a bien dit qu'il se lèverait vingt fois s'il le faut. » Déclarais-je avec un léger rire.
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 04.05.12 17:44
Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre
Et voilà que je la mettais mal à l'aise. A son regard, je pouvais aisément deviner qu'elle ne savait pas comment réagir face à mes aveux. Mon comportement, que je qualifiais de dépressif en cet instant, ne devait pas aider non plus. Et pourtant je m'étais promis de tout garder pour moi, de faire comme si tout allait bien, et surtout de ne pas me plaindre. Or là je devais passer pour une pauvre fille, incapable de se remettre de sa rupture, pourtant cela faisait plus de sept mois, et qui rumine le passé, pathétique en somme. Le plus surprenant étant que je ne m'étais encore confiée à personne sur ce sujet ; j'avais soigneusement évité le sujet avec ma soeur, qui mourrait d'envie de tout savoir pourtant, et avec le reste des mes proches. Je n'avais pas besoin qu'on me serve les traditionnels C'est un con, t'es mieux sans lui ou encore pire Avec le temps tu t'en remettras - comme si je pleurais un mort. Je n'avais tout simplement pas voulu que quiconque sache ce que je ressentais, préférant prétendre que j'allais bien et tout simplement qu'on me fiche la paix. Ou bien était-ce par fierté, pour préserver le peu de dignité qu'il me restait. Et pourtant je me confiais à une totale inconnue, certainement parce que je savais qu'elle ne me jugerait pas, enfin plutôt je l'espérais. J'avais juste besoin de vider mon sac, quoi que si j'avais voulu le faire des insultes ou encore des noms d'oiseaux auraient fusé, or là je me contenais de lui faire part de ma culpabilité. La pauvre, pensais-je, elle ne me connaissait absolument pas, et voilà qu'elle devait m'entendre ressasser mon passé, et le pire pour elle sans doute, parler de ce très cher Aidan. Elle ne l'appréciait pas, et cela pouvait se comprendre. Peu de personnes étaient capable de supporter le comportement, parfois hautain, quelque peu prétentieux.... de mon ex-fiancé. Avec moi il ne s'était que rarement comporté comme elle me l'avait décrit, c'est-à dire en parfait goujat, je supposais que cela dépendait des personnes avec qui il se trouvait, et ce qu'il voulait en tirer. Il était évident qu'il valait mieux éviter de montrer les aspects négatifs et donc pas forcément attirant de sa personnalité, en particulier en présence de sa petite-amie. Je restais cependant convaincue qu'il ne s'agissait que d'une carapace, une protection visant à lui éviter de souffrir. Un psychologue adorerait certainement avoir Aidan pour patient, non pas qu'il en avait besoin, enfin cela restait à voir, mais juste parce que son comportement mériterait d'être scrupuleusement analysé. Il s'agirait même d'une étude ; Aidan serait considéré comme un rat de laboratoire, offrant ainsi des réponses à toutes mes questions. L'image mentale en aurait fait rire plus d'un, mais je m'égarais. Je me concentrais à nouveau sur ma voisine qui s'excusait. Elle semblait avoir un caractère bien trempé, et j'enviais les personnes capables de toujours dire ce qu'elles pensent. Je lui souris alors, voulant la rassurer. « Ne t'excuse pas, ce n'est rien » Oui ce n'était rien. Je ne devais pas grimacer à l'idée que mon ex-fiancé veuille séduire une autre femme que moi.
Je ne voulais pas qu'un malaise s'installe entre nous, encore moins qu'elle éprouve de la pitié à mon égard. Je devais garder le sourire, montrer que rien de tout ça ne m'atteignait désormais malgré que ce soit peine perdue. Effectivement j'aurais dû rire lorsqu'elle me proposait d'étriper Aidan, il y a quelques semaines encore j'aurais sauté sur l'occasion. Je ne pouvais nier que de tels desseins n'avaient traversé mon esprit, me paraissant bien ridicules aujourd'hui. J'étais juste blessée, blessée du fait qu'il s'en remette si facilement. Quel genre d'homme peut non seulement tromper sa fiancée, puis à peine séparé, tenter de mettre une autre jeune femme dans son lit ? Une petite idée me trottait en tête, mais je m'empêchais d'y penser. Je ne pourrais me retenir de balancer toutes les insultes que je connais pour décrire ce comportement, bien qu'il suive la logique des choses. Gemma était vraiment confiante, bien qu'elle ne me connaissait que depuis quelques minutes elle était convaincue que je n'étais fautive. Elle me donnait même des conseils, comme si nous étions amies. Avec un peu de chance nous le deviendrons, un peu de franchise dans ma vie ne pouvait que me faire du bien. Je souris cette fois-ci, de manière plus franche, prête à lui répondre. « Tu as raison il peut parfois, enfin souvent être un peu con...» Con ? Non ce n'était pas vraiment le mot approprié, mais elle semblait particulièrement apprécié ce nom pour le nommer. Je repris alors, amusée par sa petite histoire. « Je suis ravie d'être tombée sur toi alors, la seule personne qui résiste à Aidan ! La prochaine fois que tu le vois, je m'incrusterais et assisterais à la scène... je parie que ça doit être hilarant ! Oh et fais moi penser que je ne dois pas oublier le pop-corn ! » Je me doutais que leurs rencontres devaient être assez électriques ; Aidan n'étant pas du genre à abandonner, encore moins à se laisser faire, et Gemma semblait vraiment avoir un caractère bien trempé. Elle m'avait fait sourire, un exploit d'ailleurs ! J’acquiesçais lorsqu'elle déclara que son adversaire aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue dans sa bouche, un conseil bien avisé d'ailleurs. Ce qui était d'ailleurs étonnant chez ma nouvelle amie était non seulement qu'elle avait un caractère fort, explosif, mais à la fois elle savait être douce, réconfortante. Elle aurait très bien pu me dire de me taire, la franchise faisait partie de ses devises. Au lieu de ça, elle tentait du mieux qu'elle pouvait de me remonter le moral, de me faire déculpabiliser. Mission impossible, cela faisait des mois que j'essayais de me dire que c'était uniquement de sa faute, mais non je restais convaincue que je l'avais poussé à me tromper, que j'étais la source du problème. Mais comment lui expliquer ça ? « Tu sais je pourrais effectivement lui montrer que je m'en fiche, que pour moi tout ça n'est que du passé mais à quoi cela servirait ? Je veux dire... Je ne me sentirais pas mieux, et de plus, je ne pense pas qu'il s'en soucierait...» Petite pause, légère inspiration et je reprends.« Je ne l'ai pas trompé c'est vrai, et je ne me sens pas coupable pour lui faire plaisir. Je me dis juste que si j'avais agi autrement il ne serait pas allé voir ailleurs... Je me demande juste qu'est-ce que j'ai bien pu faire de mal...» argumentais-je. Je ne devais pas retourner dans mon mutisme. Je refusais que la déprime pleine le dessus sur moi. Heureusement nous allions parler "bébé", sujet bien plus réjouissant qu'une histoire d'amour passée.
Comme quoi tout n'était pas noir ou blanc dans la vie. Ce qu'elle ressentait le prouvait parfaitement, et tout le monde pouvait le comprendre. Moi-même je m'étais posée un tas de questions quelques mois plus tôt, et je peux l'avouer, j'étais plus terrorisée qu'enchantée à l'idée d'une grossesse. Je n'ai et n'avais aucune affinité avec les enfants, car pour moi cela rime avec cri, couches, insomnies. Mettre donc ma vie entre parenthèses, or j'en étais incapable. Heureusement qu'il y aurait un père, Gemma en avait bien conscience et me fit rire. « Surtout n'oublie jamais ce qu'il a dit, tu pourras t'en servir si jamais tu veux dormir une nuit complète... » dis-je tout sourire. Effectivement elle pourrait faire une sorte de chantage innocent au père de son enfant. Quelque instants plus tôt j'avais commandé un cocktail, je n'avais pas préciser s'il devait contenir de l'alcool ou pas. Je me doutais en portant le verre à mes lèvres que ce ne serait pas une boisson alcoolisée. Le barman et Gemma étaient de mèches, je ne fis cependant aucun commentaire. Je préférais m'intéresser à la vie de la jolie blonde. « Et vous êtes mariés ?» J'étais indiscrète mais tant pis. Après tout, je venais de lui dévoiler des moments de ma vie, il fallait bien qu'à mon tour j'en apprenne un peu sur elle.
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 05.05.12 14:42
J'avais l'impression de l'avoir mis mal à l'aise. Ce n'était pas ce que je souhaitais, et sur le coup j'en voulais à mon caractère bien trempé. Je m'excusais même de mon comportement un peu vache, je ne voulais en aucun cas être fautive de sa tristesse ou de sa colère. Bien qu'en parallèle, c'était monsieur Caulfield le véritable fautif. Pourquoi est-ce qu'il faisait autant de mal aux gens autour de lui? C'était une de ses manières de montrer son caractère complétement crétin et prétentieux? Il fallait le croire. Dans quelques jours une ambiance orageuse règnerait sur l'île. Ce serait la guerre entre lui et les habitants qui ne voulaient en aucun cas un hôtel somptueux accueillant des touristes plus ou moins autoritaires et exigeants. C'était l'ex petit ami de Charlotte, et je me doutais que cette situation serait deux fois plus électrique. En tout cas je lui confirmais que les habitants seraient à ses côtés une fois qu'elle leur aurait expliqué correctement qu'elle était là pour protéger l'île. Certes, pour le moment ils se méfiaient, mais il fallait nous comprendre: on en avait marre des touristes venant critiquer nos modes de vie. La soirée passait d'une manière dont je n'aurai pas cru: Aidan était au centre de la conversation et franchement, ca me faisait chier. Pour une fois qu'il était pas dans mes pattes, le voilà au centre de mes paroles avec Charlotte. Il voulait vraiment nous pourrir la vie. C'était définitif. Elle mentionna le fait qu'il était 'un peu' con. C'était une blague? « Je te trouve bien gentille, pour moi c'est un connard, un pervers, un salopard et je pourrais allez encore plus loin, mais je ne veux en aucun cas que l'on croit que je suis une fille vulgaire. On m'a appris les bonnes manières et rien que pour les mots que je viens de dire, j'aurai le droit à un coup de règles sur les doigts. » J'avais un léger sourire aux lèvres et pourtant c'était vrai. Si ma grand-mère m'avait entendu à cet instant précis elle m'aurait fait la morale, même à vingt-quatre j'avais peur de ses colères. Faut dire, j'en avais bien bavé à l'adolescence quand j'avais fait ma rebelle pendant plusieurs mois. Elle m'avait calmé, à sa manière et mes articulations le sentait encore. Comme elle le disait j'étais la seule à résister au cafard. Un bon coup de chaussure et le tour est joué, sauf que là c'était plus difficile, le cafard se faufilait sans cesse sous un meuble attendant de sortir dès que j'avais le dos tourné. « Si tu veux, mais des fois c'est pas beau à voir. Il essaye de tout faire pour vraiment que je cède, sauf qu'il devient de plus en plus ridicule. Je ne le comprends pas, cela sert à quoi qu'il ait tant de femmes? Sérieusement il nous fait un remake de Don Juan? Dans Molière cela s'est mal fini, faut qu'il fasse attention... »
On était parti sur le fait qu'elle se croyait fautive de tout ce qui s'était passé avec lui. Je ne voyais pas où, ce n'était pas elle qui l'avait trompé, ce n'était pas elle qui s'amusait avec le cœur des gens. Alors pourquoi culpabilisait? Elle me confia que même en l'ignorant elle n'arrêterait pas de souffrir. Option B: pourquoi ne pas commencer une nouvelle relation? Cela pourrait l'aider à cicatriser la plaie et elle s'en porterait mieux. Elle me sous-entendu aussi que cela venait sans doute d'elle, de quelque chose qu'elle avait fait ou pas fait. Je bus quelques gorgées de mon verre avant de le reposer. « Déjà, l'ignorance c'est une bonne chose crois-moi, ensuite tu pourrais essayer de trouver quelqu'un d'autre, cela pourrait te faire avancer et éviter de regarder en arrière désespérément. Ce n'est pas en vivant dans le passé que l'on arrive à se construire en avenir. » Premier point. « Même si je ne te connais pas spécialement, franchement, s'il t'as trompé plus d'une fois c'est que c'est lui le problème et non toi? Faut arrêter de lui donner raison, il ne le mérite pas du tout. C'est un con et un coureur de jupons, l'histoire s'arrête là. » J'avais dis ca comme j'aurai écrit la conclusion d'un livre, où l'on mettait: fin. Le sujet suivant parlait du petit être qui grandissait chaque jour dans mon ventre, c'était bien plus réjouissant que le crétin. Elle semblait s'y intéresser vraiment, pas le genre de personne qui vous dise: oh mon dieu c'est tellement jouissif! Et en fait, ils s'en moquent complètement. Des hypocrites en somme. Non là c'était différent. Je riais quand elle me déclarait de ne pas oublier la phrase de Nolan, le fait qu'ils se lèverait vingt fois s'il le faut, et que je pourrais faire des nuits complètes. « Non je ne suis pas comme ça. Je n'ai pas envie qu'à cause de moi ou du petit, il n'ait pas les yeux en face des trous pour travailler. » Pour moi c'était avant tout l'entraide. On allait être tous les deux parents. Elle me demanda alors si on était marié. Outch. La question que je ne voulais pas absolument avoir. Je ne pouvais pas dire: lui oui moi non. Mon dieu. Je réfléchis un instant avant de dire: « Non, nous sommes pas mariés. En fait on est pas ensemble depuis longtemps, le bébé n'était pas prévu à la base. » Très bonne réponse, je m'en félicitais moi-même. J'étais passée à côté de la catastrophe.
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 18.05.12 14:07
Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre
Encore une fois elle ne mâchait pas ses mots. Je n'étais pas habituée à tant de franchise, mais en même temps ce n'était pas plus mal. Je n'avais pas besoin d'essayer de déchiffrer les expressions de son visage ou de faire attention à la tonalité de sa voix. L'honnêteté m'est d'ailleurs un terme presque étranger. Depuis quasiment toujours on avait cherché à me protéger en ne me disant pas la vérité telle qu'elle l'était, en me mentant ou encore en évitant soigneusement certains sujets. Mes parents étaient d'ailleurs l'exemple parfait de l'hypocrisie, maniant avec adresse le sarcasme et l'ironie. Étrangement c'est ce qu'on le retrouvait un peu partout dans ma vie ; des tonnes de mensonges et non-dits agrémentés d'ironie. Et cette fille, que je ne connaissais que depuis au maximum dix minutes, me disait ce qu'elle pensait, sans retenue et surtout sans prendre de gants avec moi. Je m'étonnais des mots qu'elle employait pour désigner Aidan, on ne pouvait pas dire qu'elle était tendre avec ce dernier. Bien qu'il avait agit comme un total idiot avec elle, je trouvais son opinion bien trop tranchée. J'avais l'impression qu'elle penserait toute sa vie que mon ex-fiancé est un "connard", un "pervers" et sans oublier un "salopard". C'était compréhensible, j'étais juste bien trop subjective lorsqu'il s'agissait de lui. Je lui aurais cependant bien rétorqué tout n'est pas tout blanc ou bien tout noir. On allait bientôt atteindre le summum de la vulgarité, fort heureusement elle s'arrêta dans l'énoncé des insultes visant à nommer Aidan. J'eus un léger sourire quand elle mentionna sa grand-mère, la mienne aurait sans doute agit pareil. Elle était le genre de personnes à prôner la politesse, le respect et les valeurs qu'elle avait tenté en vain de nous inculquer. Une seule chose m'interpella ; d'après elle j'étais trop gentille. Je l'étais sans doute. J'avais certainement l'air d'une personne naïve et totalement inoffensive, mais il était préférable de ne pas me chercher ; je pouvais être bien plus mauvaise que j'en avais l'air. Je souris, puis répondis. « Tu sais ce qu'on dit... trop bonne, trop conne... » Oui, malheureusement c'était totalement moi.
Par la suite elle désigna de la littérature. Elle ne pouvait décemment pas comparer Aidan à Dom Juan... beaucoup trop d'honneur que de faire ça. Et mon coeur se serrait à nouveau.Il essaye de tout faire pour vraiment que je cède. Je tentais de rester calme, de ne pas montrer à quel point cela m'atteignait encore une fois. Je lui souris alors, essayant tant bien que mal d'afficher un sourire sincère. Je n'arrivais pas à croire qu'il était en train de se battre depuis des mois rien que pour coucher avec Gemma. Non seulement c'était pitoyable, mais aussi totalement décevant de sa part. Il avait été incapable de se battre pour moi, mais lorsqu'il s'agissait de sexe, on pouvait évidemment compter Monsieur comme présent. Je soupirais une nouvelle fois. Pourquoi agissait-il ainsi ? Telle était la question que je me posais depuis des mois et elle demeurait sans réponse. « Je ne sais pas... Il se sent peut-être seul alors c'est tout ce qu'il peut faire, ou bien il est juste accro au sexe... Au moins ça lui fait passer le temps ! » Je ne pouvais m'empêcher de rire en lui répondant, ce que je venais de dire était tellement idiot. Bien que certaines de mes théories pouvaient se révéler vraies, j'étais décidée. Je n'allais pas plus longtemps chercher à comprendre Aidan et ses agissements. Je devrais n'en avoir rien à faire et le laisser patauger dans ses conneries. Elle semblait tout de même ne pas comprendre mon point de vue, elle m'encourageait même à me trouver quelqu'un d'autre. Et bien qui donc ? Elijah ? C'est risquer la troisième guerre mondiale à chaque fois que l'on se voit, et surtout prendre le risque de finir à l’hôpital après une soirée ensemble, non merci. Elle n'avait pas tort non plus, rencontrer quelqu'un me ferait sans doute du bien. Je n'appréciais cependant pas le fait qu'elle me considère comme une personne désespérée, encore moins qu'elle me parle comme si elle tentait de me donner des ordres. De plus je ne vivais pas dans le passé, certes notre histoire était un chapitre important dans ma vie, mais celui-ci était bel et bien révolu. Je prenais cependant sur moi, et répondit calmement. « Je ne vis pas dans le passé. Peut-être que je n'ai juste pas envie de me trouver quelqu'un d'autre... » Je pris une légère inspiration, puis je reprenais. « Mon futur était sensé être avec lui... Je comprends pourquoi tu penses qu'il n'est qu'un idiot, un connard ou tout ce que tu veux, mais avec moi il n'était pas comme ça... Donc oui il m'a trompé mais je ne lui donne pas raison. Il est totalement fautif sauf qu'on n'arrête pas d'aimer quelqu'un du jour au lendemain, même si cette personne nous a blessée... Je ne l'ai certes pas trompé, mais j'ai commis d'autres erreurs... » J'espérais ne pas l'avoir vexé ; j'avais été moi aussi très directe cette fois-ci, chose rare et surprenante étant donné que nous venions de nous rencontrer. Après tout, elle tentait seulement d'être gentille avec moi et de m'aider à "aller de l'avant". Ce terme devait sans aucun doute être mon préféré ces derniers temps, bientôt je l'abolirais de mon vocabulaire. Je me retournais alors vers elle, puis lui sourit, bien décidée à clore le sujet. « Et si on arrêtait de parler de lui ? » Même absent, Aidan était le centre des conversations, il fallait que cela cesse.
Un joli petit bébé allait bientôt pointer le bout de son nez. Gemma faisait partie de la catégorie des futures mamans à la fois excitée et apeurée, mais qui n'en ferait pas en voir de toutes les couleurs au futur papa. C'était à la fois mignon et admirable. J'aurais sans doute faire bouger le monde tout entier pour que je puisse dormir ne seraient-ce quelques heures. Elle et moi étions différentes et c'était tout ce que je pouvais constater. Je me contentais de sourire en guise de réponse, tandis que je continuais à l'écouter. « Oh... le mariage sera peut-être la suite logique des choses alors... » Je ne pu terminer ma phrase, le barman me fixait encore. Ce coup-ci je n'allais pas le rater celui-là. Je me tournais alors sur mon tabouret, m'accoudait au meuble, et le regardais d'un air suspect. Il me regardait encore. Quoi ? J'étais trop blanche pour lui ? Ou bien était-ce ma couleur de cheveux qui lui posait problème. « Vous comptez me fixer ainsi toute la soirée ? »
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma 20.05.12 18:59
Je ne pouvais qu'être d'accord avec son principe: Trop bonne, trop conne. J'avais moi-même un très bon exemple dans ma vie personnelle: pensant être tombé sur un homme très bien, convenable, merveilleux j'avais déchanté quand j'étais tombée nez-à-nez avec sa femme. Je m'étais dit à ce moment là que jamais je ne pourrais lui pardonner, lui redonner ma confiance. Certes, ma confiance n'était plus entière, mais j'avais réussi à lui pardonner... pas totalement mais j'avais décidé de baisser les armes. Qui aurait réussi à faire ce que j'avais fait? Autoriser son petit ami à rester un temps avec sa femme pour qu'il officialise le divorce? Personne. Quand j'étais toute seule le soir et que je me disais qu'il était dans ses bras, j'avais juste envie de venir à sa maison et de mettre un bordel monstrueux. On avait déjà failli se disputer, j'avais déjà failli tuer de mes mains sa femme qui me faisait des grands sourires en me montrant bien que son époux était sa propriété. Rien qu'en pensant à ça moi aussi je me sentais conne. Pourquoi n'avais-je pas fait comme n'importe quelle fille en le plantant là avec ses mensonges? Peut-être car je ne voulais pas que mon bébé grandisse sans père comme moi je l'avais été puis abandonner par une mère qui voulait fuir son passé. Alors je ne dis rien pendant que je buvais mon verre de cocktail sans alcool. Je me demandais pourquoi c'était à chaque fois les femmes qui étaient fautives dans les histoires de cœur? A cause du machisme? Je reposais mon verre sur son dessous avant de sourire légèrement et de faire un petit rire. « Un jour on est tous trop bonne, trop conne. Chacune y passe. » Quelle fille ne s'était jamais retrouvée dans une telle situation? Offrir trop pour ne recevoir que des pâquerettes? C'était aussi le cas de quelques hommes... Je me demandais de plus en plus de quoi était composée la nature humaine à part d'hypocrisie et d'égoïsme. Je commençais à être déprimée. Je devais me ressaisir et rapidement. Ce qui m'aidait à commencer à monter l'échelle vers la bonne humeur c'était de tailler un short à Aidan: mon petit péché mignon du jour. Je ne pouvais m'en empêcher, mais il était tellement chiant d'un côté!
J'avais même eu l'audace de le comparer au célèbre Don Juan de Molière. Que d'honneur. Quand je n'aimais pas quelqu'un je pouvais en parler pendant des heures à pester sur son nom, une véritable langue de vipère. Toutes les filles étaient des langues de vipères, mais d'un côté valait mieux soulager sa conscience en pestant qu'en gardant tout pour soi. Aidan est l'archétype même du coureur de jupons qui même s'ils se prenaient des vestes, n'arrêtaient pas de courir après sa proie. Heureusement que son frère n'était pas comme ça. « Je ne sais pas mais je commence à en avoir vraiment marre. Qu'est ce qu'il ne comprend pas dans: Dégages, tu es lourd? » Je commençais à aller trop loin et je me doutais. Déjà les insultes n'étaient pas faites pour qu'elle se retrouve blesser et elle avait beau sourire, je savais bien que chacun de mes mots étaient comme une lame que l'on enfonçait dans ses sentiments. Elle pouvait en crever de l'aimer, cela se voyait du premier coup d'œil. Si elle ne l'aimait plus, elle aurait été avec un nouvel homme, aurait pu l'insulter sans rien dire d'autre. Elle le certifiait elle-même qu'elle ne voulait pas trouver quelqu'un d'autre. Tranchante encore une fois je pris la parole: « Donc tu comptes finir vieille fille à la suite de ta rupture avec Aidan? C'est moche. » et pathétique. Ce pendant, je ne déclarais pas ces derniers mots car je ne voulais pas que l'on me prenne pour une méchante. Ne disait-on pas qu'il y avait plusieurs poissons dans l'océan? Bon... après tout, chacun faisait ce qu'il voulait. J'avais bien raison qu'elle crevait d'amour pour lui, elle m'en faisait les louanges: avec elle il n'était pas un idiot et un sombre crétin. Pourquoi j'avais du mal à la croire? J'avais mon menton au creux de la paume de ma main en la regardant. « Pense ce que tu veux, mais dis-toi une chose... tu crois qu'il regrette? S'il regrettait, il se serait pris en main au lieu de se taper toutes les filles de la plage. Je dis ça, je dis rien, c'est ta vie pas la mienne. » J'avais fini mon verre et je m'étais un peu redressée sur mon tabouret. Je ne voulais pas qu'elle croit que mes paroles étaient cassantes, méchantes, c'était juste ce que je pensais. Je commençais à comprendre pourquoi j'avais peu d'amis: la franchise elle n'était pas toujours bonne à entendre. Pour moi dans une amitié, il 'y avait pas d'hypocrisie. Elle me proposa alors d'arrêter de parler de lui et je ne pus qu'en être reconnaissante. « Avec plaisir, lors d'une soirée je serai au moins tranquille. »
La discussion vint sur ma grossesse. Non je n'étais pas mariée, et je ne voulais pas lui répondre un: mon petit ami oui. Imaginez la réaction autour du bar, et je ne voulais pas être étiquetée de briseuse de couple. C'était ce que j'étais, enfin c'était comme cela que je me définissais moi même. Elle me disait que ce serait sans doute la prochaine étape, et moi je ne répondis rien. Je ne voulais pas m'enfoncer dans des rêves qui ne se réaliseraient peut-être jamais. De ce fait, je répondis: « On verra. » Je commençais à avoir des fourmis dans les jambes et voyant que Charlotte commençait à en avoir marre que le barman le dévisage je me levais de mon tabouret. « Franchement Jim t'es lourd, occupe-toi des clients. » Puis je posa mon regard sur Charlotte. « Ça te dis de prendre l'air? J'ai besoin de me dégourdir les jambes. »
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Sujet: Re: Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma
Deux coeurs brisés ne peuvent que bien s'entendre ϟ Gemma